Amivi, séropositive et maman
Publié le 02 août 2009
Cette jeune Togolaise de 27 ans a suivi un traitement pendant sa grossesse. Grâce à cette prise en charge, la fille dont elle a accouchée est séronégative.
Cette jeune Togolaise de 27 ans a suivi un traitement pendant sa grossesse. Grâce à cette prise en charge, la fille dont elle a accouchée est séronégative.
Amivi vit en dessous du seuil de pauvreté. A 20 ans, elle rencontre un homme qui lui donne de l'argent en échange de relations sexuelles non protégées. Résultat : Amivi devient séropositive. Quand Amivi découvre qu'elle est enceinte, elle ne va pas immédiatement chez un médecin car les soins prénatals sont au-delà de ses moyens. Elle accouche d'un garçon qui meurt peu après sa naissance.
Au cours de sa deuxième grossesse, la jeune Togolaise pousse la porte de l'hôpital Bè de Lomé, établissement soutenu par l’Unicef. Elle y bénéficie alors d’un traitement antirétroviral pour empêcher la transmission du VIH/Sida à son enfant. Mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'elle a pu être assurée de l'état sérologique de la sa fille de 18 mois, Yabo. « Le médecin m'a dit qu'au début de la vie d'un bébé, c'est le sang de la mère qui coule dans ses veines. Puis, petit à petit, le bébé produit son propre sang et ses propres anticorps, explique Amivi. Quand Yabo avait un an, elle s'est révélée séropositive. Aujourd'hui, ma fille a subi le second test de dépistage, celui qu'on fait à l'âge de 18 mois, et elle est négative. Quel soulagement ! »
Amivi à nouveau enceinte
Au Togo, 3,3 % de la population est séropositive mais ce pourcentage est plus élevé parmi les femmes enceintes. Pourtant seulement 20% des femmes enceintes subissent un test de dépistage du virus du VIH/Sida. Sur environ 8000 femmes enceintes séropositives vivant au Togo en 2007, seulement 11,5 % ont reçu un traitement pour la Prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant. Selon les données d'une enquête nationale, quatre Togolaises sur dix ne savent même pas que de tels traitements existent. Elles ne pensent donc pas à faire un test de dépistage quand elles tombent enceintes.
Amivi, quant à elle, est aujourd’hui fiancée et attend un nouveau bébé. Elle espère que le traitement qui a sauvé la vie de Yabo protègera également son prochain enfant. Grâce aux services offerts à l'hôpital Bè, le bébé a 95 % de chances de ne pas être infecté par le virus.