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Le 17 octobre 2023, Rogers Siula, chargé de communication à l'UNICEF, photographie une cargaison de vaccins contre le paludisme en train d'être déchargée après son arrivée à l'aéroport international Kamuzu de Lilongwe, au Malawi. ©UNICEF/UNI474739/Bakali

Vaccin contre le paludisme : dernière étape vers une vaccination plus large

  • Plus de 330 000 doses du vaccin antipaludique RTS,S recommandé par l’OMS sont arrivées la nuit dernière au Cameroun – une étape historique vers une vaccination plus large contre l’une des maladies les plus meurtrières chez les enfants africains.
    Le fardeau du paludisme est le plus lourd sur le continent africain, qui représentait environ 95 % des cas de paludisme dans le monde et 96 % des décès liés à cette maladie en 2021.
  • Alors que plusieurs pays du continent finalisent actuellement leurs plans de déploiement, 1,7 million de doses supplémentaires seront livrées au Burkina Faso, au Liberia, au Niger et à la Sierra Leone dans les semaines à venir.
  • Ces livraisons indiquent que la vaccination antipaludique sort de sa phase pilote et préparent le terrain pour que les pays commencent à vacciner leurs populations dans le cadre des programmes de vaccination systématique soutenus par Gavi au premier trimestre 2024.

Arrivée des vaccins au Cameroun

Genève/New York/Copenhague, le 22 novembre 2023 – Les expéditions du premier vaccin antipaludique au monde recommandé par l’OMS, le RTS,S, ont commencé avec 331 200 doses qui ont atterri la nuit dernière à Yaoundé, au Cameroun. Cette livraison est la première à destination d’un pays qui n’avait pas participé au programme pilote de vaccination contre le paludisme et annonce le début prochain de l’extension de la vaccination contre le paludisme dans les zones les plus à risque du continent africain.

Presque chaque minute, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme. En 2021, 247 millions de cas de paludisme ont été recensés dans le monde, entraînant 619 000 décès. Parmi ces décès, 77 % concernaient des enfants de moins de 5 ans, principalement en Afrique. Le fardeau du paludisme est le plus lourd sur le continent africain, qui représente environ 95 % des cas de paludisme dans le monde et 96 % des décès liés à cette maladie en 2021.

1,7 million de doses supplémentaires du vaccin RTS,S devraient arriver au Burkina Faso, au Liberia, au Niger et en Sierra Leone dans les semaines à venir, et d’autres pays africains devraient recevoir des doses dans les mois à venir. Ceci reflète le fait que plusieurs pays sont maintenant dans la phase finale de préparation pour l’introduction du vaccin antipaludique dans les programmes de vaccination de routine, qui devraient voir les premières doses administrées au premier trimestre 2024.

Un vaccin qui fait ses preuves

L’introduction d’un nouveau vaccin dans les programmes de vaccination essentiels nécessite des préparatifs complets, tels que la formation du personnel de santé, l’investissement dans les infrastructures, les capacités techniques, le stockage des vaccins, l’engagement et la demande de la communauté, ainsi que l’échelonnement et l’intégration du déploiement avec la fourniture d’autres vaccins et d’autres interventions sanitaires. La distribution du vaccin contre le paludisme présente le défi supplémentaire d’un calendrier à quatre doses qui nécessite une planification minutieuse pour une distribution efficace.

Depuis 2019, le Ghana, le Kenya et le Malawi administrent le vaccin selon un calendrier de quatre doses à partir de l’âge de 5 mois environ dans des districts sélectionnés dans le cadre du programme pilote, connu sous le nom de Programme de mise en œuvre du vaccin antipaludique (MVIP). Plus de 2 millions d’enfants ont été vaccinés contre le paludisme dans les trois pays africains dans le cadre du MVIP, ce qui a entraîné une baisse remarquable de 13 % de la mortalité toutes causes confondues chez les enfants en âge de recevoir le vaccin, ainsi qu’une réduction substantielle des maladies paludéennes graves et des hospitalisations. D’autres résultats clés du programme pilote montrent que l’utilisation du vaccin est forte, sans réduction de l’utilisation d’autres mesures de prévention du paludisme ou de l’utilisation d’autres vaccins. Le MVIP est coordonné par l’OMS en collaboration avec l’UNICEF et d’autres partenaires, et financé par Gavi, le Fonds mondial et UNITAID, avec des doses données par GSK, le fabricant du vaccin RTS,S.

