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Une fillette se tient devant la tente que sa famille dans le sud de la bande de Gaza.© UNICEF/UNI556607/El Baba
© UNICEF/UNI556607/El Baba

Guerre Israël-Palestine : six mois de tragédie pour les enfants

Il y a plus de six mois, l’interminable conflit entre Israël et l’État de Palestine a pris une tournure dramatique.

La montée d’effroyables violences a eu des conséquences dévastatrices sur des milliers de familles. Le nombre de victimes est sidérant des deux côtés. Parmi elles, un nombre invraisemblable d’enfants.

En novembre 2023, un accord de cessez-le-feu a été conclu. Il a permis la libération de 86 otages israéliens, 240 prisonniers palestiniens et 24 otages d’origine étrangère. La trêve humanitaire qui a duré 6 jours a également permis l’acheminement de fournitures humanitaires dans la bande de Gaza.

Depuis, les agences de l’ONU, dont l’UNICEF, n’ont cessé de demander un cessez-le-feu. En mars 2024, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat pendant le mois du ramadan et la libération de tous les otages.

En dépit de cette résolution, les combats se sont poursuivis. Désormais dans la bande de Gaza, tout n’est que ruines. Maisons, hôpitaux, écoles… rien n’échappe à ces frappes aériennes d’une violence et d’une intensité inégalées.

Conflit israélo-palestinien : un bilan tragique

En Israël

Les attaques du 7 octobre en Israël ont blessé 7 500 personnes et coûté la vie à 1 200 personnes, dont 37 enfants. Au 26 avril, on estime qu’encore 134 personnes sont retenues en otage dont 2 enfants.

« Les deux derniers enfants otages dans la bande de Gaza, Kfir et Ariel, n’ont toujours pas été libérés. Cela fait plus de 180 jours d’angoisse pour les otages et leurs familles.» a déclaré Catherine Russell, présidente de l’UNICEF.

Dans la bande de Gaza

L’escalade des hostilités qui dure depuis plus de six mois dans la bande de Gaza est la plus meurtrière qu’ait connu l’enclave palestinienne depuis 2006.

34 262 personnes auraient été tuées, dont 13 900 enfants et 9 000 femmes. Plus de 77 000 personnes auraient été blessées, dont 12 300 enfants. Des milliers d’autres sont portées disparues et seraient probablement sous les décombres. A Gaza, un enfant est blessé ou tué toutes les dix minutes.

Les femmes et les enfants représentent 70 % des victimes.

Les survivants, eux, vivent un exode sans fin. Ils sont 1,7 million à avoir fui, plusieurs fois, le nord et le centre, à la recherche d’un refuge vers le sud, notamment à Rafah. Mais en réalité, à Gaza, aucun endroit n’est sûr. Tout a été détruit.

Selon les dernières estimations :

82 % des infrastructures de santé ont été partiellement endommagées ou complètement détruites

Picto protection

Sur les 320 écoles qui servent de refuge aux populations déplacées, 188 ont été visées par des frappes aériennes

Picto WASH

57 % des infrastructures d’accès à l’eau ont été endommagées

Picto éducation

87 % des infrastructures scolaires ont été endommagées ou totalement détruites

Dans le sud désormais surpeuplé, les familles déplacées vivent un dénuement total. Sans eau, sans nourriture, sans médicaments : les conditions de vie sont indescriptibles.

Ce portrait déjà tragique s’assombrit au fur et à mesure que la faim s’installe à Gaza. Selon l’IPC, organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire, 95 % de la population est au bord de la famine. Et déjà plus de 10 enfants sont morts de faim ces dernières semaines. 

Les images et les récits sont sans équivoque. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Et pour les survivants, une vie bouleversée à jamais. Ils sont confrontés à la violence la plus extrême, à des scènes d’horreurs, à la perte de leurs proches. Des états de traumatismes profonds qui affectent leur développement et leur avenir.

Plus de 200 jours après l’escalade des hostilités, la bande de Gaza est sans aucun doute un des endroits les plus dangereux au monde pour un enfant.

En Cisjordanie

Entre Israël et la Jordanie, la Cisjordanie, où vivent plus de 2 millions de Palestiniens est également le théâtre de violences. Depuis le début des hostilités, au moins 122 enfants auraient été tuées et des milliers d’autres, obligés de fuir.

