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Adeline Hazan, présidente de l'UNICEF France, février 2025. ©UNICEF France/ Steinboim
Adeline Hazan, présidente de l'UNICEF France, 2025. ©UNICEF France/ Steinboim

L’UNICEF France alerte : la France tourne le dos à ses engagements envers les enfants du monde

Paris, le 18 juillet 2025 – L’UNICEF France exprime sa profonde inquiétude et sa vive incompréhension face au projet du gouvernement français d’amputer les crédits alloués à l’aide publique au développement (APD), cette fois à hauteur de 700 millions d’euros. Alors que de nombreuses politiques publiques sont affectées par les arbitrages budgétaires, l’APD reste, une fois encore, l’un des postes les plus sévèrement touchés. Cette annonce s’ajoute à une série de réductions successives qui ont déjà amputé ce budget de 39 % sur l’année écoulée, et désormais de 16 % supplémentaires par rapport au budget 2025. L’APD représente ainsi l’enveloppe budgétaire la plus ponctionnée de l’Etat depuis un an.

Ces réductions massives affaiblissent significativement l’impact positif et l’influence de la France sur la scène internationale, alors même que les enfants traversent la pire crise humanitaire globale depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ces coupes fragilisent directement des programmes vitaux pour les enfants les plus vulnérables. Accès à l’eau potable, à la nutrition, à la santé, à l’éducation ou encore à la protection contre les violences : ce sont des vies d’enfants qui sont en jeu, chaque jour, partout dans le monde. A court terme, au moins 14 millions d’enfants pourraient être privés de services nutritionnels essentiels, une situation qui les expose à un risque accru de malnutrition sévère et de décès.

« La France tourne le dos à ses engagements, en contradiction totale avec les Objectifs de développement durable et les promesses faites aux enfants. C’est leur survie, leur avenir et leurs droits qui sont aujourd’hui sacrifiés sur l’autel des arbitrages budgétaires », déclare Adeline Hazan, Présidente de l’UNICEF France.

Dans un contexte mondial particulièrement instable, marqué par la multiplication des crises humanitaires – conflits armés à Gaza, au Soudan, en RDC ou en Ukraine, dérèglements climatiques, crises alimentaires -, ces réductions budgétaires affaiblissent gravement la capacité de la France à répondre aux besoins urgents des populations les plus fragiles. En réduisant drastiquement les financements destinés aux agences des Nations unies, ce n’est pas qu’un choix budgétaire qui est fait, c’est un signal clair de désengagement du multilatéralisme qui est envoyé au monde.

L’UNICEF France appelle solennellement le gouvernement à renoncer à ces coupes. La solidarité internationale ne peut être une variable d’ajustement budgétaire. Elle constitue un impératif moral, une obligation légale au regard des traités internationaux ratifiés par la France, et un investissement indispensable pour un avenir plus stable, plus juste et plus sûr.