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La scolarisation des filles, le combat pour le développement

TRIBUNE – A l’occasion de la Journée Internationale des Filles célébrée le vendredi 11 octobre, voici la tribune signée par Michèle Barzach, Présidente de l’UNICEF France, publiée sur le site du Huffington Post.

Par Michèle Barzach, Présidente de l’UNICEF France
 
L’accès à l’éducation des filles est un combat. Oui, un combat et l’un des principaux défis du 21ème siècle. Non seulement, parce que la tâche est immense, avec 32 millions de filles qui ne sont pas scolarisées à travers le monde. Mais aussi parce que les discriminations dont sont encore victimes les petites filles, les adolescentes et les femmes sont encore très profondément ancrées dans de nombreuses régions du globe.
 
En deux décennies d’immenses progrès ont été faits et la fracture entre filles et garçons en matière d’éducation primaire s’est réduite : les petites filles n’ont jamais été aussi nombreuses qu’à l’heure actuelle à aller à l’école. A l’échelle mondiale, la part des filles parmi l’ensemble des enfants non scolarisés des pays en développement a considérablement diminué, passant de 58 à 53%.

Mais ces avancées, considérées dans leur globalité, cachent de grandes disparités et ne sauraient nous satisfaire. Dans certains pays d’Afrique subsaharienne ou d’Asie, plus de la moitié des filles n’achèvent pas le cycle d’enseignement primaire. Dans certaines régions de l’Afghanistan ou de la Guinée, moins de 20% des filles en âge d’être scolarisées vont à l’école. Et passé le primaire, les filles ont encore bien plus de risques que les garçons d’avoir à stopper leur scolarité à l’entrée du secondaire, pour assurer les travaux ménagers ou agricoles, pour apporter un complément de revenu à leur famille, ou encore pour être livrées trop tôt à un mariage qu’elles n’ont pas choisi.

Aujourd’hui encore, d’innombrables jeunes filles ne sont pas libres de leurs choix, ne peuvent décider de leur propre avenir et subissent violences et exclusion. Malala, cette jeune pakistanaise qui a échappé de justesse à la mort parce qu’elle revendiquait haut et fort son droit et celui de ses jeunes concitoyennes d’aller à l’école en est le symbole récent le plus fort. Mais nous savons que des centaines de milliers de Malala bravent chaque jour les préjugés sexistes et certaines traditions bien ancrées pour prendre le chemin de la connaissance et d’un avenir meilleur.
 
Au-delà du combat pour la justice et contre les discriminations, la scolarisation des filles est tout simplement la condition du développement mondial. La privation d’instruction enferme les filles puis l’adolescente et la femme qu’elles seront dans la vulnérabilité la plus extrême, face à la maladie, au sida, aux violences sexuelles, aux mariages forcés, aux grossesses précoces et à la pauvreté.
 
A l’inverse, l’accès à l’éducation a des conséquences vertueuses qui vont bien au-delà des jeunes élèves elles-mêmes. Un enfant né d’une mère qui a eu accès à l’école élémentaire a beaucoup plus de chances de vivre au-delà de son cinquième anniversaire que celui né d’une mère privée d’éducation élémentaire. Les études de l’UNICEF le montrent : chaque année supplémentaire de scolarité dans la vie d’une fille réduit de 10% le risque de décès de son futur bébé. Nous pourrions multiplier les exemples.
 
A travers notre plaidoyer et nos programmes de terrain, nous nous battons chaque jour pour que chaque petite fille et chaque adolescente puissent aller et rester à l’école, puis au collège puis au lycée. C’est pour nous la pierre angulaire du progrès social et économique.

L’accès à l’éducation des filles est un combat. Le combat pour un avenir meilleur. Le combat de l’UNICEF.