L’éducation est synonyme d’espoir. Elle est un droit pour chaque enfant. Elle est aussi sa meilleure chance de réussite dans une vie qu’il pourra choisir.
Ce droit fondamental renferme les espoirs, les rêves et les aspirations de millions d’enfants dans le monde.
Cependant, même si des progrès importants ont été observés ces dernières années, en particulier concernant l’accès à l’éducation pour les filles, des inégalités persistent dans de nombreux pays où ce droit, inscrit dans la Convention internationale des droits de l’enfant, n’est toujours pas respecté. Les conflits, les catastrophes naturelles ainsi que la pandémie de Covid-19 ont entrainé une perturbation sans précédent du taux de la scolarisation mondiale.
Aujourd’hui, 244 millions d’enfants en sont privés, et Ahmed et Fatima en font partie.
Aucun enfant ne devrait craindre de voir le plafond de son école s’effondrer. C’est malheureusement le quotidien d’Ahmed, 12 ans, au Yémen, ravagé par des conflits depuis 2014.
Deux-tiers des enfants concernés
Selon nos estimations, près des deux-tiers des enfants âgés de dix ans à travers le monde ne sont pas capables de lire ni de comprendre un texte simple.
Avant la pandémie, la moitié des enfants de 10 ans étaient capable de lire et comprendre un texte simple
Aujourd’hui, seul un tiers des enfants âgés de 10 ans serait capable de lire et comprendre un texte simple
Une double peine
Sans de solides acquis fondamentaux, les enfants ont peu de chances d’acquérir les compétences nécessaires pour prétendre avoir la capacité de réussir plus tard dans leur vie professionnelle. Ces lacunes et ce retard pris au départ auront des conséquences sur tout le reste de leur vie.
Pire encore. Les enfants issus des milieux défavorisés ou vivant dans des pays à revenu faible et intermédiaire sont impactés plus durement. En effet, dans ces régions, le taux moyen des enfants qui ne peuvent ni lire ni comprendre un texte simple à dix ans était de 57% en 2019. Aujourd’hui, on estime qu’il s’élève à 70%.
En Afrique subsaharienne – l’épicentre de la crise des apprentissages – 9 enfants sur 10 sont concernés. Cela signifie que dans une classe de 40 enfants, 36 sont incapables de lire leur manuel.
Investir dans l’éducation
Si la pandémie a aggravé la crise mondiale de l’apprentissage, elle a également montré les limites et le dysfonctionnement des systèmes d’éducation et la nécessité de mener des réformes.
Notre objectif ?
Réduire de moitié, d’ici à 2030, la proportion mondiale d’enfants de dix ans en incapacité de lire et de comprendre un texte simple. Nous le savons, cet objectif est ambitieux, mais il n’est pas impossible. Nous savons quelles sont les solutions à mettre en place pour relever ce défi.
Avec nos partenaires, nous avons développé un cadre pour la relance et l’accélération de l’apprentissage (RAPID) basé sur 5 piliers :
- Ramener et garder tous les enfants à l’école
- Apprécier le niveau d’apprentissage à l’aide d’évaluations régulières
- Privilégier l’enseignement des notions de base et des concepts fondamentaux
- Intensifier l’efficacité de l’enseignement y compris par les cours de rattrapage
- Développer la santé psychosociale et le bien-être des enfants
Ces engagements sont présentés à tous les gouvernements pour promouvoir leur bonne application.
24 janvier 2023
A l’occasion de la Journée internationale de l’éducation, l’UNICEF France encourage la France à endosser cet engagement en 2023, et ainsi prioriser les actions du cadre RAPID dans son aide publique au développement en faveur de l’éducation.