Protéger inconditionnellement chaque enfant en temps de guerre

Depuis les premiers instants du conflit, l’UNICEF n’a cessé de plaider pour un cessez-le-feu humanitaire et la protection des enfants. Qu’ils soient Israéliens ou Gazaouis, ils vivent des traumatismes et sont victimes de violations graves.

“Rien ne justifie les meurtres, les mutilations ou les enlèvements d’enfants. Ce sont des actes qui constituent une violation grave des droits humains et que l’UNICEF condamne avec la plus grande fermeté”
a déclaré Catherine Russell
directrice générale de l’UNICEF

En accord avec le droit international humanitaire, chaque enfant doit être protégé, les services essentiels doivent être épargnés et l’aide humanitaire doit être accessible.  

Chaque enfant, de quelque côté qu’il soit des lignes de front, doit être protégé. Tous les enfants de la région vivent dans une insécurité permanente, vivent des traumatismes extrêmes liés à la violence qu’ils ont subie ou dont ils ont été témoins, aux privations, aux déplacements, à la perte ou à la disparation de leurs proches. Seule une paix durable pourra les aider à se reconstruire.

Les équipes de l’UNICEF mobilisées sur le terrain

La guerre à Gaza, c’est aussi l’histoire d’une aide humanitaire insuffisante, d’un personnel qui peine à opérer et de plusieurs collègues qui ont perdu la vie en apportant un soutien vital aux enfants.

En six mois, 176 travailleurs de l’UNRWA ont été tués. L’OMS, le Programme de Développement des Nations Unies et le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui au projet ont chacun perdu 1 membre de leurs équipes.

Plus récemment, le 1er avril, ce sont 7 membres de l’ONG « World Central Kitchen » qui ont été tués dans une frappe aérienne. Des évènements tragiques qui, une fois de plus, sont des violations directes du droit international humanitaire.

Les acteurs humanitaires ont été exhortés à quitter la bande de Gaza. Mais plus de six mois plus tard, l’UNICEF reste présent dans la partie sud de l’enclave afin d’aider les familles pour qui l’acheminement de l’aide est une question de vie ou de mort.   

Depuis le 21 octobre, 709 camions de l’UNICEF ont acheminé de l’eau, des fournitures médicales et des kits d’hygiène. Mais l’aide humanitaire reste insuffisante et ce sont les enfants qui en paient le prix.

“Nous avons tenté à plusieurs reprises de fournir une aide supplémentaire et nous avons demandé à plusieurs reprises que les problèmes d’accès auxquels nous sommes confrontés depuis des mois soient résolus. Nos efforts pour fournir une aide vitale sont entravés par des restrictions inutiles, qui coûtent la vie à des enfants ”
a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF

L’aide humanitaire apportée par l’UNICEF entre le 21 mars et le 3 avril

  • La production d’eau s’est légèrement améliorée ces deux dernières semaines avec des rendements quotidiens qui atteignent désormais plus de 54 000 mètres cubes. Cette amélioration permet à 1,6 millions de personnes, la moitié étant des enfants, d’avoir accès à l’eau potable.
  • Par ailleurs, l’UNICEF a distribué 12 596 kits d’hygiène.

  • L’UNICEF a livré 244 cartons de médicaments et de fournitures médicales notamment à l’hôpital Al Awda dans le nord de la bande de Gaza et dans la ville de Gaza

  • Les équipes de l’UNICEF ont continué les dépistages pour identifier les cas de malnutrition aiguë. Sur les 43 355 enfants dépistés, 2 168 étaient en situation de malnutrition aiguë modérée et 764 d’entre eux souffraient de malnutrition aiguë sévère. Chacun d’eux reçoit actuellement un traitement grâce au soutien de l’UNICEF.
  • Nous avons mis en place 85 sites ambulatoires d’alimentation thérapeutique pour atteindre un maximum d’enfants souffrant de malnutrition aiguë dans la bande de Gaza.
  • L’UNICEF a également distribué 15 000 paquets de biscuits énergétiques et 3 750 cartons d’aliments thérapeutiques prêts à l’emploi.

