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[Guerre à Gaza] © UNICEF/UNI495572/ZAGOUT
© UNICEF/UNI495572/ZAGOUT

Gaza : la pénurie de carburant aggrave la crise de l’eau pour les familles

Amman/Genève, le 20 juin 2025 – « Dans une guerre déjà marquée par sa brutalité, Gaza est désormais au bord du gouffre. Actuellement, seuls 40 % des installations d’approvisionnement en eau potable sont encore opérationnelles à Gaza (87 sur 217). Sans carburant, toutes ces installations cesseront de fonctionner d’ici quelques semaines.

Depuis que l’électricité a été coupée à Gaza après les terribles attentats du 7 octobre 2023, le carburant est devenu indispensable pour produire, traiter et distribuer l’eau à plus de deux millions de Palestiniens.

Si le blocus sur l’approvisionnement en carburant de Gaza, qui dure depuis plus de 100 jours, ne prend pas fin, les enfants commenceront à mourir de soif. Les maladies progressent déjà et le chaos se généralise.

Alors que la situation nutritionnelle à Gaza suscite à juste titre de vives inquiétudes – hier encore, l’UNICEF signalait une augmentation de 50 % du nombre d’enfants (âgés de 6 mois à 5 ans) admis pour traitement contre la malnutrition aiguë entre avril et mai –, la problématique de l’eau ne peut être négligée.

Plus concrètement, Gaza est confrontée à ce qui s’apparente à une sécheresse d’origine humaine. Les systèmes d’approvisionnement en eau s’effondrent.

Cependant, comme il s’agit d’une situation provoquée par l’homme, elle peut être stoppée. Aucun de ces problèmes n’est logistique ou technique. Ils sont politiques. Le déni est devenu une politique. Si la volonté politique existe, la crise de l’eau sera résolue du jour au lendemain : le carburant permettrait à l’eau de couler dans des centaines de puits souterrains et de rétablir l’approvisionnement en une journée. Mais le temps presse.

Pour vous aider à mieux comprendre la situation : sans carburant, les usines de dessalement qui fonctionnent déjà à capacité réduite cesseront complètement de fonctionner et les membranes essentielles des machines se fermeront, causant des dommages considérables. Sans carburant, le transport par camion de millions de litres d’eau vers la population sera interrompu. Dans les principaux sites de production, un grand nombre d’ânes commencent à remplacer les camions. C’est le dernier souffle d’un système en train de s’effondrer. Une charrette tirée par un âne peut à peine transporter 500 litres. Un camion, en transporte 15 000. Et même les ânes sont de plus en plus lents, car ils manquent de nourriture pour continuer à avancer.

Le carburant est également le fil qui maintient tant bien que mal le système de santé dévasté de la bande de Gaza. Sans lui, les générateurs des hôpitaux ne fonctionnent plus, la production d’oxygène est interrompue et les appareils de réanimation tombent en panne. Les ambulances ne peuvent plus circuler. Les incubateurs s’éteignent.

Priver Gaza de carburant, ce n’est pas seulement couper l’approvisionnement, c’est condamner la population à mourir.

Sans parler de l’assainissement : les réseaux d’égouts sont hors service. Les eaux usées s’écoulent désormais dans des abris de fortune et des tentes. On soupçonne déjà des cas d’hépatite A et E, deux maladies hautement contagieuses.

En matière de nutrition, la crise de l’eau est une conséquence directe de décisions humaines, tout comme la malnutrition qu’elle entraîne. À Gaza, ces deux urgences sont étroitement liées et alimentent un cercle vicieux mortel. Depuis le début de l’année 2025, plus de 110 enfants âgés de 6 mois à 5 ans sont admis chaque jour en moyenne pour être traités contre la malnutrition.

Au début du mois, un ami à Gaza m’a dit : « Nous avons appris à vivre sans beaucoup de choses. Sans nos maisons, sans sécurité, sans nos proches… mais nous ne pouvons pas vivre sans nourriture ».

Cette semaine, il a précisé : « Nous avons appris à vivre sans beaucoup de choses. Sans nos maisons, sans sécurité, sans nos proches… Nous avons même appris que nous pouvons survivre sans nourriture pendant une semaine, voire plus… mais nous ne pouvons pas survivre plusieurs jours sans eau ».

L’UNICEF se montre très clair. Gaza traverse actuellement le moment le plus critique depuis le début de cette guerre contre les enfants – nous avons franchi un seuil dramatique. Un blocus quasi total est en place, l’aide humanitaire est bloquée, les meurtres quotidiens de filles et de garçons à Gaza ne sont pas recensés, et aujourd’hui, une crise délibérée du carburant prive les Palestiniens de l’élément le plus essentiel à leur survie : l’eau. »

© UNICEF/UNI774547/Skills

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