L’éducation demeure gravement menacée, car les impacts croissants de la guerre sur l’apprentissage et le développement des enfants compromettent profondément leur avenir.
Kiev, le 26 novembre 2025 – Plus de 340 établissements scolaires ont été endommagés ou détruits cette année en Ukraine, où la guerre continue de faire rage, perturbant l’apprentissage des enfants et les privant de leur droit à l’éducation.
Au total, 2 800 écoles ont été endommagées ou détruites depuis l’escalade du conflit en février 2022. Comme il s’agit uniquement d’incidents vérifiés par l’ONU, le nombre réel est probablement plus élevé.
« Les écoles doivent être des espaces protégés où les enfants peuvent apprendre en toute sécurité, même en temps de guerre. En période de crise, l’éducation est une bouée de sauvetage et apporte un sentiment de normalité aux enfants », a déclaré Munir Mammadzade, représentant de l’UNICEF en Ukraine. « Les écoles sont des lieux d’apprentissage qui favorisent également le développement holistique des enfants grâce à la socialisation avec leurs pairs et leurs enseignants, tout en permettant l’accès à d’autres services sociaux. »
L’apprentissage fragilisé par 4 ans de guerre
Cette année scolaire, 4,6 millions d’enfants en Ukraine se trouvent confrontés à des obstacles éducatifs alors qu’ils entament leur quatrième année scolaire en pleine guerre. Les attaques incessantes endommagent ou détruisent les écoles et menacent la vie des enfants. Les alertes aériennes perturbent les cours. De nombreuses écoles, en particulier dans les zones de front, restent fermées en raison des hostilités ou du manque d’abris adéquats, obligeant près d’un million d’enfants à suivre des cours en ligne.
Pour ceux qui étudient selon un système hybride ou entièrement en ligne, l’absence d’interaction physique avec leurs enseignants et leurs camarades affecte leur capacité d’apprentissage et exacerbe le fardeau émotionnel de la guerre.
« Malgré les difficultés, les enfants ukrainiens sont déterminés à poursuivre leur apprentissage, que ce soit à l’école ou en ligne, dans les salles de classe ou dans les abris. Ils gardent espoir en un avenir où ils pourront réaliser leurs rêves », ajoute Munir Mammadzade.
Il est impératif de protéger le droit fondamental à l’éducation
L’intervention de l’UNICEF, en collaboration avec le gouvernement et des partenaires locaux, a permis à plus d’un demi-million d’enfants d’accéder à une éducation formelle ou non formelle inclusive, y compris à un apprentissage en présentiel sécurisé, qui est le plus efficace, et les a aidés à rattraper leur retard scolaire grâce à des cours de rattrapage.
Cette année marque le 10e anniversaire de l’adoption de la Déclaration sur les écoles sûres, un engagement mondial visant à protéger le droit des enfants à l’éducation pendant la guerre, à soutenir la poursuite de l’éducation et à empêcher l’utilisation des écoles à des fins militaires.
Lors de la Conférence internationale relative à la Déclaration sur les écoles sûres, qui se tiendra à Nairobi les 25 et 26 novembre, l’UNICEF se joindra aux gouvernements, aux enfants, aux défenseurs des jeunes et à de nombreux autres acteurs pour discuter des moyens de mieux protéger l’éducation des enfants dans les conflits armés et renouveler cet engagement mondial.
Protéger les écoles et le droit des enfants à l’éducation n’est pas facultatif en temps de guerre, c’est impératif. L’UNICEF exhorte ses partenaires internationaux à continuer de soutenir le secteur de l’éducation en Ukraine, car il s’agit d’un investissement non négociable dans les enfants et l’avenir du pays.