Kenya : soutenir la lutte contre le sida
Publié le 29 mars 2006
Le reportage sur la mission d'Emmanuelle Beart, diffusé dans Envoyé Spécial jeudi 30 mars à 20h50 sur France 2, est l'occasion de rappeler que l'Unicef a besoin de fonds pour poursuivre ses programmes de lutte contre le sida.
Le Kenya fait partie des pays pour lesquels l’UNICEF a lancé, le 25 octobre, une grande campagne en faveur des enfants victimes du sida : victimes parce que directement touchés par la maladie, victimes parce que devenus orphelins ou vulnérables à cause du sida. Vingt ans après le début de la pandémie de sida, le nombre d’enfants rendus orphelins à cause du sida explose dans le monde : 15 millions aujourd’hui et 10 millions supplémentaires attendus d’ici la fin 2010.
C’est au Kenya qu’Emmanuelle Beart, ambassadrice de l’UNICEF, s’est rendue en juin dernier. Depuis sa visite à Pepo la Tumaini, dans le district d’Isiolo (Nord-Est du pays), 8 enfants trop jeunes pour recevoir des traitements pour adultes ou trop malnutri pour tolérer le traitement antirétroviral sont décédés.
Au niveau national :
- un plan national de lutte a été déclaré;
- le Gouvernement américain (le PEPFAR) va donner 11 000 traitements pour les enfants dans la région d’Isiolo, la Fondation Clinton contribue à hauteur de 2 000 traitements et les donateurs poussent le Gouvernement à investir au delà des 2% actuels dans la lutte contre le sida.
Au niveau de l’Unicef :
- l’Unicef a mis en place avec le Ministère de la Santé le protocole de prise en charge des enfants,
- 700 cliniciens ont été formés,
- 5 000 enfants sont maintenant sous ARV (contre 1000 en janvier 2005),
- l’Unicef a plaidé et obtenu l’abolition des frais de scolarité, permettant à 1,3 million d’enfants de rejoindre les bancs de l’école.
Grâce aux financements que l’Unicef France a alloués, dans le cadre de ses programmes de coopération :
- 90 personnels de santé seront formés dans 6 districts,
- 6 laboratoires fournissent des soins de santé aux enfants infectés par le sida,
- une aide nutritionnelle est apportée pour permettre aux enfants sous traitement antirétroviral (voir encadré sida et nutrition) de mieux tolérer leur traitement.
Ces articles peuvent aussi vous intéresser