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©UNICEF/NYHQ2007-1958/David Berkwitz

Quel âge aurez-vous en 2050 ?

Les adultes d’aujourd’hui ne vivront pas les conséquences des décisions qu’ils prennent pour l’avenir… Nos ados, eux, auront la cinquantaine en 2050, ils sont donc bien concernés par le monde de demain et ont envie d’être impliqués dans sa construction ! Deux « Jeunes Ambassadrices » de l’UNICEF, Pauline et Laure, ont lu le rapport « Situation des enfants dans le Monde » 2011 axé sur l’adolescence ; elles répondent à nos questions.

Pauline Floupin a 16 ans

Elle est en 1e ES et habite à Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme. Elle veut devenir éducatrice.

Laure Pesquet a 16 ans

Elle est en 1e ES et habite à Fonsorbes en Haute-Garonne. Elle voudrait travailler dans les relations internationales
Laure en 2010

Qu’est ce qui vous a le plus interpellées dans ce rapport ?

Pauline : Le mariage des jeunes filles dans certains pays : me dire qu’à mon âge certaines sont déjà mariées et même mamans de plusieurs enfants… Leur place est à l’école ou dans des centres de formation pour apprendre un métier ! Je savais que ça existait, mais c’est l’ampleur du phénomène qui m’a choquée : au Niger par exemple 40% des moins de 15 ans sont en concubinage…

Laure : Moi c’est aussi les 29 pays qui pratiquent encore l’excision et les 250 000 enfants soldats dans le monde… Je trouve cela horrible en tant que fille d’être remise en cause dans son corps même, et donc dans son intégrité, et je suis terrifiée rien qu’à l’idée que des ados de mon âge voire plus jeunes sont témoins, acteurs et victimes de conflits horribles.

Comment vous voyez-vous : « adultes de demain » ou « citoyennes d’aujourd’hui » ?

Laure : Plutôt comme citoyenne d’aujourd’hui, dans le sens où je m’informe et m’engage dès maintenant pour mener le combat quand je serai adulte : j’aurai alors plus de moyens et de poids dans la société ! Le rapport parle des « défis mondiaux » à relever : réchauffement climatique, chômage, conflits… Je me sens totalement concernée, nous en parlons avec mes amis, et nous voudrions faire quelque chose, participer aux côtés des adultes ! Mais guidés par eux bien sûr.

Pauline : Citoyenne d’aujourd’hui ! Certes on ne sera « adultes » que demain, mais ce monde est le notre aussi, on y est citoyens et notre parole doit être prise en compte comme celle de n’importe quel individu. Ces ados ailleurs dans le monde qui habitent dans des bidonvilles ou sont enfants-soldats, ça pourrait être nous… Ils sont encore moins entendus que nous ! En France on a la chance que nos droits soient plutôt respectés, alors on a le devoir de se faire entendre et de se mobiliser pour aider les autres.

Comment trouvez-vous que les ados sont considérés par les adultes et par la société ?

Laure : Je trouve que quelques initiatives sont prises pour faire entendre la voix des jeunes, mais elles sont menées chacune de leur côté et ne sont pas généralisées. On ne nous fait pas assez confiance… On n’est jamais sollicités, c’est à nous de forcer la main aux instances politiques pour nous faire entendre !

Pauline : Je suis d’accord, on nous écoute parfois parce qu’ « il faut » écouter les jeunes, mais c’est juste pour la forme, derrière, notre avis n’est pas pris en compte… Et parfois on ne nous demande pas notre avis du tout, alors qu’on est directement concernés : la réforme de l’éducation par exemple, ce serait bien que le gouvernement ouvre un site internet où les jeunes pourraient poster leur avis ! Bien sûr ils ne pourront pas tout prendre en compte, mais qu’ils fassent au moins la démarche de venir vers nous…

Comment pensez-vous que les ados peuvent agir pour un monde meilleur ?

Pauline : Bien sûr que nous ne pouvons pas mettre en place de solutions concrètes comme les adultes, mais des idées, on en a ; quand on fait des débats en classe, on a de vraies réflexions pertinentes et logiques, je vous assure ! Notre arme, c’est la parole : informer et sensibiliser les autres, voilà comment on peut agir. Mais pour cela, il faudrait avant tout que les enfants et les ados soient plus sensibilisés à tous ces problèmes. Si l’on connaît mieux ces problèmes et qu’on sait qu’on va nous demander notre avis et en tenir compte, alors on se sent plus concerné et on réfléchit à des solutions ! Mais ça se murit tout ça, alors il faut commencer jeune…

Laure : C’est difficile de trouver des « solutions » aux problèmes du monde, on a l’impression qu’elles peuvent paraître banales ou irréalisables, on a souvent peur de proposer. Mais je pense qu’il faudrait notamment qu’il y ait dans chaque pays un « Défenseur des enfants » et une institution formée d’ados au niveau du gouvernement, qui auraient pour mission de protéger les droits des enfants. On pourrait aussi faire des programmes d’échanges entre les ados du monde, pour se mettre un temps à la place des autres… Ca permettrait de prendre conscience des difficultés de la vie de certains, et de voir les solutions trouvées par les pays pour d’autres !