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Margret et son fils Ronald (9 ans) sont séropositifs. La charge virale de Ronald est testée par le laboratoire du Madudu Health Facility de Mubende, en Ouganda. Ronald est actuellement sous traitement. © UNICEF/UN0656406/Schermbrucker
Margret et son fils Ronald (9 ans) sont séropositifs. La charge virale de Ronald est testée par le laboratoire du Madudu Health Facility de Mubende, en Ouganda. Ronald est actuellement sous traitement. © UNICEF/UN0656406/Schermbrucker

Une nouvelle alliance mondiale pour mettre fin au sida infantile d'ici à 2030

Montréal/Genève/New York, le 1er août 2022 – À l’échelle mondiale, la moitié seulement (52 %) des enfants vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement salvateur. L’ONUSIDA, l’UNICEF et l’OMS se sont associés pour former une nouvelle alliance afin de corriger l’une des disparités les plus flagrantes de la riposte au sida.

D’après les données récemment publiées dans le Rapport mondial sur le sida 2022 de l’ONUSIDA, à l’échelle mondiale, la moitié seulement (52 %) des enfants vivant avec le VIH reçoivent un traitement salvateur ; loin derrière les adultes dont les trois quarts (76 %) bénéficient de traitements antirétroviraux. Préoccupés par la stagnation des avancées en faveur des enfants et par l’écart grandissant entre les enfants et les adultes, l’ONUSIDA, l’UNICEF, l’OMS et leurs partenaires ont mis sur pied une alliance mondiale pour que plus aucun enfant vivant avec le VIH ne soit privé de traitement d’ici la fin de la décennie et pour prévenir les nouvelles infections par le VIH chez les nourrissons.

Cette nouvelle Alliance mondiale pour mettre fin au sida infantile d’ici à 2030 a été annoncée par des personnalités de premier plan lors de la Conférence internationale sur le sida qui se tient actuellement à Montréal, au Canada.

Outre les agences des Nations unies, l’Alliance inclut des organisations de la société civile, dont le Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH, les gouvernements nationaux des pays les plus touchés et des partenaires internationaux, parmi lesquels le PEPFAR et le Fonds mondial. Dans le cadre de cette première phase, douze pays ont rejoint l’Alliance : L’Angola, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Kenya, le Mozambique, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, la Zambie et le Zimbabwe.

Les consultations menées par l’Alliance ont permis d’identifier quatre piliers d’action collective :

  1. Combler le déficit de traitement pour les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes vivant avec le VIH et optimiser la continuité du traitement ;
  2. Prévenir et détecter les nouvelles infections au VIH chez les adolescentes et les femmes enceintes et allaitantes ;
  3. Assurer l’accès au dépistage, à un traitement optimisé et à des soins complets pour les nourrissons, les enfants et les adolescents exposés au VIH et vivant avec le virus ;
  4. Prendre en compte les droits, l’égalité des genres et les barrières sociales et structurelles qui entravent l’accès aux services.

S’adressant au public lors de la Conférence internationale sur le sida, Limpho Nteko, du Lesotho, a raconté comment elle a découvert qu’elle était séropositive à l’âge de 21 ans, alors qu’elle était enceinte de son premier enfant. Cette découverte l’a conduite à travailler pour le programme pionnier mothers2mothers, dirigé par des femmes. Elle a souligné qu’une réponse efficace passe par la mise en place d’un leadership communautaire.

« Nous devons concourir tous ensemble à mettre fin au sida infantile d’ici 2030 », a déclaré Mme Nteko. « Pour réussir, nous avons besoin d’une génération de jeunes en bonne santé, informés, qui se sentent libres de parler du VIH et d’obtenir les services et le soutien dont ils ont besoin pour se protéger et protéger leurs enfants du VIH. mothers2mothers a réussi à éliminer progressivement la transmission du VIH de la mère à l’enfant pour ses clients inscrits depuis huit années consécutives – démontrant ainsi ce qu’il est possible d’accomplir lorsque nous laissons les femmes et les communautés créer des solutions adaptées à leurs réalités. »

L’Alliance se déploiera sur les huit prochaines années, jusqu’en 2030, dans le but de corriger l’une des disparités les plus flagrantes dans la lutte contre le sida. Les membres de l’Alliance sont unanimes quant au fait que ce défi est surmontable grâce au partenariat.

« L’écart important qui existe en matière de traitement entre les enfants et les adultes est un scandale », a déclaré Winnie Byanyima, directrice exécutive de l’ONUSIDA. « Grâce à cette Alliance, nous allons transformer cette indignation en action. En associant la mise à disposition de nouveaux médicaments améliorés, un nouvel engagement politique et l’activisme déterminé des communautés, nous pouvons être la génération qui mettra fin au sida infantile. Nous pouvons gagner ce combat – mais nous ne pouvons gagner qu’ensemble ».

« Malgré les progrès réalisés pour réduire la transmission verticale, augmenter le dépistage et le traitement, et élargir l’accès à l’information, les enfants du monde entier sont toujours beaucoup moins susceptibles que les adultes d’avoir accès aux services de prévention, aux soins et aux traitements contre le VIH», a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Le lancement de l’Alliance mondiale pour mettre fin au sida infantile est un pas en avant important – et l’UNICEF s’engage à travailler aux côtés de tous ses partenaires pour parvenir à un avenir sans sida. »

« Aucun enfant ne devrait naître ou grandir avec le VIH, et aucun enfant séropositif ne devrait rester sans traitement », a déclaré le Dr. Tedros Adhanom Gheberyesus, directeur général de l’OMS. « Le fait que la moitié seulement des enfants séropositifs bénéficient d’antirétroviraux est un scandale, et une honte pour notre conscience collective. L’Alliance mondiale pour mettre fin au sida infantile est l’occasion de renouveler notre engagement envers les enfants et leurs familles, de nous unir, de parler et d’agir avec détermination et en solidarité avec toutes les mères, tous les enfants et tous les adolescents. »

Le Dr. Osagie Ehanire, ministre de la Santé du Nigeria, s’est engagé à « changer la vie des enfants laissés pour compte » en mettant en place les systèmes nécessaires pour que les services de santé répondent aux besoins des enfants vivant avec le VIH.

Le Nigeria, a annoncé le Dr Ehanire, accueillera le lancement politique de l’Alliance en Afrique lors d’une réunion ministérielle en octobre 2022.