SOMMAIRE
- Israël/Gaza : l’espoir de la reconstruction malgré la fragilité du cessez-le-feu
- Que reste-t-il de Gaza ?
- L’aide humanitaire apportée
- Les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza
- Les chiffres clés du conflit israélo-palestinien
- Protéger inconditionnellement chaque enfant
- L’UNICEF mobilisé sur le terrain
- Nos réponses à vos questions
Israël / Gaza : l’espoir de la reconstruction malgré la fragilité du cessez-le-feu
Dans la nuit du jeudi 9 octobre au vendredi 10 octobre, Israël et le Hamas ont signé la première phase d’un accord de cessez-le-feu. Ce nouvel accord, le troisième en deux ans de guerre, a permis la libération de tous les otages israéliens vivants détenus par le Hamas ainsi que de prisonniers palestiniens retenus en Israël, la restitution des corps des otages décédés, l’ouverture des points d’entrée pour l’acheminement de l’aide humanitaire, ainsi que la fin des opérations militaires.
En dépit de cet accord, l’enclave a été bombardée à plusieurs reprises, causant la mort de 70 enfants.
Depuis le 12 octobre, plusieurs camions de l’UNICEF ont pu entrer dans l’enclave.
Ces dernières semaines, l’acheminement de l’aide s’est poursuivi, avec notamment des tentes, des vêtements, des produits d’hygiène pour bébés, de la nourriture, des fournitures médicales et d’autres fournitures essentielles.
Les priorités de l’aide d’urgence concernent le traitement de 132 000 enfants souffrant de malnutrition, la distribution d’un million de kits urgence pour les familles dans les camps surpeuplés sans accès aux services d’eau et d’assainissement, le déploiement d’une campagne de vaccination pour 120 000 enfants de moins de trois ans ainsi que la fourniture d’un million de couvertures, une pour chaque enfant de Gaza.
Que reste-t-il de Gaza ?
Après deux années de guerre, l’enclave palestinienne est devenue un champ de ruines, un cimetière à ciel ouvert. Les maisons, les écoles, les points d’accès à l’eau potable et les marchés sont détruits. Les hôpitaux sont majoritairement hors service, les seuls services médicaux qui subsistent encore manquent de tout et l’aide humanitaire fait cruellement défaut.
En août 2025, la famine a été déclarée à Gaza : un fait unique dans l’histoire de ce territoire, mais aussi pour toute la région du Moyen-Orient.
Depuis le début de la guerre, 463 personnes, dont 157 enfants, sont morts de faim dans la bande de Gaza
320 000 enfants de moins de 5 ans sont exposés à des risques de malnutrition aiguë
Un bébé sur cinq naît prématurément ou avec une insuffisance pondérale
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L’aide humanitaire apportée par l’UNICEF et ses partenaires
Depuis le 20 octobre, seuls deux points de passage sont ouverts vers Gaza : Kerem Shalom et Zikim, au nord, mais cela reste largement insuffisant face à l’ampleur des besoins humanitaires.
Malgré d’immenses difficultés d’accès, et les risques encourus par les bombardements, nos équipes ont maintenu leur travail sans relâche. Depuis deux ans, l’UNICEF a pu poursuivre son assistance dans tous les secteurs et tenter de répondre aux besoins de la population.
Au cours des dernières semaines, nous avons acheminé des fournitures indispensables pour faire face à l’hiver. Nos équipes ont notamment distribué plus de 5 000 tentes pour les familles, 247 000 bâches, 692 000 couvertures, 50 000 matelas, 5 000 nattes, 113 000 paires de chaussures et plus de 206 000 vêtements chauds.
Nous avons également amplifié nos interventions en matière de nutrition, en particulier dans la ville de Gaza où la famine a été déclarée. Ainsi, le nombre de centres de traitement de la malnutrition aiguë est passé de 7 à 26 depuis le cessez-le-feu.
Du 9 au 20 novembre, la première phase de la campagne de rattrapage vaccinal menée par les équipes de l’UNICEF en partenariat avec le ministère de la Santé, l’UNRWA et l’OMS a permis de vacciner 15 586 enfants.
Les attaques du 7 octobre et la guerre à Gaza
Le 7 octobre 2023, l’interminable conflit entre Israël et la Palestine a pris une tournure dramatique. Les attaques sanglantes perpétrées par le Hamas en Israël ont déclenché une guerre sans merci dans la bande de Gaza. Des milliers de vies ont été détruites et l’équilibre de toute la région a été ébranlé.
En deux ans, seuls trois accords de cessez-le-feu ont été conclus. Les deux premiers, entrés en vigueur en novembre 2023 puis en janvier 2025, ont permis la reprise de l’acheminement de l’aide humanitaire ainsi que la libération d’une partie des otages et des prisonniers.
Le 10 octobre 2025, un nouvel accord a été signé entre les parties au conflit : une première étape indispensable vers un cessez-le-feu durable.
“L’annonce d’un cessez-le-feu imminent apporte enfin une lueur d’espoir tant attendue pour ces enfants et leurs familles. Mais cet espoir doit désormais se traduire par des actions immédiates et concrètes.”
Israël – Territoires palestiniens : comprendre l’origine du conflit
Ce cessez-le-feu, bien que très fragile, a permis à des milliers de familles de tenter le retour pour y retrouver leur maison et leur vie.
Le conflit entre Israël et les territoires Palestiniens est particulièrement complexe. Pour comprendre ses origines, il faut remonter le fil de 100 ans d’histoire.