Les données du projet pilote ont montré l’impact et la sûreté du vaccin RTS,S et ont fourni des preuves importantes sur l’acceptabilité et l’adoption du vaccin qui ont contribué à la récente recommandation de l’OMS d’un second vaccin contre le paludisme – le R21, fabriqué par le Serum Institute of India (SII). Les résultats d’un essai de phase 3 pour le R21 ont montré que le vaccin a un bon profil d’innocuité dans le cadre d’un essai clinique et qu’il réduit le paludisme chez les enfants. On s’attend à ce que, comme le RTS,S, le R21 ait un impact élevé sur la santé publique lorsqu’il sera mis en œuvre. Le choix du vaccin à utiliser dans un pays doit être basé sur les caractéristiques programmatiques, l’offre de vaccins et leur accessibilité financière.

Une extension de la vaccination en préparation

Le vaccin R21 fait actuellement l’objet d’un examen par l’OMS en vue de sa préqualification. La disponibilité de deux vaccins antipaludiques devrait permettre d’augmenter l’offre pour répondre à la forte demande des pays du continent africain et de produire suffisamment de doses de vaccins pour tous les enfants vivant dans des zones où le paludisme constitue un risque pour la santé publique. Pour préparer l’extension de la vaccination, Gavi, l’OMS, l’UNICEF et leurs partenaires collaborent avec les pays qui ont exprimé leur intérêt et/ou ont confirmé des plans de déploiement sur les prochaines étapes.

Ces développements signifient que la mise en œuvre à grande échelle de la vaccination antipaludique dans les régions endémiques pourrait transformer les efforts de lutte contre le paludisme et sauver des dizaines de milliers de vies chaque année. Toutefois, les vaccins antipaludiques ne constituent pas une solution autonome. Ils doivent être introduits dans le contexte de l’ensemble des mesures de lutte contre le paludisme recommandées par l’OMS, à savoir les moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intradomiciliaire d’insecticide à effet rémanent, le traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes, les antipaludiques, la prise en charge efficace des cas et le traitement, autant de mesures qui ont contribué à réduire le nombre de décès liés au paludisme depuis l’an 2000. Il est important de noter que le programme MVIP a montré que l’administration de vaccins parallèlement à des interventions non vaccinales peut renforcer l’adoption d’autres vaccins et l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide, et améliorer globalement l’accès aux mesures de prévention du paludisme.

« Le monde a besoin de bonnes nouvelles – et celle-ci en est une », a déclaré David Marlow, directeur général de Gavi, l’Alliance du vaccin. « Gavi est fier que son alliance de parties prenantes, avec les pays africains en tête, ait pris la décision d’investir dans le vaccin contre le paludisme en tant que priorité de santé publique, et que ce soutien ait joué un rôle dans la disponibilité d’un nouvel outil qui peut sauver la vie de milliers d’enfants chaque année. Nous sommes ravis de déployer ce vaccin historique par l’intermédiaire des programmes de Gavi et de travailler avec nos partenaires pour veiller à ce qu’il soit fourni en même temps que d’autres mesures vitales ».

« Cela pourrait vraiment changer le cours des choses dans notre lutte contre le paludisme », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « Introduire des vaccins, c’est comme ajouter un joueur vedette sur le terrain. Grâce à cette mesure attendue depuis longtemps, sous l’impulsion des dirigeants africains, nous entrons dans une nouvelle ère en matière de vaccination et de lutte contre le paludisme, ce qui devrait permettre de sauver la vie de centaines de milliers d’enfants chaque année ».

« Il s’agit d’une nouvelle avancée pour les vaccins antipaludiques et la lutte contre le paludisme, et d’une lueur d’espoir dans une période sombre pour tant d’enfants vulnérables dans le monde. La livraison de vaccins antipaludiques à de nouveaux pays d’Afrique offrira une protection vitale à des millions d’enfants exposés au risque de paludisme », a déclaré le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. « Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Ensemble, nous devons trouver la volonté et les ressources nécessaires pour faire passer les vaccins antipaludiques à l’échelle supérieure, afin que davantage d’enfants puissent vivre plus longtemps et en meilleure santé ».

« Il s’agit d’une avancée significative vers le développement de la vaccination contre le paludisme dans la région. Le vaccin, qui protège les enfants contre les formes graves de la maladie, est un complément essentiel à l’ensemble des outils de prévention du paludisme existants et contribuera à soutenir nos efforts pour inverser la tendance à la hausse du nombre de cas et réduire davantage le nombre de décès », a déclaré le Docteur Matshidiso Moeti, directeur régional de l’OMS pour l’Afrique.

