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Bernard (20mois) et sa sœur Salama (30mois) mangentleurs plupynut au niveau du centre de santé situé dans le territoire de Walikale et appuyé par Unicef dans lequel ils sont sous traitement contre la malnutrition. © UNICEF/UN0567622/Bashizi
Bernard (20mois) et sa sœur Salama (30mois) mangentleurs plupynut au niveau du centre de santé situé dans le territoire de Walikale et appuyé par Unicef dans lequel ils sont sous traitement contre la malnutrition. © UNICEF/UN0567622/Bashizi

Malnutrition : Les dirigeants africains et les partenaires de développement sont appelés à intensifier leur réponse humanitaire

Malabo, Guinée Equatoriale, le 25 mai 2022 — La hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires, les faibles récoltes, le changement climatique et les conflits requièrent une action concertée de la part des chefs d’État africains, réunis cette semaine en Guinée équatoriale, pour renforcer la résilience à long terme.

Un nombre croissant d’enfants dans les zones de crise prolongée de l’Afrique – du Sahel à la Corne de l’Afrique – seront exposés à la malnutrition aigüe sévère alors que les impacts de l’insécurité, du COVID-19, des mauvaises récoltes, de la crise ukrainienne et de la hausse mondiale des prix alimentaires frappent les familles vulnérables.

Alors que la « période de soudure » commence dans le Sahel et que la sécheresse dans la Corne de l’Afrique fait passer le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aigüe (ou émaciation) sévère de 1,7 million à 2 millions, l’Union africaine (UA) a convoqué un sommet humanitaire extraordinaire et une conférence des donateurs cette semaine à Malabo, en Guinée équatoriale. L’UNICEF exhorte les gouvernements et les partenaires de développement à saisir l’opportunité du sommet et de l’Année de la Nutrition de l’UA pour combiner des réponses vitales à grande échelle avec la prévention et l’anticipation des crises, grâce à des investissements multisectoriels pour renforcer la résilience.

Les enfants entrent dans la période la plus difficile de l’année

Sans interventions humanitaires renforcées, 1,2 million d’enfants seront confrontés à une malnutrition aigüe sévère cette année en République démocratique du Congo, avec des besoins majeurs également en Éthiopie (1,2 million), dans le nord du Nigéria (671 890), au Niger (491 822), au Tchad (348 160), en Somalie (330 000), au Soudan du Sud (300 000), au Mali (309 821) et au Burkina Faso (179 252). Selon les tendances actuelles, la situation va s’aggraver dans les mois à venir.

« Dans de nombreuses zones de la région, les enfants entrent dans la période la plus difficile de l’année, avec la prochaine récolte dans plusieurs mois. Les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement vulnérables au manque d’aliments nutritifs, ce qui peut affecter la croissance et le développement à long terme », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. « Pour vraiment provoquer un changement positif, les gouvernements et les donateurs doivent combiner un financement à court terme avec un financement flexible à plus long terme et pluriannuel, pour que nous puissions nous concentrer sur le renforcement de la résilience, afin que les pays et les communautés soient plus forts à l’avenir ».

Le Plan d’action humanitaire de l’UNICEF pour le secteur de la nutrition en Afrique était financé à moins de 50 pour cent en 2021, soit un déficit de 363 millions de dollars. Le 20 mai, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires a averti que 18 millions de personnes dans la région du Sahel seraient au bord de la faim sévère au cours des trois prochains mois, l’insécurité alimentaire devant atteindre son plus haut niveau depuis 2014. Plus 16 millions de personnes sont confrontées à une situation similaire dans la Corne de l’Afrique.

Les risques augmentent pour les enfants à travers le continent à un moment où les traitements alimentaires thérapeutiques prêts à l’emploi qui sauvent la vie de tant d’enfants chaque année deviennent plus coûteux – et devraient augmenter de 16 pour cent au niveau mondial au cours des six prochains mois en raison d’une forte hausse du coût des matières premières.

