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Photo prise à Mannheim, en Allemagne, le 08/06/2024 au Festival de la Jeunesse. © UNICEF/UNI595827/Stroisch

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Adeline Hazan
Adeline Hazan, présidente de l'UNICEF France © UNICEF France/Decoin

Réaction de la présidente de l’UNICEF France à l’annonce de la création d’un haut-commissariat pour l’enfance

Paris, le 28 décembre 2024 – Si cette initiative témoigne d’une reconnaissance des défis que rencontrent les enfants en France, elle suscite néanmoins une certaine perplexité. En effet, elle marque un recul par rapport aux ambitions affichées lors de la campagne présidentielle de 2022, où Emmanuel Macron avait déclaré que l’enfance serait une grande cause nationale.

Ce recul est d’autant plus notable qu’il s’inscrit dans la continuité de l’absence, déjà regrettée sous le gouvernement précédent, d’une politique globale dédiée aux droits de l’enfant. Si un portefeuille consacré à la petite enfance existait, il ne permettait pas d’aborder l’ensemble des enjeux liés à tous les enfants de manière transversale et ambitieuse.

Depuis de nombreuses années, l’UNICEF France réclame la création d’un ministère de plein exercice spécifiquement dédié à l’enfance et à ses droits. Une telle structure aurait permis de garantir une action claire et cohérente face aux défis persistants : pauvreté infantile, protection de l’enfance, inégalités éducatives, santé mentale ou encore exclusion sociale. La mise en place d’un Haut-Commissariat ne peut compenser l’absence de ce ministère, dont le poids institutionnel est indispensable pour faire avancer les politiques publiques en faveur des enfants.

Quoiqu’il en soit, pour que ce haut-commissariat puisse avoir un impact réel, il devra disposer des moyens humains et financiers nécessaires, être pleinement autonome et s’inscrire dans une dynamique interministérielle ambitieuse. À défaut, il risque de n’être qu’une mesure cosmétique, sans effet concret sur la situation des enfants en France.

Nous rappelons également l’urgence de répondre aux attentes légitimes des enfants et des familles, notamment en mettant en œuvre les engagements récents tels que le Pacte des solidarités et l’Observatoire de la non-scolarisation, et en apportant des solutions immédiates aux plus de 2000 enfants sans hébergement à ce jour. »