« Je dessine une nouvelle maison avec des fleurs, parce que ma maison me manque et que j’aimerais y retourner », raconte Khalid, 10 ans, qui brandit fièrement son dessin.
En raison du conflit au Soudan, Khalid a été séparé de ses parents et a fui la capitale avec son oncle.

Il participe aujourd’hui à un atelier de dessin et d’art organisé dans un centre soutenu par l’UNICEF à Atbara, à 250 kilomètres au nord de Khartoum. Ces ateliers offrent aux enfants déplacés par la guerre au Soudan un espace sûr pour exprimer leurs émotions et retrouver un sentiment de normalité.
“Avant, il dessinait des véhicules blindés et du sang. Le voir aujourd’hui dessiner des fleurs et des cœurs, c’est un immense progrès”
Ils ont besoin de vous
Dessiner pour guérir
Dans cet espace, le dessin devient un outil d’expression et de résilience. Appelé Makanna – qui signifie « mon espace » en arabe –, ce lieu constitue un véritable refuge pour des centaines d’enfants, issus de familles déplacées ou des communautés locales.
Encadrés par des facilitateurs formés, les enfants apprennent à gérer leurs émotions, leurs peurs et leur anxiété.
“Dans un contexte marqué par le conflit et le déplacement, le Makanna représente bien plus qu’un centre d’accueil : c’est un espace de réconfort”
L’une des plus graves crises humanitaires au monde
Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est déchiré par une guerre civile d’une violence et d’une ampleur inouïes dans le plus grand des silences.
En 2025, près de 30,4 millions de personnes au Soudan ont besoin d’une aide humanitaire urgente, contre 24,8 millions en 2024 – soit une hausse de 23% en un an.
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Le nombre de violations graves contre les enfants a augmenté de 1 000 % en 2 ans. Selon nos estimations, 15,6 millions d’enfants sont touchés par la crise.
Dans les régions les plus affectées par le conflit, les écoles ont fermé leurs portes, les hôpitaux et les systèmes d’accès à l’eau ont été endommagés voire complètement détruits. Plus de 3 millions d’enfants risquent de contracter des épidémies mortelles en raison de l’effondrement du système de santé et la menace de la famine qui plane sur les familles.
En juin dernier, le Comité de révision de la famine (CRF) a confirmé l’existence d’une situation de famine dans le camp de Zamzam, dans le nord du Darfour, où plus de 400 000 personnes déplacées vivent dans des conditions précaires.
“Il s’agit de la première confirmation de famine en plus de sept ans et de la troisième seulement depuis la création du système mondial de surveillance des famines, il y a vingt ans.”
Ils ont besoin de vous