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Le 3 novembre 2022 à Jacobabad, dans la province de Sindh, au Pakistan, Sugrah, 15 ans, recueille de l'eau. Sa maison a été détruite lors des récentes inondations. ©UNICEF/UN0730544/Bashir
Le 3 novembre 2022 à Jacobabad, dans la province de Sindh, au Pakistan, Sugrah, 15 ans, recueille de l'eau. Sa maison a été détruite lors des récentes inondations. ©UNICEF/UN0730544/Bashir

COP27: l'UNICEF alerte sur l'impact dramatique de la crise climatique sur la vie des enfants

Résumé des déclarations de la directrice de la Division de la communication mondiale et du plaidoyer de l’UNICEF, Paloma Escudero – à qui toute citation peut être attribuée – sur la crise climatique, les inondations enregistrées et les mesures à prendre pour les enfants lors de la COP27. 

« Je vous salue depuis la COP27 à Sharm El-Sheikh. L’UNICEF travaille ici avec de jeunes activistes pour le climat afin de mettre en lumière l’impact de la crise climatique sur les enfants les plus démunis.

Une analyse de l’UNICEF parue aujourd’hui révèle que 27,7 millions d’enfants, dans 27 pays, ont été touchés par des inondations depuis le début de l’année

Cette année, le Tchad, la Gambie et le nord-est du Bangladesh ont connu les pires inondations jamais enregistrées depuis une génération. Au Pakistan, les inondations ont atteint des records.

Ces catastrophes à répétition mettent à rude épreuve la capacité des gouvernements et de la communauté internationale à réagir à l’échelle requise. En ce moment même, des millions d’enfants sont exposés à la famine, à la maladie, à la violence et à la mort. 

Je l’ai constaté moi-même la semaine dernière lorsque je me suis rendue en mission dans les zones les plus touchées du Pakistan. Dans cette région, 11 millions d’enfants réclament une aide immédiate. 

À Larkana, j’ai rencontré une jeune fille de 15 ans appelée Sugrah, qui m’a montré les décombres de sa maison bien-aimée. Deux mois plus tôt, alors que les eaux de crue s’infiltraient dans sa maison, le toit au-dessus d’elle a commencé à s’effondrer.  

Terrifiée, elle a emmené ses jeunes frères et sœurs et s’est enfuie vers une rocade voisine, où ils ont vécu pendant des semaines dans un abri de fortune fabriqué à partir de sacs en plastique et de bâtons.  

Malgré tout, Sugrah a eu de la chance. Dans ce village où l’eau est montée jusqu’à 1,5 mètre, les villageois nous ont confié que tous les enfants qui ont tenté de fuir n’ont pas survécu.

Maintenant, considérez l’histoire de Sugrah, mais multipliez-la par le facteur le plus élevé.  

Dans les semaines qui ont suivi les inondations sans précédent dévastant le Pakistan, l’urgence est devenue un véritable monstre à têtes multiples.  

Les pires inondations que le Pakistan ait connues depuis 100 ans ont tué au moins 615 enfants et laissé 10 millions de filles et de garçons dans le besoin d’une aide immédiate et vitale.  

Les inondations ont pollué l’eau potable, provoquant la résurgence de maladies hydriques mortelles telles que la diarrhée aqueuse aiguë, qui s’ajoutent à la malnutrition déjà sévère. Selon les estimations, près de 1,6 million d’enfants vivant dans les zones inondées pourraient souffrir de malnutrition aiguë sévère

L’eau stagnante est un parfait terrain de reproduction pour les microbes, ce qui augmente le risque de paludisme et de dengue. Les crises se succèdent.  

Sans action urgente, de nombreux autres enfants et jeunes vulnérables perdront la vie dans les jours et les semaines à venir. Et, sans action climatique, des centaines de millions d’autres personnes souffriront sans doute comme les habitants du Pakistan

Nous en sommes aux derniers avertissements. En ce moment même, le Pakistan se noie dans l’inaction du monde. 

L’un des aspects les plus importants mais aussi les plus déchirants du changement climatique réside dans le fait que ses effets les plus terrifiants sont souvent réservés à ceux qui sont les moins responsables du problème. 

Les climatologues internationaux ont constaté que les récentes inondations au Pakistan ont été exacerbées par le changement climatique, tout en prédisant que l’intensité des précipitations dans le pays augmentera « considérablement » à mesure que la planète continuera de se réchauffer. Le Pakistan est en première ligne de la crise climatique, mais sa contribution aux émissions mondiales est inférieure à 1 %.  

En Afrique, tout comme au Pakistan, les enfants paient le prix d’une catastrophe climatique dont ils ne sont pas responsables.  

De l’extrême sécheresse et du risque de famine en Somalie aux pluies imprévisibles à travers le Sahel, l’UNICEF doit répondre à une échelle inédite à des urgences qui ont toutes les caractéristiques des catastrophes induites par le climat. 

C’est pourquoi, aujourd’hui, depuis l’enceinte de la COP27, l’UNICEF appelle les dirigeants du monde entier à répondre également à une échelle inédite

EMPÊCHER– les gouvernements et les grandes entreprises doivent empêcher une catastrophe climatique en réduisant rapidement leurs émissions de gaz à effet de serre. 

PROTÉGER – l’UNICEF exhorte les dirigeants à prendre des mesures immédiates pour protéger les enfants de la dévastation climatique en adaptant les services sociaux essentiels dont ils dépendent. 

PRÉPARER – préparer les enfants à l’évolution du monde en les éduquant sur le changement climatique, en leur apprenant à réagir en cas de catastrophe et en les équipant de compétences écologiques pour leurs futurs métiers. 

PRIORISER – L’année dernière, les pays développés ont accepté de doubler le soutien financier accordé à la recherche de mesures d’adaptation pour atteindre 40 milliards de dollars par an d’ici 2025. Lors de la COP27, ils doivent présenter une feuille de route crédible avec des étapes claires sur la manière dont cette aide sera financée, en vue de fournir au moins 300 milliards de dollars par an pour l’adaptation d’ici 2030.  Au moins la moitié de l’ensemble du financement climatique devrait être consacrée à la question de l’adaptation et les enfants devraient être prioritaires dans ces décisions. 

Enfin, n’oublions pas que les communautés ne peuvent pas toujours s’adapter à tout. L’UNICEF appelle également les dirigeants du monde entier à convenir d’un financement immédiat pour les enfants qui subissent, et subiront, des pertes et des dommages climatiques irréversibles. Lors de la COP27, les gouvernements doivent combler le déficit de financement pour faire face aux pertes et dommages. 

Les décisions relatives au changement climatique – y compris dans ces salles – doivent être inclusives, en particulier pour les jeunes des régions les plus touchées. Mais disons-le sans détour : il ne suffit pas que les jeunes continuent à tirer la sonnette d’alarme, il faut surtout que les détenteurs du pouvoir commencent à agir.

Car, si les discussions continuent de prévaloir sur les actes, la situation catastrophique des enfants du Pakistan, du Bangladesh, du Tchad, du Nigeria et de tant d’autres pays ne sera rien en comparaison de ce qui nous attend. »