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Ishaq Bibi, 11 ans, est assis près de la zone inondée de son village de Geokaloi, dans la province de Sindh, au sud du Pakistan. ©UNICEF/UNI431609/Sokhin
Ishaq Bibi, 11 ans, est assis près de la zone inondée de son village de Geokaloi, dans la province de Sindh, au sud du Pakistan. ©UNICEF/UNI431609/Sokhin

Pakistan : les enfants en première ligne du changement climatique

Islamabad, le 22 avril 2024 – « Des pluies torrentielles et non saisonnières balaient actuellement le Pakistan, mettant une fois de plus la vie d’enfants en danger.

Cela nous rappelle la tragédie dévastatrice de 2022, durant laquelle 500 enfants avaient perdu la vie suite à des pluies – équivalant à une décennie entière de précipitations – qui s’étaient abattues sur des villages du sud de la province du Sindh. J’ai vu de mes propres yeux les enfants souffrir de malnutrition et le peu qu’ils avaient être emporté, y compris leurs écoles, leurs espoirs et leur avenir. Malgré des efforts considérables, en décembre 2023, nous estimions que 9,6 millions d’enfants avaient encore besoin d’une aide humanitaire dans les zones sinistrées.

Les inondations catastrophiques illustrent l’impact du changement climatique et de la pollution sur la santé des enfants au Pakistan. Les températures record exposent tous les enfants pakistanais au risque de stress thermique, en raison du fait qu’ils leur est plus difficile de réguler leur température corporelle et d’évacuer l’excès de chaleur. De même, les enfants sont plus susceptibles de souffrir des effets de la pollution de l’air que les adultes, qui peut entraîner chez eux des maladies respiratoires potentiellement mortelles. Environ 12 % des décès d’enfants pakistanais de moins de cinq ans sont imputables à la pollution atmosphérique.

Année après année, les enfants du Pakistan sont pris au piège dans un cercle vicieux de sécheresses et d’inondations. Dès leur conception et jusqu’à l’âge adulte, la santé et le développement de leur cerveau, de leurs poumons et de leur système immunitaire sont influencés par leur environnement. Les enfants pakistanais sont exposés à un risque extrêmement élevé de subir les effets de la crise climatique. Cependant, le pays doit endosser la double responsabilité de s’adapter au changement climatique tout en contribuant à réduire les émissions mondiales de CO2.

Malgré l’ampleur de l’enjeu, nous ne parvenons pas à protéger notre environnement. Le puissant fleuve Indus est une bouée de sauvetage pour la population et les enfants du Pakistan, mais il est désormais menacé par le changement climatique, la négligence, le mauvais usage, la pollution, la surexploitation et le déversement de déchets toxiques.

En cette Journée de la Terre, nous devons redoubler d’efforts pour qu’aucun enfant pakistanais ne subisse à nouveau les conséquences du changement climatique, de la pollution et des catastrophes qui en découlent.

Pour cela, afin de protéger la planète, nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant du charbon et des combustibles fossiles.

Je suis moi-même un pollueur : à chaque fois que je mange ou que je voyage, je contribue aux émissions mondiales de CO2. Mais la responsabilité n’est pas la même pour tous. Selon Oxfam, les 10 % les plus riches du monde sont responsables de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est, entre autres, ce qui contribue au réchauffement climatique. Ces gouvernements doivent assumer une responsabilité collective à la hauteur de la pollution qu’ils engendrent. Nous pouvons également faire davantage pour économiser l’énergie et utiliser d’autres ressources, comme l’énergie solaire.

Nous devons adopter des politiques et des lois pour lutter contre le changement climatique et son impact disproportionné sur les enfants et les femmes. Il est primordial de protéger la santé des enfants contre les métaux lourds, les produits chimiques, les déchets toxiques et la pollution atmosphérique.

Nous devons investir dans les enfants. Cela signifie qu’il faut injecter plus d’argent dans la lutte contre le retard de croissance et la malnutrition, dans la construction d’écoles, de centres de santé, de toilettes et de systèmes d’eau et d’assainissement capables de résister aux inondations et aux cyclones. Cependant, seulement 2,4 % des fonds climatiques soutiennent des projets en faveur des enfants. Nous exhortons les dirigeants mondiaux à faire de la COP30 une COP des enfants et de garantir la limitation de la température à 1,5 degré.

Si nous n’y parvenons pas, davantage d’enfants seront exposés à la maladie, à la faim et à la mort. Pour que chaque enfant pakistanais grandisse dans un monde sûr et sain, il faut prendre des mesures radicales dès aujourd’hui. Nous le devons à la prochaine génération, qui est gardienne de notre avenir ».

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