Dans la bande de Gaza, pour la deuxième fois depuis novembre 2023, la guerre semble s’être arrêtée. Le temps d’une trêve de 42 jours.
Des milliers de familles palestiniennes entrevoient l’espoir de pouvoir rentrer chez elles.
Un espoir vite disparu face à l’ampleur des destructions de ce qui, il y a quelques mois, était un quartier, une maison, un immeuble, un chez soi. Il ne reste rien.
Dans ce qui est à présent un champ de ruines, certains ont retrouvé quelques traces du passé : un matelas enseveli sous les décombres, des vêtements déchirés et un semblant de toit qui a miraculeusement tenu face aux bombardements.
L’espoir du cessez-le-feu est alors anéanti par le tragique sentiment d’un impossible retour.

Depuis le début de la guerre, Jana et sa famille ont vécu des déplacements à répétition. Pendant plusieurs mois, son « chez elle » ne se résumait qu’à une simple tente, sans eau potable ni nourriture.
La trêve, entrée en vigueur le 19 janvier 2025, a fait naître chez la petite fille l’espoir de retrouver sa maison, de retourner à l’école et de reprendre sa vie.
Pourtant, de retour dans son quartier à Rafah, elle constate avec tristesse qu’elle a tout perdu.
“Avant la guerre, nous vivions heureux dans notre maison. Aujourd’hui, elle a été bombardée. Après le cessez-le-feu, nous avons essayé de chercher nos affaires dans les décombres, mais je n’ai rien trouvé.”
Comme des milliers de Gazaouis retournés chez eux, Jana se promène en pleurs sur les ruines de ce qui était autrefois sa maison. Sac à dos, manuel scolaire, vêtements, jouets…sa vie d’enfant a disparu sous les gravats.

Dans ses sanglots résonne la peine de milliers d’habitants qui, une fois de plus, devront reprendre tout à zéro.
Sur place, on estime que 436 000 maisons sont endommagées ou totalement détruites. Près de 500 écoles ont été touchées et 68 % des routes sont impraticables. Autrement dit, tout est à reconstruire.
Mais avant ça, il faudra déblayer les rues puis traiter les résidus d’explosifs pour assurer la protection des habitants. Il faudra aussi soigner, nourrir, remettre les enfants à l’école et les aider à surmonter leurs traumatismes.
La tâche est colossale mais l’UNICEF reste mobilisé
Dès les premiers instants de la trêve, des centaines de camions de l’UNICEF sont entrés dans l’enclave palestinienne pour acheminer de l’eau potable, des aliments thérapeutiques et des vêtements chauds.
A ce jour,
- L’UNICEF a dépisté et pris en charge 51 000 enfants en situation de malnutrition
- Nous intensifions nos campagnes de vaccination pour que 320 000 enfants puissent être immunisés
- Nous travaillons à apporter de toute urgence des soins de santé à plus de 130 000 mères et enfants
- Nous poursuivons nos efforts pour que 1 million de personnes, dont 400 000 enfants, aient accès à l’eau potable
- Nos équipes restent mobilisées pour apporter un soutien psychosocial à près de 350 000 enfants, adolescents et parents
- Nous préparons 2 000 tentes et 60 caravanes pour en faire des espaces temporaires d’apprentissages
Cessez-le-feu à Gaza : plus que jamais les enfants ont besoin de vous
Chaque minute compte. Après plus de 15 mois de violences inouïes, les besoins humanitaires sont énormes.
La trêve, qui devrait durer 42 jours, est une première étape cruciale pour mettre fin à la souffrance des enfants en leur apportant l’aide et la paix dont ils ont besoin.
Votre soutien est déterminant pour mener à bien notre mission. Avec un don de 86 € par exemple, vous nous permettez de fournir 2 kits d’urgence qui redonneront espoir aux enfants.

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