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« Grandir à Mayotte après Chido » – Exposition de photos au CNAM (Paris)
Du 10 décembre 2025 au 30 janvier 2026, l’UNICEF France, en partenariat avec l’AFP et le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), présente l’exposition « Grandir à Mayotte après Chido ».
Installée sur les grilles du CNAM, 292 rue Saint-Martin, Paris 3e, cette exposition revient, un an après le passage du cyclone Chido, sur le quotidien des enfants mahorais. À travers des images fortes, elle met en lumière les conséquences multiples de la catastrophe sur leurs droits fondamentaux et leur avenir.
Exposition de photos « Grandir à Mayotte après Chido »
Pourquoi cette exposition ?
Le cyclone Chido, qui a frappé Mayotte le 14 décembre 2024 a détruit un quart des habitations et endommagé des infrastructures vitales, dont l’hôpital de Mamoudzou et les usines de traitement de l’eau.
Les plus vulnérables parmi les vulnérables : les enfants étrangers ou en situation de migration qui vivent dans une insécurité juridique et sociale chronique, accentuée par des réformes qui compliquent l’accès à la nationalité française. En 2024, 1 860 mineurs ont été placés en rétention administrative à Mayotte, soit la quasi-totalité des enfants enfermés en France.
Malgré la mobilisation locale, la réponse institutionnelle a montré ses limites, notamment dans la prise en compte des besoins spécifiques des enfants.
L’UNICEF France sensibilise et alerte sur la situation des enfants à Mayotte
Les conséquences sur les droits des enfants à Mayotte restent considérables. C’est dans ce contexte que l’UNICEF France publie son rapport « Grandir à Mayotte : la situation des droits de l’enfant après Chido ».
Cette étude dresse un constat alarmant : sur ce territoire où un habitant sur deux a moins de 18 ans et où 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, les enfants demeurent les premières victimes d’un enchaînement de crises sociales et climatiques.
L’organisation appelle à placer l’intérêt supérieur de l’enfant au cœur des politiques publiques et propose notamment :
- Renforcer la collecte de données sur l’enfance
- Garantir l’accès universel à l’éducation, à la santé, à l’eau et à la protection
- Intégrer les besoins des enfants dans les plans de prévention et de résilience climatique
- Abroger les dérogations législatives discriminatoires
“Les enfants de Mayotte doivent être replacés au centre du projet politique pour l’île.”