En amont de la Journée Internationale des Droits des Femmes (8 mars), l’association Mémoire Traumatique et Victimologie, avec le soutien de l’UNICEF France, publie une étude inédite : « Impact des violences sexuelles de l’enfance à l’âge adulte ». Des résultats terrifiants qui rappellent que les femmes sont trop souvent victimes de violences sexuelles dans le monde.
Briser les tabous et venir à bout des violences sexuelles en France et dans le monde. C’est le but de l’étude « Enquête de reconnaissance » menée par l’association Mémoire Traumatique et Victimologie avec le soutien de l’UNICEF France.
1 214 personnes, dont 95% de femmes, ont répondu à cette enquête portant sur les violences sexuelles qu’elles ont subies.
Les enfants sont les principales victimes des violences sexuelles
Le constat est alarmant : en France, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 14 déclarent avoir subi des violences sexuelles. Parmi ces victimes, 81% déclarent avoir subi les premières violences avant l’âge de 18 ans, 51% avant l’âge de 11 ans et, pire encore, 21% avant l’âge de 6 ans. Dans plus de la moitié des cas, l’agresseur était un membre de la famille.
1 femme sur 5
1 homme sur 14
81%
Ces violences ont des conséquences tragiques sur la vie et la santé de ceux qui en sont les victimes. Chiffres terrifiants : 42% des victimes interrogées ont déjà tenté de se suicider et 95% rapportent que les violences ont eu un réel impact sur leur santé mentale.
120 millions de filles de moins de 20 ans victimes dans le monde
Ces chiffres s’ajoutent à ceux dévoilés par l’UNICEF dans son rapport publié en septembre 2014 « Cachée sous nos yeux », la plus importante collecte de données jamais effectuée sur la violence envers les enfants.
Les résultats figurants dans ce rapport sont alarmants : dans le monde, environ 120 millions de filles de moins de 20 ans (environ 1 sur 10) ont subi des rapports sexuels forcés ou d’autres actes sexuels forcés et une sur trois des adolescentes mariées âgées de 15 à 19 ans (84 millions) ont été victimes de violences émotionnelles, physiques ou sexuelles perpétrées par leurs maris ou partenaires.
Face à ces données, l’UNICEF saisit l’occasion de la Journée de la femme le 8 mars pour appeler à mettre fin aux violences sexuelles en France et dans le monde. La prise de conscience reste la première étape d’un changement des mentalités, des comportements et des politiques.

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