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Le 18 août 2022, des enfants sont assis à côté de leur abris de fortune après avoir fui les inondations qui ont frappé les villages du district de Naseerabad, dans la province du Baloutchistan au Pakistan. ©UNICEF/Pakistan22/Sami Malik
Le 18 août 2022, des enfants sont assis à côté de leur abris de fortune après avoir fui les inondations qui ont frappé les villages du district de Naseerabad, dans la province du Baloutchistan au Pakistan. ©UNICEF/Pakistan22/Sami Malik

Inondations dévastatrices globales : plus de 27 millions d'enfants en danger 

Le nombre d’enfants touchés par les inondations au Tchad, en Gambie, au Pakistan et dans le nord-est du Bangladesh est le plus élevé jamais enregistré depuis plus de 30 ans. 

Sharm El Sheikh/Genève/New York/Paris, le 8 novembre 2022 – Alors que la COP27 débute en Égypte, l’UNICEF indique que les inondations de cette année ont touché au moins 27,7 millions d’enfants dans 27 pays du monde. 

Une vaste majorité des 27,7 millions d’enfants* touchés par les crues en 2022 font partie des plus vulnérables et sont exposés à une multitude de menaces, notamment la noyade, les épidémies, le manque d’eau potable, la malnutrition, les interruptions de scolarité et la violence.

« Cette année, nous assistons à des inondations d’une ampleur sans précédent dans le monde entier et, par conséquent, à une explosion des risques pour les enfants », a déclaré Paloma Escudero, cheffe de la délégation de l’UNICEF pour la COP27. « La crise climatique est bien là. Dans de nombreuses régions, les inondations sont les pires qui aient été enregistrées depuis une génération, voire plusieurs. Nos enfants souffrent à une échelle que leurs parents n’ont jamais connue. » 

Les conséquences étendues de catastrophes climatiques sont dévastatrices  

Les conséquences des inondations sont souvent plus meurtrières pour les enfants que les phénomènes météorologiques extrêmes qui les ont provoquées. En 2022, les inondations ont contribué à la propagation des principaux facteurs de mortalité infantile, tels que la malnutrition, le paludisme, le choléra et la diarrhée :   

  • Au Pakistan, plus d’un enfant de moins de cinq ans sur neuf admis dans les établissements de santé des zones affectées par les inondations du Sindh et du Balochistan souffrait de malnutrition aiguë sévère.  
  • Au Tchad, 465 030 hectares de terres agricoles ont été détruits, aggravant une situation d’insécurité alimentaire déjà très grave.  
  • Au Malawi, les pluies abondantes et les inondations provoquées par la tempête tropicale Ana en janvier 2022 ont causé d’importants dégâts aux systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement, créant ainsi les conditions idéales pour une épidémie de choléra. L’épidémie a coûté la vie à 203 personnes, dont 28 enfants. À ce jour, 1 631 enfants ont été infectés par le choléra.  
  • Au Soudan du Sud, associées à d’autres chocs climatiques et au conflit, les inondations ont conduit le nombre prévisionnel d’enfants confrontés à une insécurité alimentaire élevée à dépasser les taux observés durant le conflit de 2013 à 2016. En outre, les Nations unies ont récemment alerté sur le fait que certaines communautés risquent de connaître la famine si l’aide humanitaire n’est pas maintenue et si les mesures d’adaptation au climat ne sont pas renforcées. 

En plus de menacer la vie de millions d’enfants, les eaux de crue ont perturbé les services essentiels et déplacé d’innombrables familles : 

  • Les récentes inondations au Pakistan ont endommagé ou détruit près de 27 000 bâtiments scolaires, empêchant ainsi 2 millions d’enfants d’aller à l’école.  
  • Au Soudan du Sud, 95 sites de nutrition soutenus par l’UNICEF ont été touchés par les inondations, ce qui a empêché la fourniture de services de malnutrition préventifs et vitaux pour 92 000 enfants.  
  • On estime que 840 000 enfants ont été déplacés par les inondations au Nigeria au cours des derniers mois.   
  • Les fortes pluies et les inondations au Yémen ont provoqué des inondations causant des dommages importants aux abris dans les sites de déplacement. Jusqu’à 73 854 ménages ont été affectés, et 24 000 ménages ont été déplacés.   

