Plus de 212 000 enfants sont exposés au risque de diarrhée aiguë et à d’autres maladies hydriques mortelles à l’est de l’Afghanistan suite au séisme.
Kaboul, le 16 octobre 2025 – Un mois après le séisme dévastateur de magnitude 6,3 et les multiples répliques qui ont frappé l’est de l’Afghanistan, plus de 212 000 enfants rescapés restent exposés à un risque élevé d’épidémies mortelles en raison de la destruction généralisée des infrastructures d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène, avertit aujourd’hui l’UNICEF.
132 points d’eau ont été détruits, privant les familles d’accès à l’eau potable et aux installations nécessaires pour se laver. La plupart des latrines étant détruites, quatre communautés sur cinq pratiquent désormais la défécation en plein air. La plupart des survivants n’ont pas non plus accès aux produits d’hygiène essentiels comme le savon.
Ces conditions sont propices à la propagation de diarrhées aiguës, très répandues dans la région, et d’autres maladies d’origine hydrique. Les centres de santé signalent déjà une augmentation alarmante des cas pour diverses éruptions cutanées, déshydratation et diarrhées aiguës. Des mesures urgentes doivent être prises pour éviter une crise sanitaire majeure.
Vulnérabilité accrue des femmes et des filles
« Le séisme a détruit les maisons et coûté la vie à trop de personnes, et il risque désormais de faire encore plus de victimes à cause de la propagation de maladies », a déclaré le Dr Tajudeen Oyewale, représentant de l’UNICEF en Afghanistan. « Les enfants ayant survécu au séisme vivent désormais dans des camps de déplacés surpeuplés situés dans les vallées, ou dans des abris de fortune à proximité de leurs villages détruits, sans latrines, sans eau potable, ni aucun moyen de se laver. Tous les ingrédients sont réunis pour déclencher une catastrophe sanitaire. »
La destruction des latrines et des systèmes d’approvisionnement en eau a également exposé les survivants qui n’ont pas été déplacés dans des camps, en particulier les femmes et les filles, à des risques accrus de violence sexuelle et à d’autres risques liés à la protection, en raison du manque d’installations sanitaires sécurisées et privées.
L’urgence d’agir pour éviter une catastrophe
L’UNICEF travaille avec ses partenaires pour fournir une aide vitale, notamment :
- L’acheminement temporaire d’eau salubre par camion vers les zones les plus affectées et, parallèlement, l’installation et la réparation des systèmes d’approvisionnement en eau ;
- L’installation d’infrastructures sanitaires temporaires ;
- La distribution de kits d’hygiène ;
- Des activités de sensibilisation aux questions d’hygiène afin de prévenir la propagation des maladies.
Malgré ces efforts, la réponse WASH reste gravement sous-financée, puisque seule la moitié des 21,6 millions de dollars requis pour sa mise en oeuvre a été obtenue.
L’UNICEF appelle de toute urgence les donateurs à accroître leur financement pour soutenir la réponse d’urgence. Il est vital d’intensifier la réponse aux besoins en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène pour les survivants du séisme.
Télécharger les contenus multimédias ICI.
Mobilisez-vous à nos côtés