Pour marquer la date de la première année de l’urgence en Ukraine, l’UNICEF France lance, du 20 février au 10 mars, la campagne « 365 jours à travers leurs yeux » pour rappeler l’importance de maintenir les efforts collectifs afin d’aider près de 8 millions d’enfants qui ont vu leur enfance suspendue.

Le 24 février 2023, cela fera un an que la guerre bouleverse le quotidien des Ukrainiens.

Pour les enfants d’Ukraine, ce fut un an de violences, de traumatismes, de pertes, de destruction et d’exil. Leur anniversaire, ils l’ont passé effrayés et blottis dans des abris anti- bombes. L’excitation de la rentrée scolaire s’est effacée derrière leur écran d’ordinateur, quand l’électricité ne faisait pas défaut. Les repas en famille, refroidis par les températures glaciales et assombris par l’absence d’un père, d’un grand-frère ou d’un oncle parti combattre au front. Dans cette vie bouleversée, une seule constante : 7,8 millions d’enfants suspendus à l’espoir que la vie revienne « à la normale », que leur quotidien soit à nouveau « comme avant » et, pour ceux qui sont partis, l’espoir sans cesse renouvelé de pouvoir un jour rentrer « à la maison ».

Le conflit a déjà volé un an à ces enfants

Comme dans tous les conflits, ce sont les enfants qui paient le plus lourd tribut. Le bilan, extrêmement lourd, d’un an de guerre touche toutes les composantes de leur vie. En termes humains d’abord : 487 enfants ont été tués, 954 blessés et 13,8 millions d’Ukrainiens ont été forcés de fuir leur maison. Le tissu social des enfants s’est délité ; des familles ont été séparées et des vies déchirées.

Les écoles, les hôpitaux et les autres infrastructures civiles dont dépendent les plus jeunes continuent d’être endommagés ou détruits. Ainsi, ce sont près de 2 300 bâtiments scolaires et plus de 800 établissements de santé qui ont été détruits ou endommagés.

Les dégâts causés aux infrastructures civiles ont un impact considérable sur l’accès des enfants et des communautés à l’électricité, aux télécommunications, au chauffage, à l’eau, à l’assainissement et aux soins de santé. Sans électricité, les enfants sont confrontés à un hiver glacial, car les températures peuvent descendre en dessous de -20°C.

Ils ne sont pas non plus en mesure de poursuivre leur apprentissage, à l’école ou en ligne. Au total, ce sont 5 millions d’enfants dont l’éducation a été perturbée et l’avenir de toute une génération qui s’en trouve menacé.

Par ailleurs, et malgré la formidable résilience de ces victimes innocentes, le son des bombes, des raids aériens et des missiles continue de rythmer les journées des enfants. Leur enfance est désormais imprégnée par la peur, l’anxiété, le deuil, la séparation et le déracinement. On estime à 1,5 million le nombre d’enfants risquant de souffrir de dépression, de syndrome de stress post-traumatique et d’autres troubles mentaux.

365 jours d’inconditionnel soutien aux enfants ukrainiens

Au cours des 365 derniers jours, l’UNICEF – associée aux gouvernements, aux organisations locales et aux communautés qui travaillent sans relâche en première ligne – avec l’aide de la générosité de ses donateurs a permis :

• à près de 5 millions de personnes, dans les zones où le conflit a été le plus intense à l’intérieur de l’Ukraine, d’accéder à des soins de santé primaires dans des établissements soutenus par l’UNICEF et par des équipes mobiles ;
• à 5,5 millions de personnes, dans les zones où les réseaux ont été endommagés ou détruits, d’accéder à de l’eau potable ;
• à plus d’1,6 million de personnes de recevoir des fournitures essentielles en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène ;
• à 3,3 millions d’enfants et de tuteurs de bénéficier d’un soutien psychosocial et d’une prise en charge en santé mentale ;
• à 1,4 million d’enfants d’accéder à une éducation formelle ou non-formelle ;
• à 224 303 ménages ukrainiens de bénéficier d’une aide financière flexible.

Dans les pays frontaliers de l’Ukraine, où l’arrivée massive de réfugiés a impliqué de nombreux défis sociaux pour l’accueil et l’intégration des réfugiés, l’UNICEF et ses partenaires ont permis :

• à 473 563 femmes et enfants d’accéder à des soins de santé primaires, y compris aux services de vaccination ;
• à plus de 1,2 million d’enfants et tuteurs de bénéficier d’un soutien psychosocial ou d’une prise en charge en santé mentale ;
• à plus d’1 million d’enfants d’accéder à une éducation formelle ou non- formelle ;
• à 53 679 ménages de bénéficier d’une aide financière flexible.

Dans ces pays accueillant des réfugiés, l’UNICEF et ses partenaires ne répondent pas seulement aux besoins immédiats des enfants réfugiés mais ils contribuent également au renforcement des systèmes nationaux et locaux de protection de l’enfance, à l’expansion des capacités nationales d’éducation et à l’amélioration des systèmes de santé. Cela permet des changements structurels qui apporteront un meilleur soutien à tous les enfants de ces pays au-delà de cette urgence.

En 2023, les besoins humanitaires restent immenses

En 2022, l’UNICEF France a collecté plus de 24,5 millions d’euros pour soutenir le déploiement des programmes d’urgence en Ukraine et aux pays frontaliers et garantir aux personnes touchées par la guerre un accès à l’eau, à la santé, à l’éducation et à la protection.

« Avec ses donateurs et fidèles soutiens, l’UNICEF a apporté à ces enfants 365 jours de courage, de force, de soutien et de résilience et prouvé au monde entier ce qu’il est possible d’accomplir lorsque nous nous unissons dans la solidarité. Au nom des enfants ukrainiens, nous sommes profondément reconnaissants de cette immense générosité », remercie Adeline Hazan, présidente de l’UNICEF France.

Malheureusement, la guerre et les déplacements se poursuivent et un soutien continu est nécessaire dans toute la région pour s’assurer que les enfants, réfugiés, déplacés ou restés entre les feux croisés des hostilités bénéficient de l’assistance humanitaire dont ils ont besoin. En 2023, l’UNICEF aura besoin de 1,1 milliard de dollars pour répondre aux besoins de 9,4 millions de personnes, dont 4 millions d’enfants, qui restent profondément touchées par la guerre en Ukraine.

« Il faut faire renaître l’espoir dans les yeux des enfants ukrainiens. Pour eux, la vie doit continuer et la solidarité aussi. Avec votre soutien, nous pouvons répondre aux besoins de ces enfants, les aider et renforcer leur résilience. Nous devons tous continuer à nous mobiliser avec l’ambition d’un avenir meilleur pour chaque enfant », appelle Adeline Hazan.

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