SOMMAIRE
1. L’avenir de millions d’élèves en péril
2. Nos estimations
3. Nos recommandations
D’ici 2026, les financements mondiaux consacrés à l’éducation devraient chuter de 3,2 milliards de dollars. Cette réduction drastique de 24% menace l’avenir de 6 millions d’enfants qui risquent d’être déscolarisés dès l’an prochain.
La France, les États-Unis et l’Allemagne, qui étaient jusque-là parmi les principaux bailleurs de fonds, à eux seuls cumulent désormais 80 % des coupes prévues de l’aide publique au développement (APD) en faveur de l’éducation.
Les conséquences s’annoncent particulièrement dramatiques pour les pays en situation de crise où ces pertes pourraient excéder 10% du budget national pour l’éducation.
Investir dans l’éducation génère des bénéfices à long terme et favorise un monde plus stable, prospère et sûr. L’aide publique au développement consacrée à l’éducation ne constitue qu’une part infime de l’APD globale – laquelle représente elle-même moins de 1 % des budgets des principaux donateurs. Pourtant les retombées tant sociales qu’économique sont extraordinaires : chaque dollar investi dans l’éducation génère en moyenne 20 dollars de PIB.
L’avenir de millions d’élèves en péril
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A l’échelle mondiale, le nombre d’enfants non scolarisés pourrait ainsi grimper de 272 à 278 millions.
Selon nos estimations, les régions les plus touchées sont
L’Afrique de l’Ouest et centrale (dont notamment la République centrafricaine et la Somalie)
Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (dont notamment l’Etat de Palestine)
Parmi les pays les plus touchés figurent le Mali et la Côte d’Ivoire
“Chaque dollar en moins alloué à l’éducation a des répercussions sur l’avenir des enfants”
L’UNICEF alerte
“L’éducation, en particulier dans les situations d’urgence, est bien souvent la seule solution pour les enfants d’accéder aux services essentiels (santé, protection, nutrition). Elle constitue également le meilleur moyen pour eux d’échapper à la pauvreté et de s’assurer une vie meilleure”
Face à ces risques, l’UNICEF appelle à une mobilisation urgente pour :
- Réorienter au moins 50 % de l’aide vers les pays les plus vulnérables ;
- Sanctuariser les financements publics en faveur de l’éducation, reconnu comme une intervention vitale au même titre que la santé ou la nutrition ;
- Concentrer l’aide sur les apprentissages fondamentaux (petite enfance et primaire), où les rendements sont les plus élevés. Comme rappelé par l’UNICEF France et la Coalition Éducation, la France est encouragée à allouer au moins 10 % de son aide publique de développement (APD) à l’éducation, dont 50 % à l’éducation de base ;
- Simplifier l’architecture de financement et développer des solutions innovantes comme des taxes solidaires, sans les substituer aux financements publics.