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Enfants en bidonvilles

©AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Les habitants de bidonvilles font l’objet de nombreuses discriminations. Les démantèlements à répétition et les conditions de vie précaires affectent plus particulièrement les enfants qui ne peuvent exercer pleinement leurs droits fondamentaux.

Du fait d’un exode rural et d’une pression urbaine croissants, les populations en milieu urbain les plus démunies sont contraintes de s’installer sur des terrains à risque, de manière illégale. Également qualifiés de quartiers informels ou d’habitats spontanés, les bidonvilles sont composés d’abris précaires, en dure ou de type nomade. Les terrains ne sont pas adaptés à l’habitat et engendrent des risques sanitaires et sociaux importants. De ce fait, ils sont l’objet d’une forte stigmatisation.

Qui sont les enfants en bidonvilles ?

Les bidonvilles sont, en grande majorité, composés de population « rom » ou qualifiée comme tel, mais également d’une population plus diverse issue des flux migratoires résurgents. Les bidonvilles se sont multipliés dans les années 90 en France. L’accès à l’éducation des enfants qui y vivent est un enjeu majeur de leur intégration. Et cela constitue la première étape pour qu’ils puissent exercer pleinement leurs autres droits.

En 2017, on estime que 16 000 personnes vivaient en bidonvilles en France métropolitaine, dont 8000 à 10000 enfants. Seuls 47% d’entre eux étaient scolarisés entre 12 et 18 ans.

École et enfants en bidonvilles

L’accès à une éducation de qualité est l’enjeu le plus important pour les enfants dans les bidonvilles. En effet, aller à l’école suppose une situation stable. Aller à l’école est à la base du développement de ces enfants et gage de leur insertion dans la société. Renforcer le recensement, l’inscription et la présence de ces enfants à l’école est primordial. Le taux de scolarisation doit être augmenté. Une enquête de l’UNICEF France auprès de Villes amies des enfants a permis de déceler quelques bonnes pratiques que les mairies peuvent mettre en place.

D’ici à 2030, il faudra, conformément aux Objectifs de développement durable, éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables, y compris les personnes handicapées, les autochtones et les enfants en situation vulnérable, à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle. Or, les inégalités intra-nationales persistent et la stigmatisation dont les populations en bidonvilles sont victimes accroît leur mise à l’écart. Ils sont discriminés dans leur accès aux services de base. Favoriser leur intégration sociale, économique et politique est un enjeu majeur qui passe notamment par l’accès à l’éducation sans distinction aucune.

À quels problèmes font face les enfants en bidonvilles ?

Les acteurs de défense des droits de l’homme accusent la France de nier aux populations vivant en bidonville l’exercice de leurs droits fondamentaux. Ainsi, en 2008, le Parlement européen dénonçait la « pauvreté », l’« exclusion sociale », la « ghettoïsation patente », les « expulsions forcées » et les « conditions de vie déplorables et insalubres » des populations. 

De nombreux enfants habitent les bidonvilles et sont en position de grande vulnérabilité. En plus de subir des discriminations multiples, ils font face à l’insalubrité, la promiscuité et à une insécurité sanitaire, accrue par la fragilité du bâti et les problèmes liés à l’eau et l’assainissement. Or, l’éducation de l’enfant ne peut être dissociée de son lieu de vie. Les expulsions à répétition nuisent à la stabilité des conditions de vie de l’enfant et donc à son éducation.

Lla barrière linguistique et la mauvaise compréhension du système scolaire rendent difficile l’accès à l’éducation des enfants. La mise en œuvre de mesures est entravée par l’absence de statistiques à ce sujet et du non-respect des obligations des services de l’État. Ainsi, la circulaire du 26 août 2012 rendant obligatoire la prise en charge des enfants présents dans les bidonvilles n’est pas respectée, ni l’obligation de recensement et d’inscription par les maires. Par ailleurs, les institutions scolaires sont parfois inadaptées.

Ce que fait l’UNICEF France pour les enfants en bidonvilles

L’UNICEF France a dénoncé les barrières que connaissent ces enfants pour accéder à la scolarisation ainsi que l’absence de prise en compte de la spécificité des droits des enfants lors des démantèlements.

Les expulsions et les conditions d’extrême pauvreté des familles provoquent l’instabilité des lieux de vie et éloignent les enfants de l’école. Absence d’inscription scolaire, déscolarisation, absentéisme et abandon retardent les apprentissages fondamentaux des enfants ainsi que leur intégration.

Il est nécessaire de connaître et recenser et inscrire les enfants à l’école, d’allouer des moyens suffisants pour ces enfants au sein des établissements scolaires, de mener des actions de sensibilisation auprès des familles, de réduire les coûts liés à la scolarisation pour les familles et d’encourager l’accompagnement par des dispositifs sociaux et sanitaires.