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Le 20 avril 2022 à Kharkiv, en Ukraine, un homme place sa main à la fenêtre d'un wagon de train alors qu'il dit au revoir à sa femme et à ses enfants avant leur départ dans un train d'évacuation spécial. ©UNICEF/UN0637170/Gilbertson VII Photo
Le 20 avril 2020 à Kharkiv, en Ukraine, un homme place sa main à la fenêtre d'un wagon de train alors qu'il dit au revoir à sa femme et à ses enfants avant leur départ dans un train d'évacuation spécial. ©UNICEF/UN0637170/Gilbertson VII Photo

100 jours de guerre : « Les enfants ukrainiens ont besoin de paix et ils en ont besoin maintenant »

Kiev, le 4 juin 2022 – Déclaration du représentant de l’UNICEF en Ukraine, Murat Sahin, à la cathédrale Sainte-Sophie.

« Excellences, chers collègues, Madame la Première Dame d’Ukraine, je voudrais vous remercier de nous avoir réunis en cette sombre mais importante occasion et également vous remercier personnellement pour la force et le courage dont vous faites preuve pour faire connaître et partager au monde entier les récits d’enfants et porter leurs voix.

Imaginons un instant ce dont les familles et les enfants parleraient, chez eux, à cette période de l’année, s’ils vivaient une année normale, identique à l’année dernière. Les enfants reviendraient de l’école avec leurs bulletins scolaires. Ils planifieraient les vacances d’été, se prépareraient à partir en vacances, profiteraient d’un dîner en famille au restaurant, recevraient un vélo ou une tablette en cadeau pour célébrer la fin de l’année scolaire. C’est aussi le moment de l’année où les grands-parents se rapprochent de leurs petits-enfants – consacrant leur temps précieux et leur pension durement gagnée à partager des souvenirs et des traditions familiales de génération en génération.

Il y a cent jours, ces enfants avaient une vie normale.

Ils étaient en sécurité. Ils avaient des espoirs et des rêves à poursuivre. Ils allaient à l’école et rencontraient leurs amis. Mais la guerre a tout changé pour eux et leurs familles. Cette guerre prive les enfants de stabilité, de sécurité, d’école, d’amis, de famille, d’un foyer et d’espoirs pour l’avenir. Elle prend la vie des enfants et meurtrit leur corps et leur âme.

Cent jours de guerre n’ont apporté que dévastation et souffrance aux enfants ukrainiens, à une échelle et une portée dont nous n’avions plus été témoins depuis la Seconde Guerre mondiale. Cette guerre a un impact profond sur la vie des enfants, avec des conséquences auxquelles nous devrons faire face dans les années à venir. Près de deux enfants sur trois ont été déplacés par les combats.

Des familles ont été déchirées. Des écoles, des hôpitaux, des terrains de jeux, des parcs et des milliers de maisons ont été endommagés et continuent d’être détruits. Les conditions de vie des enfants dans les zones où les combats se sont intensifiés sont de plus en plus désespérées. Les enfants qui fuient la violence courent un risque important de séparation familiale, de violence, d’abus, d’exploitation sexuelle et de trafic. La plupart d’entre eux ont été exposés à de profonds traumatismes et à des souffrances émotionnelles qui les accompagneront pendant des années.

Je tiens à présenter mes plus sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu un enfant dans cette guerre ignoble. Chaque jour, en moyenne, plus de deux enfants sont tués et plus de quatre sont blessés – le plus souvent lors d’attaques à l’arme explosive dans des zones peuplées. Et il ne s’agit là que des chiffres que l’ONU a pu vérifier – nous pensons que les chiffres réels sont bien plus élevés.

La force de chaque parent et de chaque soignant en Ukraine et à l’étranger mérite notre plus grand respect. Chaque jour, des mères, des pères et des soignants ukrainiens se réveillent et se couchent sans savoir ce que le lendemain leur réserve. Et pourtant, ils font de leur mieux pour assurer la sécurité de tous les enfants dont ils ont la charge. Je tiens à les remercier sincèrement pour cela.

L’UNICEF et ses partenaires font tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les enfants et leurs familles touchés par la guerre afin qu’ils puissent traverser cette période incroyablement difficile. Nous avons fourni et continuerons à fournir une assistance humanitaire essentielle, comme la protection, l’eau et l’assainissement, la santé, la nutrition et les services d’éducation.

Plus que tout, les enfants ont besoin de paix, dès maintenant.

La violence et la souffrance doivent cesser. Chaque jour de guerre en renforce l’impact durable et dévastateur sur les enfants vulnérables du monde entier.

Permettre à chaque enfant de retrouver une vie normale ne sera pas une tâche facile. Mais là où beaucoup voient un défi impossible à relever, nous sommes déterminés à redoubler d’efforts pour offrir à chaque enfant un avenir meilleur. Nous sommes engagés et nous comptons sur chacun d’entre vous pour nous rejoindre, pour rejoindre la Première Dame, alors que nous entreprenons ensemble ce périple ambitieux et audacieux afin que chaque enfant en Ukraine puisse réaliser son potentiel et ses rêves.

J’espère de tout cœur que les enfants d’Ukraine et ceux qui ont dû quitter le pays n’auront pas à endurer un autre jour de guerre, et encore moins une centaine d’autres. Ils ont besoin de paix et ils en ont besoin maintenant.

Merci. »