Jemila : échapper au mariage précoce et aller à l’école
Publié le 05 octobre 2011
L’histoire de Jemila, jeune Ethiopienne de 17 ans qui a bénéficié du Fonds pour la scolarité des filles de l’Unicef. Jemila Sheik Abdella entame aujourd’hui des études pour devenir professeur.
Jemila est née et a grandi à Nada, une petite ville rurale d'Ethiopie. Sixième enfant de sa famille, elle a aujourd'hui 17 ans. Elle a toujours suivi une scolarité plus ou moins régulière, mais l’année de son passage en classe de 3e, la situation financière de ses parents se dégrade énormément. Ils ne sont alors plus en mesure de payer les frais de scolarité de leur fille.
Jemila se retrouve face à deux possibilités : se marier, ou partir travailler dans un pays Arabe en tant que bonne. Ne voulant surtout pas se marier, elle a donc opté pour le départ dans un autre pays afin d’y gagner de l’argent.
Entre temps, ses professeurs l’ayant recommandée, au vu de ses excellents résultats scolaires, pour bénéficier du Fonds pour la scolarité des filles de l’Unicef, elle n’a finalement pas eu à quitter sa famille et son pays. Grâce à ce fonds, Jemila peut non seulement poursuivre sa scolarité et s’équiper des fournitures nécessaires, mais elle a également pu économiser suffisamment d’argent pour acheter des moutons à ses parents.
Un niveau d’éducation très faible chez les filles
En 2010 Jemila a accompli des progrès remarquables dans sa scolarité et est sortie première du classement des filles de son lycée. Elle entame aujourd’hui des études pour devenir professeur.
Mais toutes les petites filles éthiopiennes n’ont pas la même chance que Jemila.
Aujourd’hui en Ethiopie, le niveau d’éducation des filles est très faible : 80% des filles ne sont pas scolarisées dans le secondaire. Les programmes n’atteignent pas toujours les plus vulnérables - les filles mariées ou vivant dans des zones rurales.
Pourtant, l’économie du pays est en pleine expansion et plusieurs programmes d’amélioration de la santé et de l’éducation sont mis en place. Mais la pauvreté demeure un obstacle majeur et les jeunes filles conservent souvent une lourde charge de travail au sein du foyer. Elles ont également encore trop souvent victimes de violences et de sévices.
Les programmes mis en place par les autorités du pays et les partenaires internationaux, comme l’Unicef, pour améliorer leurs conditions de vie, visent à prévenir les mariages précoces et à leur assurer un avenir décent grâce à la scolarisation et la formation professionnelle.