SOMMAIRE
1. L’une des plus graves crises des droits de l’enfant
2. Toutes les lignes rouges ont été franchies à Gaza
3. Pourquoi l’UNICEF participe à la mobilisation « Ligne Rouge pour Gaza » ?
Depuis octobre 2023, le conflit israélo-palestinien a pris une tournure sans précédent. L’escalade des hostilités, qui dure depuis plus de 20 mois, est la plus meurtrière qu’ait connue l’enclave palestinienne depuis 2006. En près de deux ans de guerre, le nombre de victimes a battu de sombres records :
56 156 personnes ont été tuées, dont 15 613 enfants
132 239 personnes ont été blessées, dont 34 173 enfants
2 millions de personnes sont au bord de la famine
La quasi-totalité des écoles, des hôpitaux et des infrastructures essentielles – électricité, eau, assainissement – ont été détruites ou sont gravement endommagées.
A Gaza, les enfants sont chaque jour plus affamés, plus assoiffés. Ils tombent malades ; ils ne sont plus vaccinés et des maladies auparavant éradiquées comme la polio sont réapparues.
Depuis le blocage quasi-total de toute aide en mars dernier, la bande de Gaza est asphyxiée. Il n’y a presque plus rien qui entre. Ni nourriture, ni eau potable, ni médicaments. Les familles et les enfants n’ont plus rien alors que des tonnes d’aide sont bloquées dans les entrepôts à la frontière.
Gaza est devenu un cimetière à ciel ouvert où les enfants meurent de faim en silence.

L’une des plus graves crises des droits de l’enfant
Les enfants sont privés de tout : eau, nourriture, soins, abris.
Ils ne jouent plus. Ils ne parlent plus. Ils survivent, quand ils ne meurent pas.
Rien ne peut justifier une telle situation. Les mots ne suffisent plus à décrire l’ampleur de cette catastrophe humanitaire. Nous faisons face à l’une des plus graves crises de protection de l’enfance de l’ère contemporaine, marquée par la violation du droit le plus fondamental des enfants : le droit à la vie.
Au-delà de l’horreur du quotidien, c’est toute une génération qui est sacrifiée.
En les privant systématiquement des accès aux services les plus élémentaires (comme l’accès à la nourriture, à l’eau, aux soins, à l’éducation), c’est la survie de milliers d’enfants qui est en jeu mais aussi les fondements mêmes de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) et du droit international humanitaire (DIH).
Toutes les lignes rouges ont été franchies à Gaza
C’est parce que toutes les lignes rouges ont été franchies que l’UNICEF France se joint à la mobilisation « Ligne Rouge pour Gaza » le 8 juillet prochain et invite toutes les personnes concernées par une meilleure protection des enfants à s’y joindre. La mobilisation aura lieu entre Belleville et République (la ligne se fera le long de la rue du Faubourg du Temple).

En savoir plus sur la mobilisation « Ligne Rouge pour Gaza »
Il s’agit d’une mobilisation internationale qui a déjà eu lieu à Amsterdam, Montréal ou Bruxelles et qui a rassemblé à chaque fois des dizaines de milliers de personnes. Parce qu’il s’agit d’une initiative associative, citoyenne et non-partisane, l’UNICEF France peut y jouer un rôle actif tout en respectant pleinement son mandat d’impartialité et de neutralité.
Cette mobilisation est ouverte à toutes celles et tous ceux qui s’indigne de la situation des enfants à Gaza. Il suffit de joindre le lieu de ralliement avec un T-shirt/vêtement rouge, et sans autre signe de reconnaissance.
Notre engagement aux côtés de nos partenaires est sans équivoque : la protection des enfants à Gaza et en Cisjordanie doit être une priorité absolue pour la communauté internationale.
Pour l’UNICEF, l’enjeu est double :
- Il faut collectivement pousser la communauté internationale et les Etats, dont la France, à aller au-delà des condamnations pour enfin agir, respecter et surtout faire respecter le droit international. Il faut les pousser à utiliser tous les moyens diplomatiques à leur disposition pour lever le blocus, autoriser l’acheminement d’une aide humanitaire impartiale et indépendante, rétablir un cessez-le-feu immédiat, libérer les otages et protéger les enfants.
- Il faut remettre l’enfance au cœur de la mobilisation internationale et un visage sur chacun d’entre eux, sur leur histoire et leurs aspirations brisées. Il est plus que jamais nécessaire pour l’UNICEF de lutter contre leur invisibilisation, leur déshumanisation et remettre au centre le respect de leur dignité et de leurs droits, par leurs témoignages et leur histoire.