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Des femmes et leurs enfants attendent de recevoir une assistance au centre de santé Community Empowerment and Development Action à Dolow, en Somalie, le 3 février 2022. ©UNICEF/UN0591072/Taxta
Des femmes et leurs enfants attendent de recevoir une assistance au centre de santé Community Empowerment and Development Action à Dolow, en Somalie, le 3 février 2022. ©UNICEF/UN0591072/Taxta

La fenêtre d'opportunité pour empêcher la famine en Somalie est en train de se refermer, avertissent les responsables du Comité permanent inter-agences

Mogadiscio, le 5 septembre 2022 – La Somalie a atteint un point de rupture. La vie de centaines de milliers de personnes est immédiatement menacée, selon les dernières analyses en matière de sécurité alimentaire et de nutrition. La famine [1] sévit dans deux zones de la région de Bay (districts de Baidoa et Burhakaba), dans le centre-sud de la Somalie, et durera probablement jusqu’en mars 2023 si l’aide humanitaire n’est pas considérablement et immédiatement renforcée.

Des millions d’autres personnes sont confrontées à des niveaux extrêmes de malnutrition aiguë. Les femmes, en particulier les femmes enceintes et allaitantes, et les enfants de moins de cinq ans sont parmi les plus vulnérables. Pour éviter le pire des scénarios, ils ont besoin d’une aide urgente.

Des personnes décèdent déjà des suites de la malnutrition ou souffrent de la faim. Lors de la famine de 2011, environ 50 % des plus de 250 000 victimes sont décédées durant la période précédant la reconnaissance officielle de la famine. Au moins la moitié était des enfants.

Au total, dans la Corne de l’Afrique, 20,5 millions de personnes sont confrontées à une crise alimentaire dramatique et pourtant tout à fait évitable. Cette situation est inacceptable.

L’officialisation de cette famine ne doit pas être le seul élément déclencheur d’une action significative. Depuis plus d’un an, les autorités locales, les gouvernements, les agences des Nations unies et les ONG émettent des avertissements clairs sur les taux catastrophiques de malnutrition. Ces alertes ont été largement négligées et, malgré les engagements mondiaux en faveur de l’anticipation des crises, les fonds destinés à ces actions de secours vitales n’ont pas atteint le montant nécessaire.

L’augmentation rapide de l’aide humanitaire depuis début 2022 a sans aucun doute sauvé de nombreuses vies. Cependant, les ressources disponibles sont rapidement insuffisantes face à l’explosion des besoins.

Nous exhortons tous les acteurs à faciliter un accès immédiat et sûr aux opérations humanitaires.

Nous appelons les donateurs à apporter sans délai un soutien financier flexible afin de permettre aux agences humanitaires sur le terrain, en particulier aux ONG locales et internationales, d’intensifier rapidement leur action et d’éviter de nouveaux décès, de protéger les moyens de subsistance et d’éviter que la catastrophe ne s’aggrave. Il est essentiel que l’aide parvienne aux communautés rurales avant qu’elles ne soient obligées d’abandonner leurs maisons en quête de nourriture.

Ensemble, nous avons déjà évité la famine. Nous pouvons et devons le faire à nouveau.

Dans un monde d’une richesse stupéfiante, il est inacceptable que des gens meurent de faim. Nous devons agir maintenant.   

Signataires

  • Mr. Martin Griffiths, coordinateur des secours d’urgence et secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires (OCHA)
  • Mr. Qu Dongyu, directeur général, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)
  • Mme. Shahin Ashraf, présidente, Conseil International des Agences Bénévoles (ICVA) a.i. (Responsable du plaidoyer mondial – Islamic Relief Worldwide)
  • Mr. Ignacio Packer, directeur exécutif, Conseil International des Agences Bénévoles (ICVA)
  • Mr. Samuel Worthington, directeur général, InterAction
  • Mme. Janti Soeripto, présidente et directrice générale, Save the Children USA
  • Mme. Tjada D’Oyen McKenna, directrice générale, Mercy Corps
  • Mr. António Vitorino, directeur général, Organisation Internationale pour les Migrations (OIM)
  • Mme. Nada Al-Nashif, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH)
  • Mr. Andrew Morley, Président du Comité directeur pour la réponse humanitaire (SCHR) (président de World Vision International)
  • Mme. Sofia Sprechmann Sineiro, vice-président SCHR (secrétaire générale de CARE International)
  • Mr. Gareth Price-Jones, secrétaire exécutif, Comité directeur pour la réponse humanitaire (SCHR)
  • Mme. Cecilia Jimenez-Damary, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays (SR on HR of IDPs)
  • Mr. Achim Steiner, administrateur, Programme des Nations unies pour le développement (PNUD)
  • Dr. Natalia Kanem, directrice exécutive, Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP)
  • Mme. Maimunah Mohd Sharif, directrice exécutive, programme des Nations Unies pour les établissements humains (ONU-Habitat)
  • Mr. Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR)
  • Mme. Catherine Russell, directrice exécutive, Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF)
  • Mr. David Beasley, directeur exécutif, Programme alimentaire mondial (PAM)

[1] La famine est une définition technique basée sur des seuils spécifiques : au moins 20 % de la population est touchée, environ un enfant sur trois souffre de malnutrition aiguë et, chaque jour, deux personnes sur 10 000 meurent en raison des conséquences directes de la famine ou de l’interaction de la malnutrition avec la maladie.