Mercredi 21 mai 2025 a été adopté et rendu public le rapport de la mission d’information menée par les députées Caroline Parmentier et Béatrice Piron sur la pauvreté infantile, au nom de la Délégation aux droits de l’enfant de l’Assemblée nationale.
Parce que l’UNICEF France est engagé depuis plusieurs années dans la lutte contre la pauvreté des enfants et a pour mandat de travailler avec l’ensemble des pouvoirs publics de manière apartisane, nous avions accepté la demande d’audition des deux députées membres de la Délégation aux Droits de l’Enfant de l’Assemblée nationale.
L’UNICEF France tient avant toute chose à dénoncer une interprétation partiale et détournée des échanges qui se sont tenus lors de son audition. L’UNICEF France tient également à rappeler que ses missions n’ont nullement été « détournées » à cause du « phénomène de l’immigration irrégulière », contrairement à ce que suggère la rapporteure.
L’UNICEF France déplore vivement la façon dont la pauvreté infantile est appréhendée dans ce rapport. L’avant-propos de la rapporteure Caroline Parmentier, centré quasi exclusivement sur l’immigration irrégulière, porte un regard particulièrement réducteur sur le phénomène de la pauvreté des enfants. Les arguments ne semblent pas reposer sur des données fiables mais sur des présupposés stigmatisants. En plaçant la lutte contre l’immigration irrégulière au premier rang des réponses à la pauvreté des enfants, le rapport s’éloigne d’une approche fondée sur les droits de l’enfant. Les recommandations qui en découlent contreviennent aux principes fondamentaux consacrés par la Convention internationale des droits de l’enfant, en particulier ceux de la non-discrimination et de la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Conformément à son mandat, l’UNICEF France s’assure du respect et de la réalisation des droits de chaque enfant, sans distinction aucune, comme il en a été question au cours de l’audition.
La présente réaction a été partagée aux rapporteures du rapport ainsi qu’à la Présidence de la délégation aux droits de l’enfant de l’Assemblée Nationale.