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Sayed Rahman, 7 ans, victime du choc causé par le tremblement de terre qui a frappé le village de Ghazi Abad, dans le district de Nurgal en Afghanistan le 2 septembre 2025. © UNICEF/UNI858862/Meerzad

Séismes en Afghanistan : les enfants représentent plus de la moitié des personnes décédées

Kaboul, le 12 septembre 2025 – « L’Afghanistan est une fois de plus frappé par une tragédie et les enfants sont les premières victimes d’une crise qui s’aggrave. Nous devons réagir non seulement avec urgence, mais aussi avec la volonté de renverser immédiatement la situation.

Ils portent un très lourd fardeau après le puissant séisme qui a frappé les provinces de Kunar et de Nangarhar le 31 août, dans l’est du pays, et qui a été suivi de multiples répliques violentes.

Au moins 1 172 enfants ont perdu la vie, soit plus de la moitié du nombre total de victimes. En outre, 45 enfants ont été séparés de leur famille et 271 sont désormais orphelins.

Au début de la semaine, j’ai participé à une mission d’intervention de l’UNICEF dans les zones touchées, et les dégâts sont stupéfiants : À ce jour, la catastrophe a fait plus de 2 164 morts, plus de 3 428 blessés et au moins 6 700 maisons ont été détruites ou gravement endommagées. Derrière ces chiffres se cachent des enfants laissés seuls dans les décombres et des familles déchirées en un clin d’œil.

Comme toujours dans ce genre de catastrophe, ce sont les enfants qui portent le plus lourd fardeau. Au total, plus d’un demi-million de personnes ont été touchées, dont 263 000 enfants qui sont désormais exposés à des risques accrus.

Pour eux, cette catastrophe vient s’ajouter à des années de conflit, de difficultés économiques et de situations d’urgence récurrentes qui ont déjà privé tant d’entre eux de leur enfance. Beaucoup ont été contraints de grandir beaucoup trop vite.

Dans un village fortement détruit appelé Machkandol, dans la province de Nangahar, j’ai rencontré, au milieu des décombres, des pierres et des brins de paille cassés, trois sœurs et un garçon.

Le garçon avait les doigts cassés suite à son sauvetage et les filles étaient complètement désorientées et inconscientes de ce qui s’était passé. Elles avaient perdu leur famille, leur maison et même le bétail de la famille était mort. C’était vraiment déchirant.

En me rendant à un hôpital de campagne pour les blessés à Khas Kunar, dans la province de Kunar, j’ai rencontré une fillette de cinq ans qui portait sa sœur de deux ans, qui avait des points de suture sur toute la tête. Toutes deux priaient pour que leur mère hospitalisée, gravement fracturée, survive.

Dans les zones les plus touchées de Kunar et de Nangarhar, les enfants ont un besoin urgent d’aide humanitaire. Beaucoup sont désormais sans abri, pleurent la perte d’êtres chers et luttent pour surmonter leur traumatisme.

Dans ces communautés montagneuses isolées, les enfants sont confrontés à de multiples risques, notamment des blessures non soignées, un accès à l’eau et à l’assainissement insalubre, une malnutrition croissante, une scolarité interrompue et une profonde détresse émotionnelle.

Les districts touchés sont extrêmement difficiles d’accès, avec un terrain escarpé, un accès routier limité et des infrastructures fragiles, ce qui rend chaque mission particulièrement difficile pour les travailleurs humanitaires. Mais nous restons sur place et continuons à acheminer l’aide, contre toute attente.

Il nous a fallu trois heures et demie pour aller de Jalalabad au village isolé de Machkandol, dans le Nangahar, dont seulement 40 minutes sur des routes goudronnées. Le reste du trajet s’est fait sur une route de montagne accidentée, souvent encombrée de camions venant en sens inverse et de rochers tombés. Des collègues qui se sont rendus dans la région la plus touchée, dans le Kunar, m’ont dit hier que les routes y étaient encore pires.

L’UNICEF fait littéralement tout son possible et met tout en œuvre pour apporter à ces enfants et à ces familles l’aide dont ils ont besoin.

Les normes sociales compliquent encore davantage l’acheminement de l’aide. C’est pourquoi l’UNICEF et ses partenaires donnent la priorité au déploiement de travailleuses humanitaires afin de garantir que les femmes et les filles puissent accéder à l’aide de manière sûre et équitable.

Les filles sont particulièrement exposées à des risques spécifiques. Lorsque les maisons sont détruites, les filles sont souvent les premières à abandonner l’école, dans un pays où leur droit à l’éducation se heurte à d’énormes obstacles. Lorsque les familles perdent leurs moyens de subsistance, les filles courent un plus grand risque de mariage précoce. Et lorsque les services de santé sont inaccessibles, les adolescentes se retrouvent privées de soins essentiels.

Si nous n’agissons pas maintenant, cette crise aggravera les inégalités existantes et fera peser un fardeau disproportionné sur elles.

Quelle que soit la gravité de la situation, l’espoir réside toujours dans notre effort collectif. Au cours de ma mission, j’ai pu constater de mes propres yeux comment, dès le premier jour, les équipes de l’UNICEF ont été sur le terrain aux côtés des autorités nationales, des organisations locales et des partenaires humanitaires pour sauver des vies et protéger les enfants. Peu importe la difficulté à les atteindre.

  • L’UNICEF fournit des soins de santé d’urgence grâce à des cliniques renforcées et à nos équipes mobiles de santé et de nutrition qui dispensent des soins aux victimes de traumatismes. Nous offrons également des services de santé maternelle et néonatale et des médicaments essentiels. En outre, nous travaillons avec les agents de première ligne chargés de la lutte contre la polio afin de soutenir la réponse sur le terrain.
  • Nous dépistons et traitons les enfants souffrant de malnutrition aiguë, car les cas augmentent fortement dans les provinces touchées par le séisme en raison des déplacements de population et de l’accès limité à la nourriture.
  • Nous continuons à réhabiliter des systèmes d’approvisionnement en eau durables, à installer des points d’eau d’urgence et à construire des toilettes afin de garantir que les familles aient accès à de l’eau potable et soient protégées contre les épidémies de diarrhée aiguë.
  • La santé mentale des enfants devient très fragile à la suite de telles tragédies. Nous avons donc mis en place des espaces adaptés aux enfants et déployé des conseillères dans les cliniques de santé afin d’apporter un soutien psychosocial aux filles et aux femmes.
  • Nous travaillons sur la protection sociale, en fournissant une aide financière d’urgence aux ménages vulnérables afin que les familles puissent répondre à leurs besoins urgents et se préparer à l’hiver, qui est très rude. Nous espérons atteindre plus de 15 000 ménages avec cette aide.

Mais cette réponse se déroule dans des conditions extrêmement difficiles.

Et les défis restent immenses. Avec l’approche de l’hiver, le temps presse. Sans une action urgente, de nombreux enfants seront confrontés à des conditions glaciales, sans abri, sans nourriture et sans soins médicaux.

Pour répondre à ces besoins, l’UNICEF a lancé un appel de fonds de 22 millions de dollars américains afin de venir en aide à 400 000 personnes, dont plus de 212 000 enfants, au cours des six prochains mois. Avec un soutien suffisant et grâce à une coordination étroite avec nos partenaires nationaux et locaux, nous pouvons sauver des vies, protéger les enfants et aider les familles à se reconstruire dans la dignité.

Nous exhortons les donateurs et la communauté internationale à se mobiliser en faveur des enfants afghans en cette période critique. Ils ne doivent pas faire face seuls à cette crise, et ils ne le feront pas tant que nous aurons les moyens d’agir. »

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