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Le 8 décembre 2025, un jeune garçon attend d'être soigné dans un centre de santé soutenu par l'UNICEF sur le site de déplacés internes d'As-Senniya, à Port-Soudan.
Le 8 décembre 2025, un jeune garçon attend d'être soigné dans un centre de santé soutenu par l'UNICEF sur le site de déplacés internes d'As-Senniya, à Port-Soudan. © UNICEF/UNI913658/Satti© UNICEF/UNI913658/Satti

Soudan : la crise humanitaire s'aggrave face aux violences et déplacements massifs

New York/Port-Soudan, le 9 décembre 2025 – Alors que le Soudan est confronté à l’une des crises humanitaires les plus graves au monde, caractérisée par une intensification du conflit, une hausse de la famine et le plus haut niveau de déplacement d’enfants au monde, la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell, a appelé à une action urgente pour protéger les enfants et les services essentiels lors de sa visite dans le pays.

Au Soudan, on estime à 10 millions le nombre de personnes déplacées, dont la moitié sont des enfants. Plus de 30 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire d’urgence. Les enfants pris au piège dans des zones assiégées et difficiles d’accès, notamment dans les régions du Darfour et du Kordofan, sont particulièrement vulnérables, car l’accès à la nourriture, à l’eau et aux fournitures médicales y est pratiquement impossible.

« Les enfants du Soudan vivent dans un climat de violence, de famine et de peur incessantes », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Les femmes et les filles sont les plus durement affectées par la crise, notamment par les violences sexuelles qui atteignent des niveaux effroyables. Elles ont besoin de protection, de services adaptés et de bénéficier de la solidarité internationale. »

Lors de sa visite à Kassala, Catherine Russell a rencontré des femmes et des adolescentes bénéficiant d’un soutien psychosocial et d’une formation professionnelle dans un centre soutenu par l’UNICEF. Beaucoup ont fui la violence et ont trouvé refuge et sécurité dans ce centre, mais les services de ce type sont extrêmement limités dans les États du Darfour et du Kordofan en raison de l’insécurité qui y règne.

« J’ai parlé à une jeune fille nommée Nahed, qui n’avait que 16 ans lorsque la guerre a éclaté, alors qu’elle se rendait à Khartoum pour célébrer l’Aïd avec sa famille », a déclaré Catherine Russell. « Ils ont fui, mais la guerre les a suivis. Lorsque des hommes armés ont attaqué son village, ils ont commencé à tuer les habitants, dont son grand-père et son oncle, tandis que les filles étaient violées ou enlevées. Nahed a réussi à s’échapper, mais elle a déclaré que cela avait été terrifiant. Les souvenirs glaçants restent gravés dans sa mémoire. »

Dans le nord du Darfour, les combats à Al Fasher et dans ses environs ont contraint plus de 106 000 personnes à fuir depuis fin octobre, saturant les sites d’accueil et transformant des zones comme Tawila en vastes campements informels. Les enfants nouvellement déplacés arrivent épuisés, déshydratés et ont un besoin urgent de protection, de nourriture et de soins médicaux. L’UNICEF est sur place pour fournir ces services, mais l’insécurité entrave son intervention.

La famine a été déclarée dans certaines régions du Darfour et du Kordofan, avec un risque élevé de propagation. Les familles qui tentent de fuir doivent emprunter des routes dangereuses, et celles qui parviennent à atteindre des zones plus sûres arrivent souvent dans un état de malnutrition sévère, malades et en détresse. Les organisations humanitaires sont souvent bloquées par l’insécurité et ne peuvent pas livrer les fournitures humanitaires essentielles. Les enfants vivant dans les zones de front sont souvent privés de soins psychosociaux, de soutien aux victimes de violences sexuelles et d’autres services essentiels.

« J’ai discuté avec un jeune garçon qui s’était enfui d’Al Fasher et était arrivé à Kassala il y a deux semaines », a déclaré Catherine Russell. « Il m’a parlé de la peur et de la violence qui règnent à Al Fasher, et m’a raconté comment il avait finalement réussi à s’enfuir à pied avec sa famille. Mais ils ont été arrêtés plusieurs fois en chemin par des hommes armés qui leur ont demandé de l’argent pour les laisser passer. Il m’a dit que c’était extrêmement effrayant. »

Malgré de graves restrictions d’accès, l’UNICEF poursuit son action dans tout le pays. Parmi les initiatives récentes, on peut citer l’identification et l’enregistrement des enfants non accompagnés et séparés, avec plus de 200 réunifications au Darfour-Nord ; l’aide aux victimes de violences sexuelles, notamment par le biais d’un soutien psychosocial, d’une prise en charge et d’une aide financière ; et le soutien psychologique apporté à des milliers d’enfants et de personnes qui s’occupent d’eux dans des zones à haut risque.

L’UNICEF a également rétabli l’accès à l’eau potable pour des centaines de milliers de personnes et utilise des cliniques mobiles et des installations partenaires pour fournir des services de santé et de nutrition, ainsi que pour répondre aux épidémies, notamment le choléra.

L’UNICEF appelle à la cessation immédiate des violences et demande à toutes les parties de respecter le droit international humanitaire, afin de garantir la sécurité et la dignité de chaque enfant et de chaque civil. L’accès humanitaire sûr et sans entrave doit être garanti, les obstacles à la circulation de l’aide et du personnel humanitaire doivent être supprimés et les travailleurs humanitaires doivent être protégés. Il est urgent d’augmenter les financements flexibles, en particulier pour la protection des enfants, la lutte contre la violence sexiste et le soutien psychosocial.

« Partout où je suis allée, les enfants m’ont tous répété la même chose : « Tout ce que nous voulons pour le Soudan, c’est la paix », a déclaré Catherine Russell. « Le monde doit intensifier ses efforts pour que ce souhait devienne réalité. »

Un agent de santé de l'hôpital de Damazine, dans l'État du Nil Bleu au Soudan, examine Baraa, âgée de 6 mois et souffrant de malnutrition.© UNICEF/UNI593591/

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