Les chiffres clés du conflit israélo-palestinien
En Israël
Plus de 7 500 personnes ont été blessées
Au moins 1 200 personnes ont été tuées, dont 37 enfants
Dans la bande de Gaza
69 785 personnes ont été tuées, dont 20 179 enfants
170 695 personnes ont été blessées, dont 45 008 enfants
1,9 million de personnes sont à la merci des ordres d’évacuation continue d’un bout à l’autre de la Bande Gaza
En Cisjordanie
Plus de 975 personnes ont été tuées, dont 223 enfants
Au moins 9 700 personnes ont été blessées, dont 1 676 enfants
6 835 personnes ont été déplacées pour fuir les bombardements, 1 762 par les violences et 32 608 lors de l’opération « Mur de Fer »
Protéger inconditionnellement chaque enfant
Les images et les récits sont sans équivoque. Les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Ils sont confrontés à une violence extrême, à des scènes d’horreurs et à des traumatismes profonds.
Dès les premiers instants du conflit, l’UNICEF n’a cessé de plaider pour un cessez-le-feu durable et la protection de chaque enfant.
Nous demandons :
Un cessez-le-feu durable pour mettre fin aux meurtres, aux mutilations ainsi qu’aux violations graves commises à l’encontre de tous les enfants.
Un accès humanitaire sans entrave afin de permettre l’afflux massif d’aide via tous les points de passage disponibles et de fournir de la nourriture, des produits nutritionnels, de l’eau, du carburant et une assistance médicale aux familles dans le besoin à travers la bande de Gaza.
Un accès pour les humanitaires afin d’apporter une aide vitale aux enfants et à leurs familles, où qu’ils se trouvent dans la bande de Gaza
L’UNICEF mobilisé sur le terrain
On ne saurait parler de la guerre au Proche-Orient sans évoquer les besoins immenses des populations, le manque cruel d’aide et le contexte périlleux dans lequel doivent travailler nos équipes.
Depuis le début du conflit, 577 travailleurs humanitaires ont tragiquement perdu la vie en apportant un soutien vital aux familles. En dépit des défis, les équipes de l’UNICEF restent mobilisées au plus près des enfants.
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Nos réponses à vos questions
- Nous demandons aux parties au conflit de respecter leurs engagements et rétablir pleinement l’accord de cessez-le-feu ; de veiller à ce que tous les otages soient libérés et à ce qu’un cessez-le-feu permanent soit maintenu dans la bande de Gaza.
- Nous demandons un accès sûr et sans entrave pour que les acteurs humanitaires puissent fournir une aide massive aux populations où qu’elles soient dans la bande de Gaza
Les enfants sont ceux qui souffrent le plus de cette guerre. Ils ont besoin d’une aide urgente pour assurer leur protection, leur retour à l’école et leur bien-être.
L’UNICEF est une organisation impartiale et neutre. Nous avons pour objectif de soutenir tous les enfants vulnérables, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur origine ethnique, leur sexe, leur nationalité.
L’UNICEF est profondément préoccupé par l’impact physique et mental de la violence sur les enfants et leurs familles. Nous appelons à la fin de la violence et exhortons les parties à protéger inconditionnellement les enfants, en vertu du droit international humanitaire.
Dans la bande de Gaza, l’UNICEF est une des rares organisations qui agit de façon continue à travers plusieurs secteurs clés : accès à l’eau, centres d’éducation temporaires, vaccination de routines et soins nutritionnels.
Le soutien des donateurs est précieux pour apporter une aide vitale aux enfants sur place.
C’est grâce à vos dons que l’UNICEF peut prépositionner des fournitures essentielles dans les couloirs humanitaires et assurer leur acheminement le plus rapidement possible dans la bande de Gaza. En juillet et en août, 3 505 camions de l’ONU et ses partenaires ont pu rentrer dans l’enclave via les points de passage de Kerem Shalom et Kirim. À ce jour, 116 000 tonnes d’aide alimentaire supplémentaires sont en attente et prêts à être distribués.
C’est également votre soutien qui permet à nos équipes de rester mobilisées, et ce, en dépit des conditions périlleuses pour permettre à la population d’avoir accès aux services essentiels : entretien de l’usine de désalinisation qui approvisionne de nombreux Gazaouis en eau portable, soins médicaux, transferts d’argent pour permettre aux familles d’acheter le peu de nourriture encore disponible et dont les prix sont exorbitants, éducation informelle des enfants, soutien psychosocial, réunification familiale, sensibilisation au danger des mines non-explosées, etc.
L’enlèvement d’enfants constitue une violation grave. L’UNICEF condamne fermement ces tragiques atteintes aux droits des enfants. Tout enfant détenu par une partie au conflit doit être protégé et libéré immédiatement et sans condition. L’UNICEF rappelle à toutes les parties l’obligation qui leur incombe, en vertu du droit international humanitaire, d’accorder une protection spéciale aux enfants.
Dans les pays à haut revenu, comme Israël, le gouvernement s’acquitte lui-même des tâches que l’UNICEF soutient dans les pays moins prospères. Dans ce pays, les services publics de l’État répondent aux besoins des enfants, tant en matière de santé, que d’accès à l’éducation, de participation ou de protection. Le Fonds UNICEF en Israël n’a pas d’actions programmatiques opérationnelles sur son territoire qui requerraient un appel à la générosité publique.
Par ailleurs, le mandat de l’action de l’UNICEF s’inscrit toujours en pleine coopération avec les gouvernements. À ce jour, les autorités israéliennes n’ont pas fait appel à l’UNICEF pour répondre à la crise actuelle.
