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Photo aérienne du camp de déplacés de Ladan à Dollow, en Somalie, en octobre 2022. ©UNICEF/UN0742108/Condren
Photo aérienne du camp de déplacés de Ladan à Dollow, en Somalie, en octobre 2022. ©UNICEF/UN0742108/Condren

Un nombre de plus en plus important d'enfants sont contraints de quitter leur foyer en raison de phénomènes météorologiques extrêmes

Résumé des propos de Verena Knaus, responsable mondiale de l’UNICEF pour les migrations et les déplacements – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse s’étant tenue aujourd’hui au Palais des Nations à Genève.

Genève, le 6 octobre 2023 – « Un nombre de plus en plus important d’enfants sont contraints de quitter leur foyer en raison de phénomènes météorologiques extrêmes. Jusqu’à présent, ils sont demeurés en grande partie invisibles. Et trop souvent sans protection.

Pour mettre en lumière ce nombre croissant d’enfants très vulnérable dans le monde, l’UNICEF a publié la toute première analyse visant à estimer le nombre d’enfants parmi la population de personnes déplacées.

Ce rapport révèle qu’en moyenne, 20 000 enfants par jour ont été déplacés par des événements météorologiques au cours des six dernières années.

En d’autres termes, les catastrophes météorologiques telles que les tempêtes tropicales, les ouragans, les inondations ou les feux incontrôlés ont entraîné plus de 43 millions de déplacements d’enfants dans 44 pays en l’espace de six ans seulement.

Certains enfants sont déplacés plusieurs fois et d’autres ne rentrent jamais chez eux.

Le rapport « Children Displaced in a Changing Climate » révèle que les inondations et les tempêtes sont à l’origine de 95 % des déplacements d’enfants, en partie grâce à un meilleur signalement et à des évacuations plus préventives.

La Chine et les Philippines font partie des pays qui ont enregistré le plus grand nombre absolu de déplacements d’enfants, en raison de leur exposition à des conditions météorologiques extrêmes, de l’importance de leur population infantile et des progrès réalisés en matière d’alerte précoce et de capacités d’évacuation.

Toutefois, si l’on examine les données en fonction de la taille de la population infantile, les enfants vivant dans de petits États insulaires, tels que la Dominique et le Vanuatu, ont été les plus touchés par les tempêtes. Les enfants de Somalie et du Soudan du Sud ont été les plus touchés par les inondations. Les feux incontrôlés ont provoqué le déplacement de 810 000 enfants, le Canada, Israël et les États-Unis enregistrant les chiffres les plus élevés. La crise climatique sème le chaos dans la vie de millions d’enfants, et la situation s’aggrave de jour en jour. Pendant ce temps, les emissions à effet de serres continuent d’augmenter.

Bien entendu, tous les enfants ne sont pas vulnérables de la même manière.

Le fait qu’un enfant survive ou non à une catastrophe et la manière dont il est déplacé dépendent en grande partie des systèmes d’alerte précoce, d’évacuation et de soutien mis en place par sa communauté ou sa ville.

C’est dans les pays à haut risque, où les populations d’enfants sont vulnérables, que les efforts d’atténuation des risques, d’adaptation, de préparation et de financement sont les plus urgents. Si les pays ne peuvent pas influer sur leur exposition aux typhons ou aux inondations saisonnières, les bons investissements peuvent contribuer grandement à la préparation et à la protection des enfants vulnérables. Cela est d’autant plus vrai que les effets du changement climatique s’intensifient.

Le rapport prédit un avenir réellement alarmant. Les déplacements d’enfants à grande échelle deviendront probablement plus fréquents à l’avenir. Selon le GIEC, pour chaque degré supplémentaire, le risque mondial de déplacement dû aux inondations pourrait augmenter de 50 %.

Si certains pays comme les Philippines, l’Inde ou le Mozambique ont fait de grands progrès en matière de renforcement des capacités d’alerte précoce, d’évacuation et de récupération, nous ne sommes pas préparés à cet avenir marqué par le changement climatique. Et le déplacement des enfants figure à peine au calendrier des dirigeants qui doivent se rencontrer dans quelques semaines lors de la COP28 à Dubaï.

Les gouvernements doivent de toute urgence protéger les enfants et les jeunes des conséquences des catastrophes et des déplacements de population en veillant à ce que les services essentiels pour les enfants, tels que l’éducation et la santé, soient adaptés aux chocs.

Nous devons préparer les enfants et les jeunes à un avenir qui se dessine déjà en améliorant leur capacité d’adaptation et leur résilience et en les faisant participer de manière significative à la recherche de solutions.

Il est essentiel de donner la priorité aux enfants et aux jeunes – y compris ceux qui ont déjà été déracinés – dans l’action et le financement en matière de catastrophes et de climat. Alors que nous reconnaissons le lien entre le changement climatique, les catastrophes et la mobilité humaine, l’action doit suivre.

Nous n’avons peut-être pas agi suffisamment tôt sur les causes de la crise climatique, mais nous n’avons plus d’excuse pour faire ce qu’il faut pour préparer et atténuer ses conséquences pour les enfants. Nous savons ce qu’il faut faire et nous savons où le plus grand nombre d’enfants est le plus exposé.

Je vous remercie. »