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Excision et mutilations génitales féminines

Les jeunes filles de la région de Sidama, en Éthiopie, bénéficient d'actions de sensibilisation contre les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces. © UNICEF/UNI532192/Ayene

© UNICEF/UNI532192/Ayene

Qu’est-ce que l’excision ?

Les mutilations génitales féminines, communément appelées “excision” désignent toute ablation ou lésion partielle ou totale des organes génitaux d’une femme. Elles sont pratiquées pour des raisons non médicales et constituent une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles.

L’Afrique, l’Asie et le Moyen-Orient sont les principales régions où l’on recense les cas d’excision.

230 000 000

Selon l’UNICEF, plus de 230 millions de femmes et de filles dans le monde ont subi des mutilations génitales féminines.

Pourquoi l’excision est-elle encore pratiquée ?

Certaines sociétés y voient un rite de passage tandis que d’autres s’en servent pour réprimer la sexualité d’une fille.

Dans les régions du monde où ces mutilations sont répandues, les familles les considèrent comme une condition préalable au mariage ou à l’héritage rendant ainsi difficile son éradication.

De manière générale, ces interventions, le plus souvent pratiquées sur des jeunes filles entre leur enfance et 14 ans, consistent à enlever totalement ou partiellement les organes génitaux externes pour des raisons autres que thérapeutiques : sexuelle, sociale, religieuse…

Outre les traditions et les croyances religieuses, la peur d’être exclue de la communauté pousse les familles à perpétuer cette pratique qu’elles savent dangereuse, voire mortelle.

Les conséquences de l’excision sur la santé des femmes

Toutes les formes d’excision sont préjudiciables à la santé des femmes.

Dans la majeure partie des cas, l’acte est réalisé sans anesthésie avec des instruments non stérilisés. Les victimes subissent une douleur indescriptible et perdent beaucoup de sang. Malheureusement, dans beaucoup trop de cas, ces pratiques peuvent mener à la mort.

Pour celles qui survivent, les séquelles durent toute une vie : infections, incontinences, complications à l’accouchement pouvant entraîner la mort de la mère et de l’enfant.

Dans le village de Boussouma, au centre du Burkina Faso, Fatimata en est l’exemple. Sa première mutilation est intervenue alors qu’elle n’avait que 4 ans. La petite fille a subi 3 excisions en quelques années et a souffert de nombreuses complications médicales. Fatimata, âgée maintenant de 8 ans, est traumatisée et traînera à vie les séquelles d’un acte qui aurait pu lui coûter la vie.

Fatimata, dans les bras de sa grand-mère © UNICEF/UN0640708/Dejongh

Paroles de femmes excisées

L’excision, une menace pour les droits des filles

Chaque fille excisée est un enfant dont les droits fondamentaux, notamment le droit à la santé, à la sécurité et à la protection, ont été bafoués.

« Les mutilations génitales féminines abîment le corps des filles, assombrissent leur avenir et mettent leur vie en danger », confie la directrice générale de l’UNICEF, Catherine Russell. 

Alors que certains pays avaient fait des progrès majeurs en pénalisant les mutilations génitales féminines, on observe depuis plusieurs mois des régressions majeures. En mars 2024 par exemple, la Gambie a annoncé sa volonté d’abroger la loi interdisant les mutilations génitales féminines.

Ces évènements sont un rappel que des milliers de filles souffrent encore en silence et ont urgemment besoin de protection.

La France, pionnière dans la prise en charge des femmes excisées

Les mutilations génitales féminines sont une problématique majeure qui concerne aussi la France. On estime que 5% des femmes mutilées vivent en Europe, dont environ 53 000 en France. Depuis 2005, le gouvernement en a fait une question de santé publique.

En étant le 1er pays à rembourser les frais chirurgicaux de réparation, la France est pionnière dans la prise en charge des femmes excisées. 

L’UNICEF, un acteur historique contre l’excision

En matière de lutte contre l’excision et les mutilations génitales féminines, l’UNICEF est un acteur historique. Nous mettons à profit notre expertise pour l’ensemble des acteurs mobilisés dans ce combat collectif (pouvoirs publics, professionnels de santé et associations).

L’UNICEF est par ailleurs à l’origine de l’inscription du 6 février comme la Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines.  Une occasion importante de sensibiliser et alerter le grand public sur ces pratiques dangereuses et leurs conséquences désastreuses.

L’action de l’UNICEF contre les mutilations génitales féminines

Sensibiliser et défendre les droits des filles

Le travail de l’UNICEF, en matière de lutte contre les mutilations génitales féminines, se concentre autour de deux axes :

  • La sensibilisation des populations pour un changement des mentalités et des habitudes
  • Le plaidoyer auprès des instances officielles pour créer un cadre légal et juridique qui protège les victimes

Des actions concrètes sur le terrain

Parmi les activités menées par l’UNICEF et ses partenaires sur le terrain, on peut noter :

La formation des agents sociaux, des psychologues et des communautés sur l’identification et la prise en charge des cas de violences

Le renforcement de la participation des enfants à l’école afin qu’ils deviennent des membres actifs de la prévention des violences

Le développement d’une collaboration avec les autorités religieuses pour promouvoir les pratiques non violentes à l’encontre des enfants

Le lancement d’une campagne média pour promouvoir des comportements non violents et respectueux des droits des enfants

L’UNICEF travaille avec les autorités des 30 pays dans lesquels les mutilations génitales constituent un véritable danger pour les filles, afin de bannir définitivement ces pratiques. Dans le combat contre l’excision, l’éducation joue aussi un rôle très important. La baisse des mutilations sexuelles étant proportionnelle au niveau de la scolarisation des mamans.

Mettre fin à l’excision d’ici 2030 : un objectif ambitieux

L’UNICEF s’est fixé pour but de mettre fin à l’excision d’ici à 2030. Un objectif ambitieux, mais atteignable.

En effet, la moitié des avancées réalisées ces trois dernières décennies ont eu lieu au cours des 10 dernières années seulement. Des pays comme le Kenya, l’Égypte et la Sierra Leone ont fait des progrès importants afin de réduire le nombre de cas.

Les attitudes à l’égard des MGF évoluent elles aussi, témoin d’un réel changement des mentalités. Selon le dernier rapport de l’UNICEF sur le sujet, 400 millions des personnes en Afrique et au Moyen-Orient (principales régions qui pratiquent les MGF) y sont opposées.