Toujours pas d’accès humanitaire !
Publié le 13 octobre 2009
Au Yémen, les organisations humanitaires n’ont toujours pas pu aider la vaste majorité des 150 000 civils déplacés par le conflit.
Depuis huit semaines, les combats qui touchent la province de Saada, au nord du Yémen, s’intensifient. Les forces armées gouvernementales y affrontent des rebelles. Coincées dans cette zone, des familles ont besoin de protection, d’abris, de vivres, d’eau potable.
150 000 personnes ont dû quitter leurs domiciles à cause des affrontements, dont environ 50 000 ont réussi à fuir la province de Saada. Mais 100 000 déplacés sont toujours dans la zone dangereuse et des milliers d’autres civils sont coincés chez eux. Les organisations humanitaires plaident depuis deux mois auprès des deux parties du conflit pour un accès immédiat et sécurisé à ces populations en détresse. En vain pour l’instant.
L’Arabie Saoudite a récemment donné son accord pour que les organisations humanitaires utilisent ses routes pour apporter une aide d’urgence par le nord. L’Unicef et d’autres agences devraient se rendre à Baquim, dans la région frontalière dès que les visas seront délivrés.
La situation s’aggrave
Au Yémen, les routes restent bloquées, les réseaux téléphoniques ne fonctionnent plus et des rapports indiqueraient que des mines anti-personnel ont été posées dans la zone de conflits. «La situation humanitaire s’aggrave de jour en jour, explique Aboudou Karimou Adjibadé, représentant de l’Unicef au Yémen. Des milliers d’enfants ont un accès très limité à l’eau, à la nourriture et à l’hygiène depuis des semaines. Le nombre d’enfants souffrant de malnutrition a beaucoup augmenté. Les enfants subissent aujourd’hui une atteinte à leur bien-être et font même face à une menace pour leur vie.»
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