Citations des pays et des parties prenantes

« L’arrivée du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 au Burkina Faso marque une étape historique dans nos efforts de lutte contre le paludisme, qui reste une menace majeure pour la santé publique. Le paludisme est en effet la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans nos formations sanitaires. Les enfants de moins de 5 ans en paient le plus lourd tribut. Nous espérons que l’introduction de ce vaccin dans la vaccination de routine des enfants de 0 à 23 mois permettra de réduire le fardeau de cette maladie et de sauver de nombreuses vies », a déclaré le Docteur Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l’hygiène publique du Burkina Faso. « Nous nous engageons à faire en sorte que le vaccin atteigne les enfants éligibles et nous encourageons tous les parents à profiter de cette intervention salvatrice. Le gouvernement reste déterminé à renforcer les autres mesures de prévention et de contrôle du paludism. »

« L’arrivée des vaccins marque une étape historique dans nos efforts de lutte contre le paludisme, qui reste une menace majeure pour la santé publique dans le pays. Nous sommes reconnaissants du soutien de nos partenaires avec lesquels nous nous sommes engagés à travailler pour que les vaccins atteignent les enfants et les protègent de cette maladie mortelle », a déclaré le Docteur Malachie Manaouda, ministre de la santé publique du Cameroun. « Tout en vaccinant les enfants, le gouvernement reste déterminé à renforcer les autres mesures de prévention et de contrôle afin de réduire l’énorme fardeau que représente le paludisme

« L’introduction du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 au Liberia marque une étape importante dans nos efforts de lutte contre le paludisme, qui est la principale cause de mortalité des nourrissons et des enfants de moins de cinq ans. Ce vaccin a le potentiel de sauver de nombreuses vies et de réduire le fardeau de cette maladie sur notre population », a déclaré le Docteur Wilhemina Jallah, ministre de la santé du Liberia. « Nous nous engageons à faire en sorte que le vaccin atteigne ceux qui en ont le plus besoin, et nous encourageons tous les parents d’enfants éligibles à profiter de cette intervention qui peut sauver des vies

« L’annonce d’aujourd’hui est une bonne nouvelle étant donné que le paludisme reste l’une des principales causes de maladie et de décès chez les enfants en Afrique subsaharienne », a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial. « L’utilisation de ce vaccin, dont les priorités sont définies de manière appropriée dans le contexte des outils existants, pourrait contribuer à prévenir le paludisme et à sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année

« Je suis ravi que le vaccin RTS,S, qui est le résultat de tant d’années de travail par PATH, GSK et des partenaires africains, soit arrivé au Cameroun et atteindra bientôt encore plus d’enfants exposés au risque de paludisme », a déclaré Nikolaj Gilbert, président et directeur général de PATH. « Tous les membres de PATH apprécient les efforts de Gavi, de l’UNICEF et de l’OMS pour accélérer l’accès à ce vaccin qui sauve des vies.»

Notes aux éditeurs

Vous trouverez ci-dessous des photos et du contenu multimédia concernant les vaccins contre le paludisme, y compris des photos et des images des vaccins quittant l’usine GSK et arrivant au Cameroun. D’autres contenus seront ajoutés dans les jours et les semaines à venir.

Gavi : https://media.gavi.org/?c=1923733&k=9e5596b28b
UNICEF : https://weshare.unicef.org/Package/2AM408LMATVA
Photos de l’OMS : https://photos.hq.who.int/galleries/1596/rtsss-vaccines-for-press-release et vidéo

Pour plus d’informations sur ces expéditions et les prochaines étapes, veuillez consulter la « Foire aux questions ».

À propos de Gavi

Gavi, l’Alliance du Vaccin, est un partenariat public-privé qui aide à vacciner plus de la moitié des enfants du monde contre certaines des maladies les plus mortelles. L’Alliance du Vaccin rassemble les gouvernements des pays en développement et des pays donateurs, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’UNICEF, la Banque Mondiale, l’industrie du vaccin, les agences techniques, la société civile, la Fondation Bill & Melinda Gates et d’autres partenaires du secteur privé. Pour consulter la liste complète des gouvernements donateurs et des autres grandes organisations qui financent le travail de Gavi, cliquez ici.

Depuis sa création en 2000, Gavi a contribué à vacciner toute une génération – plus d’un milliard d’enfants – et a évité plus de 17,3 millions de décès futurs, contribuant ainsi à réduire de moitié la mortalité infantile dans 78 pays à faible revenu. Gavi joue également un rôle clé dans l’amélioration de la sécurité sanitaire mondiale en soutenant les systèmes de santé et la réponse aux épidémies, ainsi qu’en finançant les stocks mondiaux de vaccins contre Ebola, le choléra, le méningocoque et la fièvre jaune. Après deux décennies de progrès, Gavi se concentre désormais sur la protection de la prochaine génération, en particulier les enfants qui n’ont reçu aucune dose de vaccin et qui n’ont même pas été vaccinés. L’Alliance du Vaccin utilise des financements innovants et les technologies les plus récentes – des drones à la biométrie – pour sauver des vies, prévenir les épidémies avant qu’elles ne se propagent et aider les pays sur la voie de l’autosuffisance.

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