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Marioupol : « Après tout ce que nous avions vécu, mon fils a cessé de parler »
© UNICEF/UN0625621/Bundzilo

Marioupol : «Après tout ce que nous avions vécu, mon fils a cessé de parler»

Arthur, cinq ans, a survécu à la faim et a pu se protéger des bombardements qui se sont abattus sur Marioupol, en Ukraine, mais porte encore les cicatrices et les traumatismes de cet évènement douloureux.

Marioupol, une ville portuaire du sud-est de l’Ukraine, où vivaient environ un demi-million de personnes, est désormais un champ de ruines. Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir leur foyer, des centaines ont été blessées ou tuées ; d’autres se sont retrouvés piégées, comme c’était le cas du jeune Arthur qui vivait caché au rythme des bombes.

Les enfants de Marioupol piégés traumatisés

Miranda, la mère d’Arthur nous raconte leur calvaire pendant les premiers jours de la guerre : « J’avais l’impression d’être emportée par la vague de déflagration et j’ai failli m’arracher les mains en m’accrochant aux rampes des cages d’escaliers où nous étions cachés », se souvient-elle. « Nous n’avions ni électricité, ni eau, ni gaz, ni chauffage, ni connexion mobile. Il n’y avait ni pain ni médicaments. »

La famille décide alors de se réfugier dans le théâtre d’art dramatique de Marioupol, au centre-ville où ils ont passé deux semaines avec des centaines d’autres familles. Les convois humanitaires ne pouvaient atteindre la ville en raison des attaques et les familles restées sur place manquaient terriblement de nourriture. Très souvent, ils ne pouvaient que boire de l’eau et manger une soupe par jour, composée principalement d’eau et parfois de morceaux de pommes de terre.

« Il y avait des femmes enceintes, des mères avec des nouveau-nés, des personnes âgées et des animaux », confie Miranda. « Ils avaient tous peur, les enfants pleuraient. Pendant des nuits, quand les bombardements commençaient, les gens hurlaient de peur. Le théâtre n’était pas chauffé, et Arthur avait constamment froid. Je dormais assise sur un matelas très fin à même le sol et il dormait dans mes bras ».

Lutter pour survivre

Après dix jours passés dans le théâtre, Arthur tombe malade et a de la fièvre. « Il criait de douleur pendant plusieurs jours consécutifs », raconte tristement sa mère. « Il devenait de plus en plus faible et maigre. Je lui disais que bientôt, nous irons dans un autre endroit, où nous aurons de la nourriture et un lit, qu’il aura un bain et qu’il regardera des dessins animés ».

Miranda savait que le temps était compté. Sans attendre qu’un couloir humanitaire soit mis en place, la famille a trouvé une voiture pour venir les chercher et a quitté la ville par ses propres moyens. Après des tirs d’artillerie et plusieurs points de contrôle militaires, ils ont finalement atteint Nikopol.

Sur place, Arthur a reçu des soins médicaux et a progressivement commencé à se rétablir. En dépit de son état de santé qui s’améliorait, le stress et l’épuisement l’ont profondément marqué. Arthur est à bout de nerfs : il a perdu toute joie de vivre. Un quotidien douloureux qu’aucun enfant ne devrait vivre, encore moins lorsqu’on a cinq ans.

« Avant la guerre, mon fils aimait jouer, sauter, rire. Après tout ce qu’il a vu et entendu, après les explosions et les débris, il a cessé de sourire et de parler », raconte sa mère Miranda. « Presque chaque nuit, vers 2 heures du matin, il se réveille, essaie de s’enfuir et de se cacher. C’était à l’heure à laquelle ils bombardaient généralement Marioupol ».

« Aujourd’hui, il va mieux, mais parfois, quand il se souvient de quelque chose, il vient vers moi et fond en larme… et je me mets à pleurer avec lui. »

Miranda

L’UNICEF vient en aide aux enfants d’Ukraine

L’UNICEF et ses partenaires travaillent sans relâche pour atteindre les enfants en Ukraine et dans les pays frontaliers afin de leur apporter une aide humanitaire et répondre à leurs besoins.

Nos équipes se mobilisent pour les enfants et les familles ukrainiennes ayant survécu à la guerre notamment à travers des campagnes de prévention ou encore des groupes de soutien et de parole, comme le nouveau programme PORUCH. Ce dernier consiste à apporter un soutien en matière de santé mentale aux adolescents et jeunes âgés de 6 à 18 ans, avec des psychologues, qui les accompagnent en leur proposant des jeux, des activités ludiques et sportives.

A ce jour, 1,7 million d’enfants et de familles ont bénéficié d’un soutien psychologique de la part de nos équipes.