Dans le monde entier, des milliers de garçons et de filles sont recrutés dans des forces armées gouvernementales et des groupes rebelles pour servir de combattants, de cuisiniers, de porteurs ou encore de messagers. On les appelle communément « enfants soldats ». UNICEF se bat pour leur libération et met en place des programmes pour leur réinsertion dans la vie civile.
Derrière ce terme générique « enfant soldat », se cache une dure réalité. Qu’ils soient témoins des conflits ou forcés d’y prendre part, ces enfants et adolescents sont avant tout des victimes : réduits à la servilité, violentés, abusés sexuellement, exploités, blessés… Privés de leurs droits et de leur enfance, ils subissent les lourdes conséquences physiques et psychologiques de cet enrôlement… quand ils ne sont pas tués.
Aujourd’hui, ces enfants libérés bénéficient de soins de santé, de services de protection et d’un soutien psychologique afin de les aider à se préparer à retourner dans leurs familles. Les enfants auront bientôt accès à l’école et à des programmes de formation grâce aux équipes d’UNICEF.
Le 12 février, c’est la Journée internationale des enfants soldats, dédiée aux milliers de garçons et de filles enrôlés de force aux groupes armés.
Le travail d’UNICEF : libération, réinsertion, prévention
Libération
UNICEF et ses partenaires s’efforcent de libérer les enfants soldats, y compris pendant un conflit armé, et favorisent leur réinsertion dans la vie civile. Pour accomplir cette tâche, UNICEF travaille en réseau : des commandements des forces armées aux services sociaux, de santé, d’éducation et de formation professionnelle, UNICEF tente de réunir toutes les conditions de la libération des enfants et de leur réinsertion.
Réinsertion
La réinsertion est également un moment clé qui consiste à trouver pour tous ces enfants, une alternative viable à la vie militaire. Cela signifie leur donner accès à l’enseignement, à une formation professionnelle, à un emploi, etc…
Dans les centres de transit et d’orientation soutenus par UNICEF, ces enfants libérés bénéficient d’une assistance, d’une éducation de base, d’activités professionnelles et sportives, et d’un précieux soutien psychosocial. En parallèle, les humanitaires font un travail méticuleux d’identification des familles pour préparer la réintégration de ces enfants dans leurs communautés, dans la vie civile.
Prévention
Par ailleurs, les équipes de UNICEF insistent également sur la prévention, car en venant en aide aux enfants vulnérables (orphelins, n’ayant pas accès à l’école, à la rue…), nous empêchons qu’ils croisent un jour la route d’une milice armée. À titre d’exemple, UNICEF assure la continuité de l’enseignement même en période de conflit, cela empêche les enfants d’y prendre part, de quelque manière que ce soit.
UNICEF mène également des programmes de prévention au recrutement, et promeut un cadre légal qui interdit le recrutement et l’utilisation d’enfants dans les groupes et forces armés, notamment à travers la ratification et l’application du Protocole facultatif à la Convention internationale des droits de l’enfant concernant leur implication dans les conflits armés, ainsi que l’adhésion aux Engagements de Paris qui s’accompagnent des Principes de Paris.
La libération des enfants soldats, une priorité pour UNICEF France
Depuis 1998, les différentes actions de UNICEF ont permis à plus de 100 000 enfants d’être libérés et réinsérés dans leurs communautés et ce dans plus de 15 pays affectés par la guerre. En plus de ses actions sur le terrain, UNICEF mène un plaidoyer intense à l’échelle internationale comme par exemple en organisant la conférence internationale «Libérons les enfants de la guerre » qui a permis l’élaboration des Principes de Paris. À ce jour, 105 États membres des Nations unies ont approuvé les Principes de Paris.
Depuis 2005, UNICEF France a fait de la libération et de la réinsertion des enfants soldats l’une de ses priorités, et a soutenu des programmes dans les pays suivants : Népal, Sri Lanka, République Démocratique du Congo, Burundi, Côte d’Ivoire, Libéria, Sierra Leone, Colombie, Soudan, République Centrafricaine, Tchad.
Selon l’ONU, il reste à ce jour dans le monde plusieurs dizaines de milliers d’enfants encore impliqués de manière directe ou indirecte dans des conflits armés…
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