  • Depuis le 7 octobre 2023, 233 000 personnes ont bénéficié d’activités récréatives, de fournitures scolaires d’urgence et d’une aide psychosociale dans plusieurs camps de déplacés à Rafah, Khan Younis et Deir Al Balah

  • Depuis le début des hostilités, l’UNICEF a apporté un soutien psychosocial à plus de 151 381 personnes, dont 113 146 enfants à Rafah, Khan Younis et Deir Al Balah

  • Plus de 555 311 personnes ont reçu des transferts d’argent pour se procurer des biens de première nécessité tels que de l’eau potable, de la nourriture et des produits d’hygiène
Depuis le début de la guerre, 1,7 millions de personnes sont déplacées dans la bande de Gaza. La majorité étant des femmes et des enfants. © UNICEF/UNI472245/Zaqout

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Nos réponses à vos questions

Le conflit en Israël et l’Etat de Palestine est particulièrement complexe. Pour comprendre ses origines, il faut remonter jusqu’aux évènements qui se sont produits à la fin de la première guerre mondiale. En savoir plus ici

L’enlèvement d’enfants constitue une violation grave. L’UNICEF condamne fermement ces tragiques atteintes aux droits. Tout enfant détenu par une partie au conflit doit être protégé et libéré immédiatement et sans condition. L’UNICEF rappelle à toutes les parties l’obligation qui leur incombe, en vertu du droit international humanitaire, d’accorder une protection spéciale aux enfants.

Nous saluons la libération des otages ayant eu lieu pendant le cessez-le-feu temporaire. Cependant, il reste encore beaucoup à faire : 2 enfants israéliens, dont l’un a fêté ses un an le 18 janvier en détention, sont toujours retenus en otage. Nous demandons leur libération immédiate.

L’UNICEF est une organisation impartiale et neutre. Nous avons pour objectif de soutenir tous les enfants vulnérables, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur origine ethnique, leur sexe, leur nationalité.

L’UNICEF est profondément préoccupé par l’impact physique et mental de la violence sur les enfants et leurs familles. Nous appelons à la fin de la violence et exhortons toutes les parties à protéger inconditionnellement les enfants, en vertu du droit international humanitaire.

Une escalade des combats à Rafah marquerait un tournant dévastateur dans ce conflit ayant déjà fait plus de 34 000 victimes. On estime que 1,3 million de personnes y sont réfugiées, la moitié étant des enfants.

Des milliers d’autres personnes pourraient ainsi mourir dans les violences ou en raison du manque de services essentiels et d’une nouvelle perturbation de l’aide humanitaire. Nous avons besoin que les derniers hôpitaux, abris et systèmes d’approvisionnement en eau de Gaza restent fonctionnels.

 

Depuis le 21 octobre 2023, 709 camions ont pu rentrer transportant de l’eau, des fournitures médicales et des kits d’hygiène. Ces réserves s’épuisent aujourd’hui en raison des grands besoins humanitaires à Gaza. Les camions transportant de nouvelles fournitures de secours passent au compte-goutte.  L’UNICEF se tient prêt à intensifier son aide avec des fournitures de secours pré-positionnées à la frontière entre l’Egypte et Gaza.

Dans les pays à haut revenu, comme Israël, le gouvernement s’acquitte lui-même des tâches que l’UNICEF soutient dans les pays moins prospères. Dans ce pays, les services publics de l’Etat répondent aux besoins des enfants, tant en matière de santé, que d’accès à l’éducation, de participation ou de protection. Le Fonds UNICEF en Israël n’a pas d’actions programmatiques opérationnelles sur son territoire qui requerraient un appel à la générosité publique.

Par ailleurs, le mandat de l’action de l’UNICEF s’inscrit toujours en plein coopération avec les gouvernements. A ce jour, les autorités israéliennes n’ont pas fait appel à l’UNICEF pour répondre à la crise actuelle. Plus d’informations ici.

  1. Un cessez-le-feu immédiat.
  2. La libération immédiate et inconditionnelle de tout enfant séquestré. Nous demandons également l’arrêt de toute violation grave contre les enfants, y compris les meurtres et les blessures.
  3. L’ouverture de tous les points de passage vers la bande de Gaza et la circulation en toute sécurité des travailleurs et des fournitures humanitaires dans la bande de Gaza. Il est impératif de garantir un accès durable et sans entrave de l’aide humanitaire aux populations touchées.
  4. Les cas médicaux urgents à Gaza doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux services de santé essentiels ou être autorisés à partir. Les enfants blessés ou malades qui sont évacués doivent être accompagnés par des membres de leur famille.
  5. Le respect et la protection des infrastructures civiles telles que les abris, les écoles, les installations sanitaires, électriques, d’eau et d’assainissement. Toutes les parties au conflit doivent respecter le droit humanitaire international.