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Le 29 mars 2022, Anastasia, 24 ans, emmène son fils David, âgé d'un an, à la descente d'un train à Lviv, en direction de la région d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest de l'Ukraine. ©UNICEF/UN0645373/Haro
Le 29 mars 2022, Anastasia, 24 ans, emmène son fils David, âgé d'un an, à la descente d'un train à Lviv, en direction de la région d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest de l'Ukraine. ©UNICEF/UN0645373/Haro

Près de 37 millions d'enfants déplacés dans le monde - le nombre le plus élevé jamais enregistré

New York/Paris, le 17 juin 2022 – A la veille de la Journée mondiale des réfugiés, l’UNICEF exhorte les gouvernements à renforcer la protection et l’accès aux services pour les enfants réfugiés, migrants et déplacés.

Les conflits, la violence et d’autres crises ont laissé un nombre record de 36,5 millions d’enfants déplacés de chez eux à la fin de 2021, selon les estimations de l’UNICEF – le nombre le plus élevé enregistré depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce chiffre comprend 13,7 millions d’enfants réfugiés et demandeurs d’asile (1) et près de 22,8 millions d’enfants déplacés à l’intérieur de leur pays en raison de conflits et de violences.

Ces chiffres n’incluent pas les enfants déplacés par des chocs ou des catastrophes climatiques et environnementales, ainsi que ceux nouvellement déplacés en 2022, notamment par la guerre en Ukraine.

Le nombre record d’enfants déplacés est le résultat direct de crises en cascade – notamment des conflits aigus et prolongés comme en Afghanistan, la fragilité dans des pays comme la République démocratique du Congo ou le Yémen et les chocs connexes exacerbés par les impacts du changement climatique. Tout comme la fragilité, le déplacement des enfants se répand rapidement. Au cours de l’année précédente, le nombre mondial d’enfants déplacés a augmenté de 2,2 millions.

« Nous ne pouvons nier l’évidence : le nombre d’enfants déplacés par les conflits et les crises augmente rapidement – au même titre que notre responsabilité à leur égard », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF. « J’espère que ce chiffre alarmant incitera les gouvernements à empêcher les enfants d’être déplacés en premier lieu – et lorsqu’ils sont déplacés, à garantir leur accès à l’éducation, à la protection et aux autres services essentiels qui favorisent leur bien-être et leur développement, maintenant et à l’avenir. »

Des chiffres alarmants

Des crises telles que la guerre en Ukraine – qui a provoqué l’exode de plus de 2 millions d’enfants et le déplacement de 3 millions de personnes à l’intérieur du pays depuis février – viennent s’ajouter à ce record. En outre, des enfants et des familles sont également chassés de chez eux par des phénomènes climatiques extrêmes, comme la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et au Sahel, et les graves inondations au Bangladesh, en Inde et en Afrique du Sud. En 2021, on a enregistré 7,3 millions de nouveaux déplacements d’enfants à la suite de catastrophes naturelles.

La population mondiale de réfugiés a plus que doublé au cours de la dernière décennie, les enfants représentant près de la moitié du total. Plus d’un tiers des enfants déplacés vivent en Afrique subsaharienne (3,9 millions ou 36%), un quart en Europe et en Asie centrale (2,6 millions ou 25%) et 13% (1,4million) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Alors que le nombre d’enfants déplacés et réfugiés atteint un niveau record, l’accès à des aides et services essentiels tels que les soins de santé, l’éducation et la protection est insuffisant. Environ deux tiers de tous les enfants réfugiés sont inscrits à l’école primaire, tandis qu’environ un tiers seulement des adolescents réfugiés sont scolarisés dans le secondaire.

Confrontés à des risques multiples

Les enfants déracinés – qu’ils soient réfugiés, demandeurs d’asile ou déplacés à l’intérieur du pays – peuvent être confrontés à de graves risques pour leur bien-être et leur sécurité. Cela est particulièrement vrai pour les centaines de milliers d’enfants non accompagnés ou séparés de leur famille, qui courent un risque accru de trafic, d’exploitation, de violence et d’abus. Les enfants représentent environ 34% des victimes de la traite détectées dans le monde.

L’UNICEF exhorte les États membres à respecter leurs engagements en faveur des droits de tous les enfants déracinés, notamment les engagements pris dans le cadre du Pacte mondial pour les réfugiés (GCR) et du Pacte mondial pour les migrations (GCM), et à investir davantage dans les données et les recherches qui reflètent la véritable ampleur des problèmes auxquels sont confrontés les enfants réfugiés, migrants et déplacés.

L’UNICEF appelle les gouvernements à prendre six mesures pour parvenir à l’égalité des droits et des chances pour tous les enfants réfugiés, migrants et déplacés :

  1. Fournir un soutien égal à tous les enfants – d’où qu’ils viennent;
  2. Reconnaître les enfants réfugiés, migrants et déplacés comme des enfants avant tout – avec des droits à la protection, au développement et à la participation;
  3. Accroître l’action collective pour garantir un accès effectif aux services essentiels – y compris les soins de santé et l’éducation – pour tous les enfants et les familles déracinés, quel que soit leur statut;
  4. Protéger les enfants réfugiés, migrants et déplacés contre la discrimination et la xénophobie;
  5. Mettre fin aux pratiques néfastes de gestion des frontières et à la détention des enfants par les services d’immigration;et
  6. Donner aux jeunes réfugiés, migrants et déplacés les moyens de libérer leurs talents et de réaliser pleinement leur potentiel.

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Notes aux rédactions :
(1) Le chiffre comprend les réfugiés sous mandat du HCR et de l’UNRWA, respectivement, ainsi que les enfants d’origine vénézuélienne déplacés à l’étranger, signalés séparément par le HCR.
L’UNICEF préside le secrétariat de l’Alliance internationale de données pour les enfants en mouvement (IDAC), qui dirige les efforts mondiaux visant à améliorer la disponibilité et la qualité des données afin d’améliorer les résultats pour les enfants en mouvement. Pour en savoir plus, cliquez ici.