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Ahmad, 5 ans, attend son tour dans la foule pour recevoir un repas d'un centre caritatif qui distribue de la nourriture gratuitement dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. © UNICEF/UNI495575/ZAGOUT
Ahmad, 5 ans, attend son tour dans la foule pour recevoir un repas d'un centre caritatif qui distribue de la nourriture gratuitement dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. © UNICEF/UNI495575/ZAGOUT

Gaza : plus de 1,1 million d'enfants menacés par le conflit, la malnutrition et les maladies

New York/Paris, le 5 janvier 2024 – Les enfants de la bande de Gaza sont confrontés à une triple menace mortelle, alors que les cas de maladies et de malnutrition augmentent et que l’escalade des hostilités approche de sa quatorzième semaine.

Des milliers d’enfants sont déjà morts des suites des violences, tandis que les conditions de vie des enfants continuent de se détériorer rapidement, avec une augmentation des cas de diarrhée et une aggravation de la pauvreté alimentaire chez les enfants, ce qui accroît le risque d’une augmentation du nombre de décès d’enfants.

« Les enfants à Gaza vivent un cauchemar éveillé qui empire de jour en jour », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Les enfants et leur famille dans la bande de Gaza continuent d’être tués et blessés dans les combats, tandis que les risques de maladies évitables et le manque de nourriture et d’eau qui mettent leur vie en péril ne cessent d’augmenter. Tous les enfants et les civils doivent être protégés des violences et avoir accès aux services et aux fournitures de base. »

Depuis le 17 décembre, en une semaine seulement, les cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans sont passés de 48 000 à 71 000, soit 3 200 nouveaux cas par jour. L’augmentation significative du nombre de cas en si peu de temps indique clairement que la santé des enfants dans la bande de Gaza se détériore rapidement. Avant l’escalade des hostilités, le nombre de cas de diarrhée enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans était en moyenne de 2 000 par mois. L’évolution récente représente donc une progression ahurissante d’environ 2 000 %.

Depuis l’avertissement lancé fin décembre par le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire concernant le risque de famine dans la bande de Gaza, l’UNICEF a constaté qu’un nombre croissant d’enfants ne parvenaient pas à satisfaire leurs besoins nutritionnels de base. Selon une étude de l’UNICEF réalisée le 26 décembre, environ 90 % des enfants de moins de 2 ans consomment deux catégories d’aliments ou moins. Cela représente une hausse par rapport aux résultats de la même étude menée deux semaines plus tôt, qui faisaient état de 80 % des enfants. La plupart des familles déclarent que leurs enfants ne mangent que des céréales (pain compris) ou du lait, ce qui correspond à la définition d’une « pauvreté alimentaire sévère ». La diversité alimentaire des femmes enceintes et des mères qui allaitent est elle aussi gravement menacée : 25 % d’entre elles avaient consommé une seule catégorie d’aliments la veille, et près de 65 % en avaient consommé deux seulement.

La détérioration de la situation fait craindre que les chiffres de la malnutrition aiguë et de la mortalité ne dépassent le seuil de famine. L’UNICEF est particulièrement préoccupé par la situation nutritionnelle de plus de 155 000 femmes enceintes et mères allaitantes, ainsi que de plus de 135 000 enfants de moins de deux ans, compte tenu de leurs besoins nutritionnels spécifiques et de leur vulnérabilité.

Lorsque les maladies et la malnutrition se conjuguent sans que rien ne soit fait pour y remédier, un cercle vicieux mortel se met en place. Il est en effet prouvé que les enfants en mauvaise santé et mal nourris sont plus vulnérables aux infections graves telles que la diarrhée aiguë. La diarrhée aiguë et prolongée exacerbe gravement la mauvaise santé et la malnutrition chez les enfants, les exposant à un risque élevé de décès.

Le conflit a endommagé ou détruit les systèmes vitaux d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de santé dans la bande de Gaza, et a limité la capacité à traiter la malnutrition sévère. En outre, face au manque alarmant d’eau salubre et de solutions d’assainissement, les enfants déplacés et leur famille se trouvent dans l’incapacité de conserver le niveau d’hygiène nécessaire pour éviter les maladies, beaucoup ayant recours à la défécation à l’air libre. Dans le même temps, les rares hôpitaux opérationnels sont tant focalisés sur la prise en charge du grand nombre de blessés du conflit qu’ils ne sont pas en mesure de traiter correctement ces épidémies.

Depuis le début du conflit, l’UNICEF livre des fournitures essentielles à la bande de Gaza, notamment des vaccins, des fournitures médicales, des kits d’hygiène, des préparations pour nourrissons prêtes à l’emploi, des suppléments nutritifs spécialisés, des compléments alimentaires et des aliments thérapeutiques prêts à l’emploi à des fins de prévention précoce et de traitement de la malnutrition sévère. L’UNICEF a également livré du carburant, de l’eau, des réservoirs et des jerrycans pour l’eau, des toilettes mobiles, des bâches, des tentes, des vêtements d’hiver et des couvertures. 

L’UNICEF appelle à la reprise du trafic commercial afin que les rayons des magasins puissent être réapprovisionnés, et à un cessez-le-feu immédiat pour permettre aux acteurs humanitaires de sauver des civils et de soulager les souffrances.

« L’UNICEF s’efforce d’apporter aux enfants de Gaza l’aide vitale dont ils ont désespérément besoin. Mais pour sauver la vie des enfants, nous avons besoin de toute urgence d’un accès meilleur et plus sûr à Gaza », a conclu Catherine Russell. « L’avenir de milliers d’autres enfants à Gaza est en jeu. Le monde ne peut pas rester les bras croisés. La violence et la souffrance des enfants doivent cesser. »

Télécharger les contenus multimédias ICI.

Shaima, 8 ans, attend son tour dans la foule pour recevoir un repas d'un centre caritatif qui distribue de la nourriture gratuitement dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. © UNICEF/UNI495568/ZAGOUT

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