Le fracas des explosions, les sifflements des balles, les cris de terreur et parfois même, des sanglots étouffés…
Depuis le 23 septembre 2024, la guerre au Liban a pris une tournure tragique. Pour les enfants libanais, le cauchemar quotidien a commencé.
Personne ne décrit mieux cette horreur que ceux qui la vivent. En se confiant aux équipes de l’UNICEF, ils racontent le « boom » des bombes, les fenêtres qui éclatent, le sol qui tremble sous leurs pieds, mais surtout cette peur viscérale qui les étreint.
Abbas, 11 ans, fait partie des centaines d’enfants blessés lors des raids israéliens. Touché par des éclats de métal à la main, il témoigne :
Amir, quant à lui, est actuellement hospitalisé. Des éclats d’un missile ont traversé son abdomen pour se loger dans son dos. Certains atteignant la moelle épinière. Il a déjà subi une opération en urgence et se prépare à en affronter une autre dans les prochains jours.
Zeinab et Fatima, âgées respectivement de 14 et de 6 ans , ont dû fuir leur maison dans le sud du pays pour chercher refuge ailleurs. Les deux sœurs, confient : « Nous avons ressenti une profonde solitude et une douleur intense en repensant au fait qu’on a dû quitter notre maison. »
Abbas, Amir, Zeinab, Fatima… Depuis le 23 septembre 2024, plus de 100 enfants ont perdu la vie, 690 ont été blessés et 400 000 autres déplacés.
« Le conflit ravive des chocs anciens »
Guerre civile de 1975 à 1990, guerre de 2006 entre l’armée israélienne et le Hezbollah, explosion du port de Beyrouth en 2020, crise économique…
Ce pays du Proche-Orient enchaîne les crises, mettant à rude épreuve la résilience des familles.
Avant l’escalade des hostilités, 38 % d’elles déclaraient que leurs enfants étaient anxieux et 24 % qu’ils étaient déprimés au quotidien. Mais depuis le début de la guerre, ces chiffres évoluent à une vitesse alarmante.
L’urgence de soigner les blessures invisibles
Sur le terrain, les équipes de l’UNICEF sont mobilisées pour apporter une aide vitale et un soutien psychologique aux familles.
Au 1er octobre, 23 enfants non accompagnés ont pu être réunis avec leurs familles grâce à l’action de l’UNICEF et ses partenaires. Depuis le 23 septembre, des soins psychologiques d’urgence ont été prodigués à 1 864 enfants et aux personnes s’occupant d’eux. Par ailleurs, 863 enfants ont également bénéficié d’un soutien psychologique.
Nous avons distribué des kits éducatifs et récréatifs qui permettent aux enfants de continuer à apprendre, de s’exprimer et de jouer à nouveau.
Dans cette guerre, comme dans tant d’autres, les enfants sont les premières victimes. Pourtant, ils gardent l’espoir de retrouver un jour la vie qu’ils ont connue, loin des bombes et de la violence.
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