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Enfants apatrides sans identité, fantômes et invisibles

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© UNICEF/NYHQ2011-2487/OLIVIER ASSELIN

Saviez-vous que des centaines de millions d’enfants dans monde vivaient sans état civil ? Privés d’accès à la santé, à l’éducation et aux services sociaux de base, ils peuvent aussi être les victimes de trafics ou d’abus les plus sordides… L’UNICEF, dans son combat pour le droit de tous les enfants à l’identité, soutient Les enfants fantômes, un nouvel ouvrage qui parait le 2 mai 2014.

« Moussa, jeune enfant peulh, intelligent et brillant élève de CM2 (…) pleure de toutes ses forces : il vient d’être informé par son maître, M. Mvondo, les larmes aux yeux, qu’il ne peut se présenter ni à l’examen du certificat d’études primaires, ni au concours d’entrée en 6e, parce qu’il n’a pas d’acte de naissance. »
 
Dès les premières lignes de l’ouvrage « Les enfants fantômes », on prend conscience que derrière ces visages anonymes d’enfants, il y a des vies empêchées, des avenirs entravés – par l’absence d’un simple papier officiel.

L’identité : un droit fondamental

Ils sont des centaines de millions d’enfants dans le monde – principalement en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud, mais aussi en Europe –, privés d’un de leurs droits fondamentaux : celui d’avoir une identité reconnue, tel qu’inscrit dans la Convention des Droits de l’Enfant, dont on fête cette année le 25e anniversaire.
Ces enfants n’existent tout simplement pas officiellement pour les administrations de leurs pays, n’ayant pas été enregistrés à la naissance du fait de la pauvreté et de l’exclusion, de l’éloignement ou encore de la discrimination.
 
Ce sont ces « enfants fantômes » dont la situation de vulnérabilité extrême est mise en lumière dans cet ouvrage de Laurent Dejoie et Abdoulaye Harissou, membres de l’Association du Notariat francophone et engagés dans la promotion de l’état civil dans les pays en développement. Faisant de l’enregistrement des naissances un axe majeur de son action dans le monde, l’UNICEF s’est associé au Conseil supérieur du notariat pour soutenir cette publication.
 

L’action de l’UNICEF

L’ouvrage participe au combat de l’UNICEF, qui agit partout dans le monde, pour faire sortir ces « enfants invisibles » de l’oubli et leur donner une identité, indispensable à leur développement, leur protection et leur insertion dans la société. En décembre dernier, l’UNICEF publiait un nouveau rapport révélant que près de 230 millions d’enfants de moins de cinq ans n’ont jamais été enregistrés à la naissance, soit environ un enfant de moins de cinq ans sur trois dans le monde. Le rapport montrait que sans identité, ces enfants sont souvent privés d’accès à l’éducation, de soins de santé et de sécurité sociale et sont plus exposés à l’exploitation et aux abus. Sans nationalité, ils sont aussi des apatrides. En cas de catastrophe naturelle ou de conflit, il est par ailleurs très difficile de réunir les enfants séparés de leur famille en l’absence de documents officiels.

Robert Badinter : « Un appel à la mobilisation des Etats et des citoyens »

Engagé aux côtés de l’UNICEF France en tant que membre de son Comité de parrainage qui réunit personnalités et experts, Robert Badinter signe la préface du livre. « Rien ne saurait justifier le silence qui enveloppe la condition cruelle de ces enfants fantômes. Tout être humain a droit au respect de sa personne et de sa dignité. L’enfant fantôme, parce qu’il n’a pas d’existence légale, est un enfant perdu dans ce monde difficile. Il est condamné, par là-même, à l’ignorance, la misère et le rejet social. Nous ne saurions accepter la condition injuste et douloureuse de ces millions d’enfants et d’êtres humains. C’est à une véritable mobilisation des Etats et des citoyens dans le monde qu’appelle cet ouvrage », écrit l’ancien Garde des Sceaux.

Le livre nous fait ainsi découvrir des équipes qui se battent au quotidien pour faire sortir de l’ombre les enfants fantômes, et nous montre que des solutions existent, simples et efficaces – comme par exemple le recours aux SMS, approche innovante sur laquelle l’UNICEF s’appuie dans certains pays pour que les services d’état civil atteignent les plus vulnérables…