Surmonter les traumatismes de la guerre grâce au sport : tel est l’objectif de l’UNICEF qui met en place des programmes pour soutenir les enfants d’Ukraine et panser leurs cicatrices.
Des conduites de balles soignées, des gestes vifs et des dribbles imprévisibles. Sur un terrain de football à Serednie, un petit village à l’ouest de l’Ukraine, un groupe de 30 enfants pratiquent le sport le plus populaire au monde : le football. Le sourire aux lèvres, les enfants sont ravis de pouvoir, à nouveau, jouer et se faire de nouveaux amis.
« J’adore le foot ! » s’exclame Nastya, 12 ans, qui a fui Kyiv, avec sa mère. « J’avais l’habitude d’avoir des entraînements de football chaque semaine auparavant. Je suis très content de pouvoir y jouer à nouveau. Aujourd’hui, par exemple, on a appris à diriger le ballon et à faire des passes avec le coach. »
Jouer au football pour oublier le conflit
Après avoir été forcés de quitter leur maison en raison de la guerre en Ukraine, les occasions de s’amuser deviennent rares.
C’est le cas de ces 30 enfants qui participent à cette séance de jeu organisée pour les aider à surmonter leurs peurs liées à la guerre. Par la suite, les enfants travailleront en groupe avec des psychologues pour réfléchir, dessiner et parler des choses qui les rendent heureux.
C’est pour redonner le sourire à ces enfants que l’UNICEF a mis en place, en lien avec le ministère ukrainien de l’éducation, le programme « PORUCH ». Ce dernier consiste à apporter un soutien en matière de santé mentale aux enfants et adolescents âgés de 6 à 18 ans, avec des psychologues, qui les accompagnent en leur offrant de jouer et de pratiquer des activités ludiques et sportives.
Les enfants d’Ukraine portent les cicatrices de la guerre
Aujourd’hui, le plus dur, est de permettre à ces enfants de se reconstruire et d’oublier toutes les atrocités qu’ils ont vécues. D’oublier le bruit des bombes, des obus et des missiles.
« J’étais pétrifiée. J’étais si inquiète pour mes proches, nous n’étions même pas sûrs de pouvoir fuir », se souvient Yaroslava, 12 ans. « J’étais aussi inquiète pour mon hamster. Les animaux ont un cœur faible et peuvent mourir à cause du stress. »
Quant à Véronika, 9 ans, elle nous raconte son périple pour quitter Kharkiv. « Nous sommes allés dans un village voisin. Nous avons entendu de nombreux coups de feu et les bombes s’abattre sans interruption. Nous avons dormi habillés pour pouvoir fuir en cas de besoin. Des explosions se produisaient tous les jours et nous réveillaient. » Et de continuer : « Je me sens bien ici. On s’amuse énormément et ça me permet d’oublier un peu la situation de l’Ukraine.»
« Mon objectif est de pouvoir soulager les enfants, les aider à se faire des amis, à communiquer et se sentir en sécurité », explique Diana, une des psychologues du projet « PORUCH ». « Chaque enfant réagit à sa façon et développe des mécanismes de défense pour faire face à la réalité de la guerre. C’est pour cette raison que le programme PORUCH est bien conçu car il offre une combinaison d’activités et de travail en groupe pour soutenir les enfants à surmonter leurs traumatismes. »
Depuis le début de la guerre le 24 février, l’UNICEF a permis à plus de 1,3 million d’enfants de bénéficier d’un soutien en matière de santé mentale et de soutien psychologique.
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