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Ibrahim porte ses prothèses dans le centre prosthétique d'Aden, au Yémen, le 14 octobre 2021. ©UNICEF/UN0538380
Ibrahim porte ses prothèses dans le centre prosthétique d'Aden, au Yémen, le 14 octobre 2021. ©UNICEF/UN0538380

300 000 violations graves commises à l’encontre des enfants en zones de conflit au cours des 18 dernières années

Depuis 2005, au moins 120 000 enfants à travers le monde ont été tués ou mutilés en raison d’un conflit, soit une moyenne de près de 20 enfants par jour.

New York/ Oslo/ Paris, le 5 juin 2023 – Entre 2005 et 2022, les Nations Unies ont vérifié 315 000 violations graves commises à l’encontre d’enfants en zones de conflit. Un bilan effroyable qui rappelle durement les effets dévastateurs des guerres et des conflits sur les enfants.

Alors que les États, les donateurs et les acteurs de la communauté humanitaire se réunissent en Norvège à l’occasion de la Conférence d’Oslo sur la protection des enfants dans les conflits armés*, l’UNICEF a indiqué que, depuis le début de la mise en place d’un système de surveillance en 2005, les Nations Unies ont vérifié 315 000 violations graves commises par les belligérants dans plus de 30 situations de conflit en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine.

Sont à déplorer :

  • Plus de 120 000 enfants tués ou mutilés.
  • Au moins 105 000 enfants recrutés ou utilisés par des forces ou groupes armés.
  • Plus de 32 500 enfants enlevés.
  • Plus de 16 000 enfants victimes de violences sexuelles.

Les Nations unies ont également recensé plus de 16 000 attaques contre des écoles et des hôpitaux, et plus de 22 000 cas de refus d’accès à l’aide humanitaire pour les enfants.

Ne s’agissant que des cas qui ont pu être vérifiés, le bilan réel est probablement bien plus lourd

En outre, des millions d’autres enfants ont été déplacés de leur foyer et de leur communauté, ont perdu des amis ou des membres de leur famille, ou ont été séparés de leurs parents ou des personnes qui s’occupent d’eux. 

« Toute guerre est, en fin de compte, une guerre contre les enfants », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « L’exposition aux conflits laisse des séquelles catastrophiques et indélébiles chez les enfants. Nous savons quelles sont les mesures qui s’imposent pour protéger les enfants de la guerre. Néanmoins, les efforts entrepris dans le monde restent insuffisants à cet égard. Année après année, les Nations Unies recensent les tragédies et les actes abjects, mais néanmoins prévisibles, qui détruisent la vie des enfants. Il est de notre responsabilité à tous de garantir que ces derniers ne paient pas le prix des guerres menées par les adultes, et d’œuvrer concrètement, par le biais de mesures ambitieuses, pour renforcer la protection de certains des enfants parmi les plus vulnérables au monde. »

Dans ce contexte, l’UNICEF soutient la prise en charge et la protection de millions d’enfants affectés par des situations de conflit, s’efforçant d’améliorer leur bien-être grâce à la prestation de services en matière de santé mentale et de soutien psychosocial, de gestion des cas, de recherche et de réunification des familles, et d’aide aux enfants survivants de violences sexuelles. En 2022, l’UNICEF a fourni des services de réinsertion ou de protection à près de 12 500 enfants auparavant enrôlés dans des forces armées ou des groupes armés, et donné à plus de 9 millions d’enfants des informations utiles pour se protéger des résidus explosifs de guerre.

Malheureusement, l’ampleur des risques liés à la protection des enfants affectés par les conflits ne correspond pas à l’ampleur des fonds disponibles pour résoudre ces problèmes. Une nouvelle analyse de Humanitarian Funding Forecasting, commanditée par l’UNICEF, Save the Children, l’Alliance for Child Protection in Humanitarian Action et le Global Child Protection Area of Responsibility, révèle que d’ici 2024, le secteur de la protection de l’enfance aura besoin de 1,05 milliard de dollars et de 1,37 milliard de dollars d’ici 2026, pour répondre aux besoins de protection des enfants dans les conflits armés. Il s’agit notamment de services essentiels tels que la réunification des familles, le soutien à la santé mentale et la prévention de l’enrôlement dans des groupes armés.

