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Maltraitances et violences infantiles

En 2023, le Panama a enregistré 113 180 enfants et plus de 1 000 femmes enceintes qui ont transité par la jungle de Darien sur un total de 520 085 personnes. Soit trois fois plus qu'en 2022© UNICEF/UNI544136/Lepage

© UNICEF/UNI544136/Lepage

Qu’est-ce que la maltraitance infantile ?

La maltraitance infantile désigne toute forme de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel que subit une personne de moins de 18 ans. Elle met en péril la santé, la survie et le développement de l’enfant. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, elle touche 3 enfants sur 4 dans le monde.

En France, plus de 200 enfants sont victimes de mauvais traitements au quotidien par leur entourage. Un chiffre alarmant qui ne rend certainement pas compte de l’ampleur de la situation.

La violence infantile en quelques chiffres

300 millions d’enfants âgés de 2 à 4 ans subissent régulièrement des violences physiques et/ou psychologiques
Plus de 40 000 enfants de moins de 18 ans sont victimes d’homicide chaque année
120 millions de filles et de femmes de moins de 20 ans ont subi une forme d’agression sexuelle
À l’âge adulte, 1 femme sur 5 et 1 homme sur 13 déclarent avoir subi des violences sexuelles dans leur enfance

Quels sont les différents types de maltraitance ?

La maltraitance envers les enfants peut subvenir partout et prendre des formes variées. Malheureusement, il est courant qu’un enfant subisse plusieurs types de violences à la fois.

Les violences physiques

Elles désignent tout usage délibéré et non accidentel de la force contre les enfants. Les coups et blessures, les morsures, les brûlures, les étranglements et les empoisonnements comptent parmi les mauvais traitements physiques.

Les violences psychologiques

Elles incluent toute forme de parole ou d’acte qui pourraient affecter l’enfant dans son amour propre, dans l’estime et le respect de sa personne. Les menaces, l’isolement social, l’intimidation et les insultes en font partie. La plupart du temps, ce sont des actes répétitifs qui affectent profondément les victimes.

Les violences basées sur le genre

Les violences basées sur le genre (VBG) désignent tout acte préjudiciable perpétré à l’égard des filles et des femmes. Dans la majorité des cas, elles sont commises par des hommes et renforcées par des inégalités structurelles.

Elles affectent les filles avant même leur naissance et les poursuivent tout au long de leur vie. On estime qu’1 femme sur 3 en est victime et est d’autant plus exposée en situation de crise humanitaire.

Quelles sont les séquelles des violences sur mineurs ?

À court et à long terme, les victimes voient leur santé physique, psychologique et sexuelle profondément affectée.

Les études menées démontrent que les traumatismes subis peuvent avoir des conséquences irréversibles sur le développement de leur cerveau et de leur système nerveux. Les enfants maltraités sont alors plus exposés aux troubles comportementaux et psychiques tels que l’anxiété, la dépression, le tabagisme, l’alcoolisme ou la toxicomanie. Ils sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés d’apprentissage tout au long de leur parcours scolaire.

À l’adolescence, ils sont plus susceptibles de connaître des situations sociales précaires (grossesses précoces, maladies sexuellement transmissibles, risques de chômage, problèmes de logement, etc)

Et dans certains cas, les violences physiques mènent au handicap qui peut à son tour exposer la victime à tout un lot de discriminations.

Quels peuvent être les facteurs aggravants ?

Il est primordial de rappeler qu’un enfant n’est jamais responsable des maltraitances ou négligences qu’il peut subir.

Néanmoins, selon l’OMS, les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de maltraitance :

  • L’enfant a des besoins spéciaux ou un handicap physique
  • Il est atteint d’une incapacité neurologique ou d’un trouble psychique
  • Il s’identifie ou est considéré comme appartenant à la communauté LGBTQIA+

  • La difficulté à établir un lien avec un nouveau-né
  • Le manque d’attention pour l’enfant
  • Le fait d’avoir soi-même subi des maltraitances dans l’enfance
  • Un manque de connaissances sur le développement de l’enfant ou des attentes irréalistes
  • L’abus d’alcool ou de drogues, y compris durant la grossesse

  • L’éclatement de la cellule familiale ou des violences entre d’autres membres de la famille
  • L’isolement par rapport à la communauté ou l’absence d’un réseau de soutien
  • Une perte de soutien de la part de la famille élargie pour l’éducation de l’enfant.

  • Les inégalités sexuelles ou sociales
  • Le manque de logements appropriés ou de services de soutien aux familles et aux institutions
  • Les taux de chômage élevés ou la pauvreté
  • La facilité d’accès à l’alcool et aux drogues
  • Des politiques et programmes inappropriés pour prévenir la maltraitance des enfants

Comment déceler les signaux d’alerte chez l’enfant maltraité ?

La présence régulière de séquelles physiques

Ces séquelles (bleus, blessures, fractures inexpliquées, perte de poids…) sont associées à des comportements tels que la crainte de rentrer de chez soi, l’angoisse, l’absentéisme inexpliqué, l’agressivité et la tristesse permanente

Les signes de traitement négligent

Tels qu’une hygiène douteuse, des vêtements inappropriés, un manque de sommeil, la non-scolarisation ou encore une présence régulière dans la rue

Les signes qui laisseraient suspecter un abus sexuel

Des démangeaisons ou plaies des organes génitaux, des difficultés à marcher ou rester assis, la demande d’un test de grossesse ou de VIH, etc. Ces signes sont associés à des comportements tels que le mutisme, l’inhibition, des difficultés d’attention ou encore des discours à connotation sexuelle

Comment signaler une maltraitance faite à un enfant ?

Appeler le 119

Pour dénoncer d’éventuels actes de maltraitance ou de négligence infantile, appelez le 119. C’est un numéro gratuit et accessible à tout instant où que vous soyez en France ou dans les collectivités territoriales d’Outre-mer.

Qui peut et doit effectuer un signalement ?

Tout enfant victime de mauvais traitement peut appeler le 119. Tout enfant ou adulte soupçonnant un cas de maltraitance infantile se doit de composer ce numéro d’urgence. Il n’est pas nécessaire de disposer de preuves avérées.

Que fait l’UNICEF pour lutter contre les maltraitances infantiles ?

Les maltraitances infantiles sont une violation des droits fondamentaux des enfants. À travers ses programmes et actions sur le terrain, l’UNICEF lutte pour la prise en charge et la protection des victimes.

En France, nous agissons sur plusieurs fronts :

Sensibilisation des enfants et des adolescents pour qu’ils aient connaissance des numéros d’urgence adaptés, notamment le 119
Mise en place de cellules d’aide dédiées aux enfants victimes de violences en partenariat avec les gouvernements, les entreprises et la société civile
Actions auprès des pouvoirs publics pour améliorer l’accès des enfants à un système judiciaire qui leur est adapté
Prise en compte des besoins des victimes en restant à l’écoute des enfants et leurs familles

Outre ces actions, l’UNICEF œuvre à l’international pour assurer la protection de tout enfant, notamment en situations de crises humanitaires. Nos actions visent, entre autres, à identifier les enfants les plus exposés aux violences, rassembler les familles séparées et signaler les violations graves des droits de l’enfance.

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