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Soudan : la pire crise humanitaire mondiale frappe les enfants de plein fouet

N’Djamena/New York, le 24 octobre 2025 – « Merci de nous avoir rejoints. Je m’adresse à vous au lendemain de mon départ du Darfour, au terme d’une mission qui m’a également conduite à Khartoum.

Ce que j’ai vu est alarmant. Le Soudan est le théâtre de la plus grande crise humanitaire au monde. Le conflit s’intensifie et ce sont les enfants qui en paient le prix le plus fort.

Chaque jour, la violence déchire les communautés. À Jebel Marrah, j’ai parlé à des femmes qui fuyaient avec leurs enfants le siège d’Al Fasher, après avoir traversé une série de postes de contrôle armés où elles avaient été dépouillées de tous leurs biens et de leur argent, harcelées et agressées, brisées et laissées sans rien.

J’ai recueilli les témoignages poignants de familles qui avaient souffert de la faim pendant des jours.

Au Darfour et dans les Kordofans, la malnutrition aiguë sévère est en forte augmentation. 1,4 million d’enfants vivent dans des zones touchées par la famine ou menacées par la famine. Des milliers d’entre eux mourront sans soins urgents. Rien que dans le nord du Darfour, 150 000 enfants risquent de souffrir cette année de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus mortelle de malnutrition. À Tawila, le nombre de cas est passé de quelques centaines à plus de 2 000 par mois depuis avril. Tawila est le principal lieu de rassemblement des personnes qui fuient Al Fasher.

Des parents m’ont confié que leurs enfants n’avaient pas mis les pieds dans une salle de classe depuis des années. C’est une réalité pour des millions d’entre eux. Pas moins de 14 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, soit 4 enfants sur 5 au Soudan. C’est toute une génération qui est perdue, privée d’éducation.

Les maladies sont omniprésentes. Le choléra, la diphtérie, le paludisme et la dengue emportent de nombreuses vies d’enfants à mesure que les systèmes de santé s’effondrent.

La violence empêche les enfants de vivre en sécurité. Au moins 350 violations graves, dont des meurtres et des mutilations, ont été constatées dans le nord du Darfour en seulement six mois.

Et nous devons garder à l’esprit qu’Al Fasher est une ville assiégée depuis plus de seize mois. 130 000 enfants y sont pris au piège, privés de nourriture, d’eau et de soins médicaux. Il n’y a aucun moyen sûr d’entrer ou de sortir.

Au milieu de la dévastation dont j’ai été témoin, j’ai également constaté une grande résilience. Les communautés réparent les écoles afin que leurs enfants puissent reprendre leur scolarité. Dans des espaces aménagés pour les enfants, ces derniers rient et jouent. Ils dessinaient les maisons qu’ils avaient perdues et leurs rêves pour l’avenir.

J’ai rencontré le personnel de l’UNICEF, des collègues des Nations Unies et nos partenaires, notamment des agents de santé de première ligne qui, malgré des défis inimaginables, ont distribué des vaccins anticholériques oraux et des moustiquaires à 8 millions de personnes pour lutter contre le choléra et le paludisme, ont soigné plus d’un quart de million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et ont réparé et installé des systèmes d’approvisionnement en eau afin que 11 millions de personnes, y compris les rapatriés, aient accès à l’eau.

Mais les besoins urgents augmentent chaque jour, et ce dont le Soudan a besoin, c’est d’un accès sans entrave, de financements et d’une solution politique pour mettre fin au conflit. »

Un agent de santé de l'hôpital de Damazine, dans l'État du Nil Bleu au Soudan, examine Baraa, âgée de 6 mois et souffrant de malnutrition.© UNICEF/UNI593591/

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