SOMMAIRE
- Qu’est-ce que la maltraitance infantile ?
- La violence infantile en quelques chiffres
- Quels sont les différents types de maltraitance ?
- Quelles sont les séquelles des violences sur mineurs ?
- Comment déceler les signaux d’alerte chez l’enfant maltraité ?
- Que fait l’UNICEF pour lutter contre les maltraitances infantiles ?
Qu’est-ce que la maltraitance infantile ?
La maltraitance infantile désigne toute forme de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel que subit une personne de moins de 18 ans. Elle met en péril la santé, la survie et le développement de l’enfant. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, elle touche 3 enfants sur 4 dans le monde.
En France, plus de 200 enfants sont victimes de mauvais traitements au quotidien par leur entourage. Un chiffre alarmant qui ne rend certainement pas compte de l’ampleur de la situation.
La violence infantile en quelques chiffres
Quels sont les différents types de maltraitance ?
La maltraitance envers les enfants peut subvenir partout et prendre des formes variées. Malheureusement, il est courant qu’un enfant subisse plusieurs types de violences à la fois.
Les violences physiques
Elles désignent tout usage délibéré et non accidentel de la force contre les enfants. Les coups et blessures, les morsures, les brûlures, les étranglements et les empoisonnements comptent parmi les mauvais traitements physiques.
Les violences psychologiques
Elles incluent toute forme de parole ou d’acte qui pourraient affecter l’enfant dans son amour propre, dans l’estime et le respect de sa personne. Les menaces, l’isolement social, l’intimidation et les insultes en font partie. La plupart du temps, ce sont des actes répétitifs qui affectent profondément les victimes.
Les violences basées sur le genre
Les violences basées sur le genre (VBG) désignent tout acte préjudiciable perpétré à l’égard des filles et des femmes. Dans la majorité des cas, elles sont commises par des hommes et renforcées par des inégalités structurelles.
Elles affectent les filles avant même leur naissance et les poursuivent tout au long de leur vie. On estime qu’1 femme sur 3 en est victime et est d’autant plus exposée en situation de crise humanitaire.
Quelles sont les séquelles des violences sur mineurs ?
À court et à long terme, les victimes voient leur santé physique, psychologique et sexuelle profondément affectée.
Les études menées démontrent que les traumatismes subis peuvent avoir des conséquences irréversibles sur le développement de leur cerveau et de leur système nerveux. Les enfants maltraités sont alors plus exposés aux troubles comportementaux et psychiques tels que l’anxiété, la dépression, le tabagisme, l’alcoolisme ou la toxicomanie. Ils sont plus susceptibles de rencontrer des difficultés d’apprentissage tout au long de leur parcours scolaire.
À l’adolescence, ils sont plus susceptibles de connaître des situations sociales précaires (grossesses précoces, maladies sexuellement transmissibles, risques de chômage, problèmes de logement, etc)
Et dans certains cas, les violences physiques mènent au handicap qui peut à son tour exposer la victime à tout un lot de discriminations.
Quels peuvent être les facteurs aggravants ?
Il est primordial de rappeler qu’un enfant n’est jamais responsable des maltraitances ou négligences qu’il peut subir.
Néanmoins, selon l’OMS, les facteurs suivants peuvent augmenter le risque de maltraitance :
- L’enfant a des besoins spéciaux ou un handicap physique
- Il est atteint d’une incapacité neurologique ou d’un trouble psychique
- Il s’identifie ou est considéré comme appartenant à la communauté LGBTQIA+
- La difficulté à établir un lien avec un nouveau-né
- Le manque d’attention pour l’enfant
- Le fait d’avoir soi-même subi des maltraitances dans l’enfance
- Un manque de connaissances sur le développement de l’enfant ou des attentes irréalistes
- L’abus d’alcool ou de drogues, y compris durant la grossesse
- L’éclatement de la cellule familiale ou des violences entre d’autres membres de la famille
- L’isolement par rapport à la communauté ou l’absence d’un réseau de soutien
- Une perte de soutien de la part de la famille élargie pour l’éducation de l’enfant.
- Les inégalités sexuelles ou sociales
- Le manque de logements appropriés ou de services de soutien aux familles et aux institutions
- Les taux de chômage élevés ou la pauvreté
- La facilité d’accès à l’alcool et aux drogues
- Des politiques et programmes inappropriés pour prévenir la maltraitance des enfants
Comment déceler les signaux d’alerte chez l’enfant maltraité ?
La présence régulière de séquelles physiques
Les signes de traitement négligent
Les signes qui laisseraient suspecter un abus sexuel
Comment signaler une maltraitance faite à un enfant ?
Appeler le 119
Pour dénoncer d’éventuels actes de maltraitance ou de négligence infantile, appelez le 119. C’est un numéro gratuit et accessible à tout instant où que vous soyez en France ou dans les collectivités territoriales d’Outre-mer.
Qui peut et doit effectuer un signalement ?
Tout enfant victime de mauvais traitement peut appeler le 119. Tout enfant ou adulte soupçonnant un cas de maltraitance infantile se doit de composer ce numéro d’urgence. Il n’est pas nécessaire de disposer de preuves avérées.
Que fait l’UNICEF pour lutter contre les maltraitances infantiles ?
Les maltraitances infantiles sont une violation des droits fondamentaux des enfants. À travers ses programmes et actions sur le terrain, l’UNICEF lutte pour la prise en charge et la protection des victimes.
En France, nous agissons sur plusieurs fronts :
Outre ces actions, l’UNICEF œuvre à l’international pour assurer la protection de tout enfant, notamment en situations de crises humanitaires. Nos actions visent, entre autres, à identifier les enfants les plus exposés aux violences, rassembler les familles séparées et signaler les violations graves des droits de l’enfance.
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