Déclaration de la Directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, concernant la poursuite de la violence à l’encontre des enfants dans la bande de Gaza.
New-York, le 13 décembre 2024 – « Hier, lors d’une nouvelle attaque meurtrière sur le camp de Nuseirat, dans le centre de Gaza, 33 personnes auraient été tuées – dont au moins huit enfants – et 50 blessées par des frappes aériennes. Ces nouvelles violences s’ajoutent au chiffre effrayant de plus de 160 enfants qui auraient été tués à Gaza en un peu plus d’un mois. Cela représente une moyenne de quatre enfants par jour depuis le début du mois de novembre.
Les enfants n’ont pas déclenché ce conflit et n’ont pas le pouvoir de l’arrêter, mais ils en paient le prix le plus fort, avec leur vie et leur avenir. Au cours des 14 derniers mois, plus de 14 500 enfants auraient été tués et la quasi-totalité des 1,1 million d’enfants de Gaza ont un besoin urgent de protection et de soutien en matière de santé mentale. La famine continue de sévir dans le nord du pays et l’accès à l’aide humanitaire reste très limité.
Protéger les enfants face à l’insoutenable
Les enfants et les familles de Gaza sont confrontés à des déplacements constants, lesquels ont poussé 1,9 million de personnes à quitter leur foyer, dont des centaines de milliers d’enfants. Il n’y a pas d’espace sûr à Gaza, ni de sentiment de stabilité pour les enfants, qui manquent de produits de première nécessité tels que de la nourriture, de l’eau potable, des fournitures médicales et des vêtements chauds alors que les températures hivernales chutent. Des maladies évitables continuent de se propager rapidement, avec plus de 800 cas d’hépatite et plus de 300 cas de varicelle. Des milliers d’enfants souffrent d’éruptions cutanées et d’infections respiratoires aiguës. Les conditions météorologiques hivernales aggravent les souffrances des enfants.
Le monde ne peut pas détourner le regard alors que tant d’enfants sont exposés quotidiennement aux massacres, à la faim, à la maladie et au froid. Nous demandons d’urgence à toutes les parties au conflit, et à ceux qui les influencent, de prendre des mesures décisives pour mettre fin aux souffrances des enfants, de libérer tous les otages, de veiller à ce que les droits des enfants soient respectés et de respecter les obligations imposées par le droit humanitaire international ».
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