Dans La Tribune Dimanche paru ce jour, plus de 50 personnalités et organisations appellent à une action immédiate face à la catastrophe humanitaire qui frappe les enfants à Gaza.
Alors que les regards se tournent vers une nouvelle escalade militaire au Moyen-Orient, plus d’une cinquantaine de signataires issus de la protection de l’enfance et de la société civile ont lancé un appel dans La Tribune Dimanche, publié ce dimanche 22 juin, pour briser le silence autour du drame que vivent les enfants de Gaza.
Intitulée « Ne pas oublier Gaza : les enfants y meurent en silence », cette tribune alerte sur une crise humanitaire sans précédent, où les enfants paient le prix d’une guerre sans fin dans l’indifférence croissante de la communauté internationale.
Les signataires rappellent que plus de 50 000 enfants ont été tués ou blessés depuis 20 mois et que, depuis la fin du cessez-le-feu le 18 mars, 1 361 enfants ont été tués et près de 4 000 blessés. Des chiffres qui traduisent l’ampleur d’un désastre où les enfants, privés d’eau, de nourriture, de soins et d’abris, sont les premières victimes.
Une mobilisation inédite du monde de l’enfance et de la société civile
À l’initiative de professionnels de la protection de l’enfance, la tribune rassemble des personnalités de tous horizons. Parmi elles, Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France et magistrat honoraire, Marie Aleth Grard, présidente du mouvement ATD Quart Monde, Isabelle de Fourny, présidente de Médecins sans frontières, Didier Tronche, président de la CNAPE, Didier Duriez, président du Secours Catholique-Caritas France, Yves Denechere, professeur des Universités, directeur du Pôle universitaire ligérien d’études sur l’enfance et la jeunesse, Josiane Bigot, magistrat honoraire, conseillère au CESE sur la protection de l’enfance, Jean-Pierre Rosenczveig, magistrat honoraire et ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny, Claude Roméo, directeur honoraire de la protection de l’Enfance de Seine-Saint-Denis, ancien conseiller technique auprès des ministres de l’Enfance, Geneviève Avenard, ancienne Défenseure des Enfants, Marie Derain de Vaucresson, ancienne Défenseure des Enfants, Marie Rose Moro, pédopsychiatre, cheffe de service de la Maison de Solenn, Najat Vallaud Belkacem, présidente de France Terre d’Asile et ancienne ministre de l’Education nationale, Adrien Taquet, ancien Secrétaire d’Etat à l’enfance, Isabelle Santiago, députée et vice-présidente de la Délégation des Droits de l’enfant, Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, Claire Brisset et Dominique Versini, anciennes Défenseures des enfants, Anne Devreese, présidente du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE) ainsi que de nombreux acteurs de terrain, travailleurs sociaux, chercheurs, éducateurs, militants, soignants… Tous partagent une conviction : face à l’horreur, il est encore temps d’agir.
Ils appellent notamment la France à :
- œuvrer à la levée immédiate du blocus de Gaza pour permettre un accès humanitaire total, durable et sans entrave ;
- porter un cessez-le-feu immédiat ;
- exiger le respect du droit international par toutes les parties ;
- mettre en place un plan de soutien à long terme pour les enfants traumatisés.
« Une génération entière est en train de disparaître, à huis clos. »
« À Gaza, les enfants ne parlent plus, ne jouent plus. Ils survivent, quand ils ne meurent pas. »
« Le droit international humanitaire, les ordonnances de la Cour internationale de justice, la Convention internationale des droits de l’enfant demeurent les seules boussoles valables. »
Dans ce texte fort, les signataires rappellent que la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, ne peut rester passive et doit user de tout son poids diplomatique pour protéger les enfants.
Ils appellent enfin à choisir le camp de l’humanité, sans détourner le regard.
👉 À lire : [Tribune parue dans La Tribune Dimanche – 22 juin 2025] ICI
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