Une urgence passée sous silence

« Dans toute la Corne de l’Afrique, nous constatons que les enfants subissent le poids de la sécheresse. La situation des enfants souffrant d’émaciation grave est urgente et s’aggrave », a déclaré Mohammed M. Malick Fall, directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Est et Australe. « Alors même que nous répondons à l’urgence humanitaire, c’est le bon moment pour investir dans des solutions locales et une résilience à long terme. »

La semaine dernière, l’UNICEF a publié un rapport SOS Enfants Emaciation sévère : Une urgence passée sous silence qui menace la survie des enfants, qui montre qu’à la lumière de l’augmentation des niveaux de malnutrition aigüe sévère chez les enfants et de l’augmentation des coûts des traitements vitaux, le financement mondial pour sauver la vie des enfants souffrant d’émaciation est également menacé.

L’Union africaine a nommé 2022 l’Année de la nutrition dans le cadre d’une campagne à l’échelle du continent pour lutter contre la malnutrition, qui a des conséquences importantes à long terme sur le développement physique, mental, cognitif et physiologique. Sans traitement, les enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère sont 11  fois plus susceptibles de mourir qu’un enfant bien nourri. La malnutrition est une cause sous-jacente de près de la moitié des décès d’enfants de moins de cinq ans.

Dans le cadre du Sommet humanitaire extraordinaire et de la conférence des donateurs de l’Union africaine cette semaine, l’UNICEF et ses partenaires organisent un événement parallèle sur la prévention de la malnutrition dans les contextes humanitaires, co-organisé par la Commission de l’Union africaine et le gouvernement de la République démocratique du Congo. L’objectif est d’aider à construire une réponse durable aux crises actuelles qui renforce la résilience et a une meilleure compréhension de la nature multisectorielle des problèmes de nutrition.

Selon les estimations, 12,1 millions d’enfants en Afrique ont souffert de malnutrition aigüe au cours de l’année écoulée. Bien que la prévalence de la malnutrition aigüe en Afrique ait diminué au cours des dernières décennies, les progrès n’ont pas suivi le rythme de la croissance démographique, ce qui signifie que 500 000 enfants de plus sont confrontés à la malnutrition aigüe chaque année par rapport à il y a 10 ans.

En 2021, l’UNICEF a atteint 154 millions d’enfants dans le monde avec un dépistage vital de la malnutrition aigüe sévère grâce à des approches simplifiées au niveau communautaire, malgré les interruptions de service liées à la pandémie.

Pour atteindre chaque enfant avec des traitements vitaux contre la malnutrition aigüe sévère, l’UNICEF appelle à :

  • Une accélération de l’accès aux traitements vitaux pour les enfants touchés par la malnutrition aigüe sévère, ce qui nécessite :

– Que les pays incluent le traitement de la malnutrition aigüe des enfants dans les programmes de financement de la santé et du développement à long terme, afin que tous les enfants puissent bénéficier de programmes de traitement, pas seulement ceux qui vivent dans des situations de crise humanitaire.

– De veiller à ce que les allocations budgétaires pour faire face à la crise mondiale de la faim incluent des allocations spécifiques pour les interventions alimentaires thérapeutiques afin de répondre aux besoins immédiats des enfants souffrant de malnutrition aigüe sévère.

  • Les gouvernements et tous les partenaires à opérer un changement de paradigme, intensifier la prévention et promouvoir des approches multisectorielles pour faire face aux multiples vulnérabilités sous-jacentes telles que l’insécurité alimentaire généralisée, les pratiques alimentaires et de soins inadéquates pour les nourrissons et les jeunes enfants, la nutrition maternelle inadéquate, l’incidence élevée des maladies infantiles, l’accès insuffisant à l’eau, à l’assainissement et aux services de santé, le genre et d’autres normes sociales, tous interagissant sur un terrain marqué par une pauvreté généralisée.
  • Les donateurs et les organisations de la société civile à donner la priorité à un financement flexible pour la nutrition afin d’assurer un écosystème de soutien des donateurs diversifié, croissant et sain.

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