Cependant, l’étude indique également un manque de financement à court terme. Si les financements humanitaires se poursuivent au rythme actuel, les projections prévoient un déficit de 835 millions de dollars en 2024, qui atteindra 941 millions de dollars d’ici 2026. S’il n’est pas comblé, ce déficit pourrait exposer les enfants touchés par les conflits aux conséquences immédiates et durables de la guerre, du travail des enfants, de la traite et de la violence.

Alors que les dirigeants se réunissent à Oslo, l’UNICEF demande aux gouvernements de prendre de nouveaux engagements ambitieux pour :

  • Respecter et mettre en œuvre les lois et les normes internationales déjà en vigueur pour protéger les enfants en temps de guerre, notamment : préserver des attaques les écoles, les hôpitaux et d’autres sites protégés tels que les installations d’approvisionnement en eau et d’assainissement ; mettre fin au recrutement et à l’utilisation d’enfants par des groupes et des forces armés et ; mettre fin à l’utilisation d’armes explosives dans les zones peuplées.
  • Demander aux auteurs de violations des droits de l’enfant de répondre de leurs actes.
  • Accroître les ressources essentielles au financement de la protection des enfants dans les conflits, à un volume et un rythme adaptés aux besoins grandissants. Cela doit concerner à la fois les investissements dans la réponse humanitaire et dans les effectifs nationaux de protection de l’enfance.

L’UNICEF appelle également les acteurs humanitaires à investir en faveur de politiques qui accordent une place centrale à la protection des enfants dans les situations de conflit armé.

« Nous devons apporter une réponse en matière de protection de l’enfance qui soit à la hauteur des défis auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Catherine Russell. « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour venir en aide à tous les enfants qui en ont besoin, en particulier les plus vulnérables. Les services de protection des enfants doivent s’appuyer sur les systèmes et les structures communautaires existants et favoriser l’exercice des droits, la participation et la défense de l’intérêt supérieur des enfants. Dans ces contextes, les programmes et les actions de plaidoyer doivent systématiquement placer les enfants et leur protection au centre de l’action humanitaire ».

Notes aux rédactions

*L’UNICEF co-organise la conférence avec le gouvernement norvégien, Save the Children et le CICR, et en partenariat avec l’OCHA, l’Union africaine, le Bureau du RSSG pour les enfants et les conflits armés (O-SRSG CAAC), et l’Alliance pour la protection de l’enfance dans l’action humanitaire.

L’UNICEF s’est engagé à prendre les mesures suivantes pour renforcer son engagement à protéger les enfants dans les conflits :

  • L’UNICEF s’engage à placer les enfants et leur protection au centre de son action humanitaire en élaborant et en mettant en œuvre une politique organisationnelle de centralité de la protection. Cet engagement intègre la protection des enfants dans tous les secteurs et dans toutes les politiques, stratégies, priorités et plans d’action mondiaux de l’UNICEF. Cela signifie que l’UNICEF redouble délibérément d’efforts pour faire de la protection des enfants et de leurs droits une priorité absolue, à une époque où les enfants sont de plus en plus attaqués.
  • L’UNICEF s’engage à allouer des ressources internes équivalant à 50 % du coût annuel du maintien d’un niveau minimum de personnel pour surveiller, documenter et vérifier les violations graves commises à l’encontre des enfants et pour engager le dialogue avec les parties au conflit. Ce faisant, l’UNICEF s’efforcera de mobiliser le montant restant auprès de ses partenaires et d’aller au-delà de ce niveau minimum de personnel chaque fois que cela sera nécessaire.
  • L’UNICEF s’engage à mettre en œuvre une nouvelle initiative mondiale sur la réintégration des enfants qui, en collaboration avec des partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux et dans tous les secteurs, vise à transformer la manière dont nous soutenons les enfants qui ont quitté les forces et les groupes armés pendant et après le conflit.

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