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Le 26 avril 2022, la Directrice générale de l'UNICEF Catherine Russell rencontre des enfants dans un espace ami des enfants soutenu par l'UNICEF sur le site pour personnes déplacées de Higlo, en Éthiopie. ©UNICEF/UN0631310/Sewunet
Le 26 avril 2022, la Directrice générale de l'UNICEF Catherine Russell rencontre des enfants dans un espace ami des enfants soutenu par l'UNICEF sur le site pour personnes déplacées de Higlo, en Éthiopie. ©UNICEF/UN0631310/Sewunet

Déclaration de la Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, lors du lancement de l'appel de fonds 2023 pour l’Action Humanitaire pour les Enfants

Aden/ Genève/ New York, le 5 décembre 2022 – « Excellences, partenaires, amis et soutiens de l’UNICEF, merci de nous avoir rejoint aujourd’hui alors que nous lançons notre appel de fonds 2023 pour l’Action Humanitaire pour les Enfants (HAC).

En début de l’année, je me suis rendue dans la province de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo – une région durement touchée par le conflit et les attaques contre les civils. J’y ai visité un camp abritant des personnes déplacées par les violences.

Parmi les 36 000 enfants en quête de sécurité, il y avait ce garçon de 14 ans nommé Blukwa. Plusieurs mois auparavant, Blukwa avait échappé de justesse à la mort lors d’un massacre de civils dans un village voisin. Au cours de l’attaque, Blukwa a assisté à la décapitation de son meilleur ami – une horreur si extrême que Blukwa a souhaité mourir lui aussi.

Lorsque nous nous sommes rencontrés, Blukwa était confronté à un avenir incertain – déraciné, profondément traumatisé, et ne disposant que d’un accès limité à une nutrition adéquate, aux soins et aux services essentiels.

Aucun enfant ne devrait jamais connaître une telle tragédie, un tel traumatisme et un tel dénuement. Pourtant, à l’heure actuelle, le nombre d’enfants nécessitant une aide humanitaire est le plus élevé jamais enregistré depuis la Seconde Guerre mondiale. Partout dans le monde, les enfants sont confrontés à une convergence de crises, allant de la violence et des déplacements aux épidémies de maladies infectieuses et à la montée en flèche de la malnutrition.

Parallèlement, le changement climatique accentue la gravité de ces crises et en déclenche de nouvelles. Cette année encore, nous avons assisté à une vague de catastrophes mortelles liées au climat, notamment des inondations catastrophiques au Pakistan, une sécheresse historique au Sahel et dans la Corne de l’Afrique, et des vagues de chaleur torride dans certaines régions d’Europe, du Moyen-Orient et d’Amérique du Nord.

Ce sont les enfants qui en paient le plus lourd tribut ; des millions d’entre eux se retrouvant contraints de lutter pour leur survie. Les chiffres sont profondément troublants.

Plus de 400 millions d’enfants vivent dans des zones de conflit.

On estime à un milliard – près de la moitié des enfants du monde – le nombre d’enfants vivant dans des pays extrêmement vulnérables aux effets du changement climatique.

Au moins 36,5 millions d’enfants ont dû quitter leur foyer – le nombre le plus élevé jamais enregistré.

8 millions d’enfants de moins de 5 ans, dans les 15 pays les plus affectés par la crise alimentaire, risquent de mourir d’émaciation grave.

Et nous devons garder à l’esprit que les urgences humanitaires ne sont pas limitées par les frontières nationales. Un conflit ou une crise dans une partie du monde peut avoir un impact sur la vie d’enfants situés à des milliers de kilomètres.

Mais la situation n’est pas désespérée. Nous savons comment atteindre les enfants les plus menacés et les plus démunis. Partenaires, avec votre soutien nous avons déjà relevé le défi. Nous pouvons, et nous devons, le faire à nouveau.

De l’Afghanistan à la Somalie, du Sahel au Yémen – l’UNICEF est présent sur le terrain dans les pays du monde entier, fournissant aux enfants une aide vitale lors des urgences humanitaires. Nous renforçons les systèmes dont dépendent les enfants – comme les systèmes de santé, de protection, d’eau et d’assainissement – et nous rendons ces systèmes plus résistants aux chocs climatiques. Nous nous efforçons d’anticiper les crises afin d’être mieux préparés à répondre aux besoins des enfants en cas d’urgence.  

Cependant, pour que nous puissions tenir nos promesses, il est essentiel que l’UNICEF et ses partenaires opérationnels bénéficient d’un soutien adéquat. Un financement rapide, fiable et souple nous permet de réagir rapidement et d’anticiper les risques futurs. Il nous permet également de garantir que notre réponse humanitaire soit basée sur les besoins.

Nelson Mandela a dit un jour : « Il ne peut y avoir plus vive révélation de l’âme d’une société que la manière dont elle traite ses enfants ». Je crois que c’est vrai – en particulier aujourd’hui, alors que nous envisageons les défis humanitaires de l’année à venir. La communauté internationale a un choix à faire, et ce choix est clair. Nous devons choisir d’aider les enfants à faire face aux défis d’un monde en crise.

En travaillant ensemble, nous pouvons atteindre les enfants les plus vulnérables, ceux qui souffrent de malnutrition à cause de la sécheresse, ceux qui sont exposés au choléra et à d’autres maladies infectieuses, ceux qui traversent seuls les frontières et ceux qui, comme Blukwa, vivent dans des zones de conflit.

Nous pouvons répondre aux crises existantes et aider les communautés à renforcer leur résilience pour celles à venir. J’espère que vous soutiendrez l’appel humanitaire de l’UNICEF et que vous nous rejoindrez dans cette ambition pour chaque enfant. »