« La COP27 est l’occasion de définir une feuille de route crédible avec des étapes claires pour le financement des mesures d’adaptation au climat et des solutions pour couvrir les pertes et les dommages », a déclaré Paloma Escudero. « Les jeunes issus des régions les plus touchées de la planète se noient dans l’inaction climatique. Trop, c’est trop ! Des vies sont en jeu – les enfants ont besoin d’une action immédiate. » 

Il est urgent d’adapter les services sociaux aux effets du changement climatique 

En plus de faire pression sur les gouvernements et les grandes entreprises pour qu’ils réduisent rapidement leurs émissions de gaz à effet de serre, l’UNICEF exhorte les dirigeants à prendre des mesures immédiates pour protéger les enfants de la dévastation climatique en adaptant les services sociaux essentiels auxquels ils ont recours.  

L’année dernière, les pays développés ont convenu de doubler le financement de ces mesures de résilience pour atteindre 40 milliards de dollars par an d’ici 2025. Lors de la COP27, ils doivent présenter une feuille de route crédible avec des étapes claires sur la façon dont cela sera réalisé, comme une étape pour fournir au moins 300 milliards de dollars par an pour une adaptation d’ici 2030.  Au moins la moitié de l’ensemble du financement climatique devrait être allouée à la question de l’adaptation.  

L’UNICEF exhorte également les parties à trouver des solutions pour soutenir ceux qui seront confrontés à des pertes et des dommages climatiques dépassant les limites de ce à quoi les communautés peuvent s’adapter. L’UNICEF appelle les gouvernements à combler le déficit de financement pour faire face à ces changements irréversibles pour les enfants. 

Une feuille de route claire et précise est nécessaire  

DANS LE CADRE DE LA COP27, L’UNICEF APPELLE TOUTES LES PARTIES À :   

  1. EMPÊCHER. Revoir leurs plans climatiques nationaux pour réduire drastiquement et urgemment les émissions de gaz à effet de serre afin d’éviter une catastrophe climatique. 
  1. PROTÉGER. Garantir des mesures d’adaptation concrètes pour protéger chaque enfant contre les effets accélérés du changement climatique grâce l’évaluation mondiale et l’objectif mondial en matière d’adaptation (Global Stocktake and Global Goal on Adaptation). 
  1. PRÉPARER. Promouvoir l’éducation au changement climatique et une participation significative pour préparer les enfants et les jeunes grâce au plan d’action Action for Climate Empowerment (ACE). 
  1. PRIORISER. Donner la priorité aux enfants et aux jeunes en accélérant l’investissement du financement climatique dans les services sociaux résilients au climat ciblant les enfants les plus à risque, et permettre des progrès en matière de pertes et de dommages. 
  1. S’ENGAGER dans une action climatique adaptée aux enfants en s’alignant sur la Déclaration sur les enfants, les jeunes et l’action climatique (Declaration on Children, Youth and Climate Action) et en la mettant en œuvre. 

L’intervention humanitaire immédiate de l’UNICEF dans les pays touchés par les inondations est vaste et couvre tous les secteurs : santé, nutrition, eau, assainissement et hygiène (WASH), protection de l’enfance et éducation. Cependant, un manque de financement a entravé la riposte dans de nombreux pays. Par exemple, le déficit de financement de l’intervention humanitaire au Pakistan est actuellement de 85 %.   

L’UNICEF travaille à renforcer la résilience des communautés et des infrastructures de santé afin qu’elles résistent aux risques liés aux catastrophes naturelles, et associe toujours plus étroitement son travail d’intervention humanitaire à l’adaptation climatique à long terme. 

Notes aux rédactions :  

* Pour cette analyse, qui est la première du genre, l’UNICEF a utilisé les chiffres officiels recueillis par les agences d’urgence gouvernementales ou le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA). Dans certains pays, des données désagrégées sur les enfants touchés par les inondations étaient disponibles. Dans les pays ne disposant pas de données désagrégées, l’UNICEF a estimé le nombre d’enfants touchés par les inondations en extrapolant le pourcentage d’enfants dans la population nationale.