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Une jeune fille est assise à l'extérieur de la tente dans laquelle vit sa famille dans un camp de personnes déplacées à Mogadiscio, en Somalie, en octobre 2022. © UNICEF/UN0742088/Condren
Une jeune fille est assise à l'extérieur de la tente dans laquelle vit sa famille dans un camp de personnes déplacées à Mogadiscio, en Somalie. ©UNICEF/UN0742088/Condren

Les catastrophes météorologiques ont entraîné 43,1 millions de déplacements d'enfants en six ans

Selon une nouvelle étude, les inondations devraient à elles seules entraîner le déplacement de près de 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années.

New York/ Paris le 6 octobre 2023 – En six ans, les catastrophes liées au climat ont entraîné 43,1 millions de déplacements internes d’enfants dans 44 pays – soit environ 20 000 déplacements d’enfants chaque jour, selon une nouvelle analyse de l’UNICEF publiée aujourd’hui.

Le rapport intitulé Children Displaced in a Changing Climate contient la première analyse mondiale relative au nombre d’enfants ayant été contraints de quitter leur foyer entre 2016 et 2021 en raison d’inondations, de tempêtes, de sécheresses et de feux incontrôlés. Cette analyse présente également des projections pour les 30 prochaines années.

Des causes de déplacement variées

Selon cette étude, la Chine et les Philippines font partie des pays qui ont enregistré le plus grand nombre absolu de déplacements d’enfants, en raison de leur exposition à des conditions météorologiques extrêmes, de l’importance de leur population infantile et des progrès réalisés en matière d’alerte précoce et de capacités d’évacuation. Toutefois, relativement à la taille de la population enfantine, les enfants vivant dans de petits États insulaires, tels que la Dominique et le Vanuatu, ont été les plus touchés par les tempêtes, tandis que les enfants de Somalie et du Soudan du Sud ont été les plus touchés par les inondations.

« Il est terrifiant pour n’importe quel enfant de voir un feu de forêt, une tempête ou une inondation s’abattre sur sa communauté », a déclaré la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. « Pour ceux qui sont obligés de fuir, la peur et les répercussions engendrées par de telles catastrophes peuvent être particulièrement dévastatrices, avec l’inquiétude de savoir s’ils pourront un jour rentrer chez eux, reprendre l’école, ou s’ils seront contraints de partir à nouveau. Le déplacement leur a peut-être sauvé la vie, mais c’est un changement très déstabilisant. À mesure que les effets du changement climatique s’intensifient, les déplacements liés au climat s’intensifient eux aussi. Nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour répondre à ce défi croissant auquel sont confrontés les enfants, mais nous agissons beaucoup trop lentement. Nous devons redoubler d’efforts pour préparer les communautés, protéger les enfants qui risquent d’être déplacés et soutenir ceux qui sont déjà déracinés. »

Les inondations et les tempêtes ont été à l’origine de 40,9 millions – soit 95 % – des déplacements d’enfants enregistrés entre 2016 et 2021, en partie car elles font l’objet d’un meilleur signalement et d’une augmentation d’évacuations préventives. Dans le même temps, les sécheresses ont provoqué plus de 1,3 million de déplacements internes d’enfants – la Somalie étant à nouveau parmi les pays les plus touchés – tandis que les feux incontrôlés ont déclenché 810 000 déplacements d’enfants, dont plus d’un tiers pour la seule année 2020. Le Canada, Israël et les États-Unis constituant les pays ayant enregistré le plus grand nombre de déplacements à la suite d’incendies.

Conjugaison des crises et multiplicité des vulnérabilités

Le fait de fuir une catastrophe ou par suite d’une évacuation préventive survient de manière forcée et brutale. Si cela permet de sauver des vies, de nombreux enfants restent confrontés aux dangers et aux difficultés qui accompagnent le fait d’être déracinés de leur foyer, souvent pour de longues périodes.

