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Lam Anh Nguyet, 15 ans, explique comment le changement climatique affecte sa famille et ses études à l'école. ©UNICEF/UNI401430/Viet Hung
Lam Anh Nguyet, 15 ans, explique comment le changement climatique affecte sa famille et ses études à l'école. ©UNICEF/UNI401430/Viet Hung

Pour et avec les jeunes dans « le combat du siècle »

Dans une tribune parue aujourd’hui dans Libération, à l’occasion du Sommet mondial pour un Nouveau Pacte Financier, Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France, et Erik Orsenna, auteur et académicien, appellent les pouvoirs publics à soutenir la lutte de la génération Climat et à établir un nouveau paradigme dans la lutte contre le changement climatique, en plaçant la voix et les besoins des enfants et des jeunes au cœur des politiques qui détermineront leur avenir.

1 enfant sur 2 exposé aux effets du changement climatique

En 2023, plus d’un milliard d’enfants, soit près 50 % des enfants de la planète, sont exposés à un risque climatique extrêmement élevé[1]. Il est évident que ce chiffre sidérant continuera de croitre dans les prochaines années. C’est dans ce monde en proie à des événements climatiques de plus en plus violents et de plus en plus fréquents que nos jeunes sont désormais obligés d’imaginer leur avenir.

Outre le futur, c’est également au présent que se conjuguent les défis et urgences auxquels ils doivent faire face. Or, les enfants et les jeunes sont parmi les plus vulnérables et les plus démunis face aux chocs climatiques. Ce sont généralement les premières victimes enregistrées lors d’inondations, de sécheresses ou de cyclones. Par ailleurs, ils sont également plus à risque que les adultes de contracter et de souffrir de maladies ou de conditions dont l’incidence est amplifiée par le changement climatique telles que le paludisme, le choléra ou la malnutrition.

Injustice climatique

Double peine pour les enfants des pays à revenus faibles ou intermédiaires : alors que leurs économies nationales contribuent le moins aux émissions globales de CO2, ils se retrouvent pourtant en première ligne des victimes du changement climatique. En effet, 80 % des pays exposés à un risque climatique extrêmement élevé sont des pays en développement et les 33 pays où ce risque est le plus élevé ne totalisent que 9 % des émissions mondiales de CO2. 

Pour tous ces enfants et les 1,6 milliard à naître dans les 30 prochaines années[2], l’ensemble des services publics dont ils dépendent et avec lesquels ils devront se construire un avenir sont menacés, tout comme les avancées sociales durement acquises au cours des dernières décennies pour les protéger ; que ce soit en termes d’éducation, d’eau, d’assainissement, de santé, etc. La crise climatique est une crise des droits de l’enfant.

L’inaction tue

Les décideurs qui – par leur immobilisme, la lenteur ou le manque d’ambition de leurs décisions – perpétuent des modes de vie et des systèmes économiques néfastes à l’ensemble de l’humanité, ne peuvent plus ignorer les appels des jeunes pour une justice climatique. En tant que société, il est de notre devoir de les soutenir, de les écouter et d’agir en leur faveur. Ensemble, nous pouvons créer un monde où les droits des enfants sont respectés, où leur avenir est préservé et où la planète est protégée. Le temps nous est compté pour éviter que d’autres enfants paient de leur vie le prix de notre inaction.

Une occasion unique de changer de paradigme

Le Sommet pour un nouveau Pacte Financier mondial, organisé par le Président Emmanuel Macron les 22 et 23 juin prochain, pourrait être un événement porteur d’espoir pour les jeunes. Il représente une véritable occasion de changer de paradigme afin d’envisager enfin notre réponse commune à l’urgence climatique sous un nouveau prisme qui place en son cœur l’intérêt supérieur des enfants, prend en compte leurs vulnérabilités spécifiques, reconnaît les enfants et les jeunes comme victimes du changement climatique et avance vers le développement de systèmes et services plus durables et résilients pour les enfants. C’est aussi une occasion unique de les considérer comme acteurs essentiels dans cette lutte.

Les jeunes et les enfants doivent participer de manière concrète à la définition de nos sociétés de demain. Leurs voix doivent être entendues dans les sphères militantes mais également dans les enceintes décisionnaires où leurs recommandations et leurs revendications doivent être intégrées. Nos plans climatiques et nos mesures d’adaptation face aux chocs climatiques et environnementaux – désormais inévitables – seront inefficaces et anachroniques s’ils omettent les besoins et le point de vue des jeunes générations. Or, une étude publiée récemment par l’UNICEF et ses partenaires[3] révèle que seulement 2,4 % des 51,5 milliards de dollars de financement pour le climat, approuvés au cours des 17 dernières années par les principaux fonds multilatéraux pour le climat, répondent aux droits et aux besoins des enfants. Les dépenses actuelles ignorent presque totalement les jeunes et cela doit changer.

Soutenir la lutte de la Génération climat

Les jeunes générations n’ont pas attendu l’assentiment des responsables politiques pour se mobiliser. Leur appel mondial en faveur de l’action climatique témoigne de leur détermination à lutter contre cette crise qui menace leur avenir.

Leur Déclaration en faveur des enfants, des jeunes et de l’action pour le climat, instituée lors de la COP 25 en 2019, constitue une série d’engagements sans précédent de la part des 38 États déjà signataires afin qu’ils prennent en compte de manière concrète les besoins, droits et points de vue des enfants.

La France a la possibilité de donner l’exemple et, comme lors de la COP 21, d’impulser une véritable dynamique de changement en faveur de l’action climatique mondiale. L’UNICEF France appelle le gouvernement français et tous les Etats présents au Sommet à signer cette Déclaration ; établir un nouveau paradigme dans la lutte contre le changement climatique en plaçant les enfants et les jeunes au cœur des politiques qui détermineront leur avenir ; et à prendre des mesures ambitieuses à la hauteur des défis qui nous attendent.

Signataires :

  • Adeline HAZAN, présidente de l’UNICEF France 
  • Erik ORSENNA, écrivain et académicien

[1] Données tirées de l’Indice des risques climatiques pour les enfants (IRCE) de l’UNICEF.

[2] Données tirées du UN World Population Prospects 2022.

[3] Données issues du rapport “Falling Short: addressing the climate finance gap for children” (2023) publié par la coalition “Children’s Environmental Rights Initiative” (CERI), Plan International, Save the Children et l’UNICEF.