Les enfants sont particulièrement exposés au risque de déplacement dans les pays déjà confrontés à des crises multiples, telles que les conflits et la pauvreté, où les capacités locales à faire face à tout déplacement supplémentaire d’enfants sont mises à rude épreuve.

Haïti, par exemple, qui présente déjà un risque élevé de déplacement d’enfants lié aux catastrophes naturelles, est également en proie à la violence et à la pauvreté, et les investissements dans la réduction des risques et la préparation à ces dernières sont limités. Au Mozambique, ce sont les communautés les plus pauvres, y compris dans les zones urbaines, qui sont touchées de manière disproportionnée par les conditions météorologiques extrêmes. C’est dans ces pays, où le nombre d’enfants vulnérables risquant d’être déplacés est le plus élevé et où les capacités d’adaptation et les financements sont limités, que la réduction des risques, l’adaptation, les efforts de préparation et les financements sont les plus urgents.

Des projections inquiétantes

En utilisant la modélisation des risques de déplacement en cas de catastrophes développée par l’Observatoire des déplacements internes (IDMC), cette étude estime que les inondations fluviales pourraient entraîner le déplacement de près de 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années, sur la base des données climatiques actuelles, tandis que les vents cycloniques et les ondes de tempête pourraient déplacer respectivement 10,3 millions et 7,2 millions d’enfants, au cours de la même période*. Les événements météorologiques extrêmes étant plus fréquents et plus graves en raison du changement climatique, il est presque certain que les chiffres réels seront plus élevés.

L’UNICEF travaille avec les gouvernements des pays les plus exposés pour les aider à mieux se préparer et minimiser les risques de déplacement, à développer et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation au changement climatique et de réduction des risques de catastrophe adaptées aux enfants, et à concevoir des services résilients et transposables pour protéger et atteindre les enfants avant, pendant et après la catastrophe, en proposant des solutions qui prennent en compte les vulnérabilités spécifiques propres à chaque contexte.

Alors que les dirigeants s’apprêtent à se réunir lors du Sommet sur le changement climatique COP28 à Dubaï en novembre, l’UNICEF exhorte les gouvernements, les donateurs, les partenaires du développement et le secteur privé à prendre les mesures suivantes pour protéger les enfants et les jeunes qui risquent d’être déplacés à l’avenir et pour les préparer, ainsi que leurs communautés :

  • PROTÉGER les enfants et les jeunes des effets des catastrophes naturelles et des déplacements exacerbés par le changement climatique en veillant à ce que les services essentiels dont ils dépendent – notamment l’éducation, la santé, la nutrition, la protection sociale et les services de protection de l’enfance – soient adaptés aux chocs, transférables et inclusifs, y compris pour ceux qui ont déjà été déracinés.
  • PRÉPARER les enfants et les jeunes à vivre dans un monde en proie au changement climatique en améliorant leur capacité d’adaptation et leur résilience, et en leur permettant de participer à la recherche de solutions inclusives.
  • PRIORISER les enfants et les jeunes – y compris ceux qui ont déjà été déracinés – dans les plans d’action et les financements relatifs aux catastrophes naturelles et au changement climatique, dans les politiques humanitaires et de développement et dans les investissements visant à préparer ce futur qui se dessine déjà.

Notes aux rédactions :

*La définition des risques sur laquelle se basent les projections étant différente de celle prise en compte dans l’analyse historique 2016-2021, il n’est pas possible de comparer directement les deux. Les projections n’incluent pas non plus les évacuations préventives.

L’UNICEF a analysé les données de l’Observatoire des situations de déplacement interne (IDMC) afin de déterminer les déplacements historiques d’enfants liés à des catastrophes météorologiques et de projeter le risque estimé de déplacement d’enfants à l’avenir en utilisant le modèle de risque de l’IDMC. Ce travail a été réalisé avec le soutien de la Fondation Patrick J McGovern.

Consulter et télécharger le rapport complet ICI.

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